Lilian Calmejane l’emporte | © jstartt
Lilian, quel bilan tires-tu de ta troisième saison chez les professionnels au sein de Direct Energie ? Avec une 30ème place au général du Tour de France, dont 3 top 10 d’étapes, au Grand-Bornand en montagne, puis à Mende avec la montée Jalabert et à Carcassonne le lendemain.
Je tire un bilan plutôt satisfaisant de cette troisième saison chez les pros, que ce soit en terme de résultats et également d’épanouissement personnel. Ce fut la première saison en qualité de leader, ce qui implique plus d’attente autour de moi, plus de responsabilité et une certaine pression à gérer. Dans ce sens là, j’ai tiré un bon nombre d’enseignements afin d’attaquer 2019 avec plus de sérénité.
Tu semblais déjà en bonne forme dès le mois de février, avec une troisième place sur le GP la Marseillaise, une 6ème place au général de l’Etoile de Bessèges, 5ème du Tour International La Provence, ou encore troisième sur la Classic de l’Ardèche et victorieux de la Drome Classic. C’est quelque chose que tu souhaites reproduire l’an prochain ?
Effectivement j’ai pour habitude de faire des hivers studieux et d’arriver en forme tôt dans la saison. Faire des résultats assez rapidement, lever les bras est quelque chose d’important, pour la confiance notamment, et je n’ai pas envie de bouleverser cette préparation pour le futur. J’ai réussi à prouver par le passé, que ce soit sur la Vuelta ou sur le Tour de France, que l’on pouvait avoir deux gros pics de forme dans une saison. Mais la priorité reste avant tout le mois de juillet.
Quel est ton plus beau souvenir de la saison ? Et le plus difficile ?
Après une année 2017 exceptionnelle, je n’ai pas vécu les même émotions cette saison. Mes deux victoires et mon Tour de France restent les moments marquants pour 2018. En revanche, Paris-Nice reste un échec et une déception, je me sentais capable de jouer avec les meilleurs pour un bon classement général, mais ça n’a pas été dans ce sens là. Avec le recul, je peux dire que je me suis mis un peu trop de pression.
Lilian Calmejane TDF 2018 | © Sirotti
Quelle course rêverais-tu de remporter ?
Je rêve de remporter à nouveau des étapes sur les grands Tour, notamment sur le Tour de France mais aussi et surtout sur le Giro pour accomplir un objectif de carrière qui est de gagner sur les trois grands Tours.
A la présentation du Tour de France 2019 qui a eu lieu hier, Albi est annoncée comme ville arrivée le 15 juillet, journée de repos le 16 et ville de départ le 17 pour une arrivée à Toulouse. Quel sentiment domine chez toi, l’un des ambassadeurs de cette belle ville ?
Un sentiment de joie, beaucoup d’enthousiasme et une énorme fierté. J’ai bien conscience que c’est un privilège et une occasion unique de pouvoir faire escale sur la plus grande course du monde dans son jardin.
Qu’as-tu envie de dire au public qui sera présent pour vous encourager ? A nos lecteurs ?
Que ce soit à vélo ou non, de se promener dans les rues de la cité épiscopale inscrite au patrimoine de l’UNESCO ou tout simplement se balader à travers le Tarn.
Une reprise sous la pluie | © Lilian Calmejane
Comment gères-tu ta période de coupure ?
Ayant terminé la saison fin septembre, je suis actuellement en période de reprise. Je gère mon mois de novembre sans me prendre la tête, en multipliant toutes sortes d’activités sportives avant de laisser place à l’entraînement sérieux à partir de mi-décembre.
Fais-tu de petits plaisirs durant cette période ? On te sait amateur du bon vin…
Bien évidemment, pour tous coureurs cyclistes la période de repos est synonyme de repos mais aussi de plaisir en tout genre, et de petits excès. C’est aussi l’occasion de partager des moments avec ses proches et ses amis autour d’un bon repas et d’un bon vin !
Par Maëlle Grossetête