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L’étape du jour : Bruxelles – Bruxelles (194,5 km)
Si le parcours emprunté par les coureurs du Tour de France ce samedi propose bien des portions sinueuses et étroites en début d’étape, puis les ascensions du Mur de Grammont et du Bosberg et enfin un secteur pavé à la sortie de Charleroi, le premier bouquet de la Grande Boucle ne devrait pas échapper à un sprinteur. Et pour cause, les larges lignes droites sur le retour vers Bruxelles associées à des équipes complètes et fraîches devraient empêcher toute échappée d’entrevoir la victoire. Un sprinteur pourrait ainsi probablement recevoir le maillot jaune dans les rues de la capitale Belge, avant de risquer de le perdre lors du contre-la-montre par équipes du lendemain…
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La Grosse cote du Jour : Peter Sagan
Peter Sagan, une grosse cote ? Ces deux termes juxtaposés paraissent particulièrement surprenant, presque oxymoriques. Pourtant le Peter Sagan version Tour de France 2019 n’est plus le champion du monde, ni le leader du classement UCI, ni même le champion de Slovaquie, dont il a gentiment laissé le maillot à son jeune frère, Juraj. Il n’a même empoché depuis le début de la saison « que » 3 étapes, et surtout aucune course majeure, bien loin de ses standards habituels… Sur l’arrivée au sprint massif à Bruxelles de ce samedi, il fait donc figure d’outsider aux côtés des Viviani, Groenewegen ou encore Ewan qui ont collectionné les bouquets cette année.
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Pourtant les parties typiques des classiques flandriennes empruntées par le parcours du jour pourraient le rappeler au bon souvenir de ses deux monuments glanés (Le Tour des Flandres et Paris-Roubaix), et pourquoi pas raviver l’instinct de champion qui sommeille en lui. Des pavés, le « Muur » et des routes belges ? Rien de mieux pour ressusciter le Peter Sagan des grands jours !
L’œil sur le dossard 101
Durant ce Tour, Vélo 101 aura évidemment un regard particulier sur… le dossard 101 ! C’est donc Adam Yates, le leader britannique de Mitchelton-Scott qui recevra ce traitement de faveur tout au long des trois semaines de course. Attention à ne pas le confondre avec son frère jumeau Simon qui sera aussi de la partie, mais qui, émoussé par le Giro, rendra à Adam son sacrifice de la Vuelta 2018.
Ainsi, il s’agira pour le dossard 101 de prouver enfin sa résistance sur trois semaines, après sa défaillance en troisième semaine l’année passée (29e au classement général final). Capable d’alterner l’excellent et le médiocre, les exploits comme les déconvenues, le britannique est un peu le point d’interrogation de cette Grande Boucle. Ses récents résultats au Critérium du Dauphiné ne nous éclairent d’ailleurs guère sur cette question : solide maillot jaune durant trois jours, il a finalement vu sa tunique dorée filer sur les épaules de Jakob Fuglsang avant d’abandonner le lendemain à 40 kilomètres du terme de la course.
Alors quid d’Adam Yates ? Sérieux challenger ou inconstant leader ? Chaque journée sera un élément de réponse…
© Vélo101
Une Histoire du Maillot Jaune : La première fois du « Cannibale » à domicile
Cette année, le Tour fait honneur au maillot jaune, en célébrant pompeusement ses 100 ans. Alors Vélo 101 participe également à la fête en vous offrant 21 histoires de cette prestigieuse tunique, entre larmes et sourires, entre défaillances et exploits.
Cette rubrique débute alors en 1969, pour y revivre la naissance de l’incarnation même du maillot jaune : Eddy Merckx. L’histoire semble d’ailleurs invraisemblable, incroyable, inimaginable… Si bien qu’elle ne peut n’avoir été vécue que par celui qui prit plus tard le surnom du « Cannibale ».
Cette année-là, le jeune coureur belge de la Faema s’élance alors pour son premier Tour de France. Déjà vainqueur du Tour d’Italie l’année précédente, il fait figure d’outsider parmi les prétendants au titre, même si sa force herculéenne lui a déjà offert une belle renommée. La confirmation ne tarde pas, dès le prologue, il dévoile sa forme exceptionnelle à ses concurrents, ne se laissant devancer que par Rudi Altig.
La journée du lendemain est toute particulière. Le contre-la-montre par équipes de l’après-midi s’achève chez lui, à Woluwe-Saint-Pierre, où ses parents tenaient autrefois une petite épicerie. Ses coéquipiers sont forts et sa motivation est exacerbée. Une fois sur le parcours, rien ne peut inquiéter le train de l’écurie italienne, qui s’envole sur les routes flamandes. Les relais sont efficaces, les coups de pédales puissants, les esprits confiants. Au terme de 16 kilomètres au rythme endiablé, la Faema s’impose, empochant les 20 secondes de bonifications promises aux vainqueurs.
C’est ainsi qu’en cette fin d’après-midi du 29 juin 1969, devant le 28 avenue des mille mètres de Woluwe-Saint-Pierre, Eddy Merckx endosse le premier maillot jaune d’une longue série. Exactement là où quelques années plus tôt, ce dernier avait glané son premier bouquet, au nez et à la barbe de concurrents bien plus expérimentés que lui. Comme un symbole… Honoré 50 ans plus tard par le Tour qui passera à nouveau dans les rues du village flamand lors de cette première étape.
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La spécialité du coin : Les Moules Frites
Pour cette première journée, la réponse paraît presque évidente… L’incontournable Moule-Frites occupe donc en premier cette rubrique culinaire de la Gazette. Recette relativement basique mais absolument mythique, elle peut être cuisinée de manière extrêmement simple tout comme très sophistiquée. Généralement servi dans une casserole avec de la mayonnaise, elle peut être parfaitement accompagnée par une bière traditionnelle (autre spécialité locale) ou un verre de vin blanc. Les adresses ne manquent pas dans la capitale flamande, de quoi être sûr de ne pas passer à côté de ce met typique du pays !