Comment se présente l’année 2019 pour vous ?
– Nous continuons sur la lancée des saisons précédentes. Fin 2018 on a eu la chance de faire passer 3 coureurs au niveau pro, niveau Continental. Brandon Rivera, passé chez GW Shimano en Colombie. Sébastien Castano dans la Continentale italienne Beltrami. Et Daire Feeley chez EvoPro Racing, une équipe irlandaise.
Ce que l’on recherche est de former les coureurs et les amener au plus haut niveau. Victor Langellotti (passé pro en 2018 chez Burgos-BH) en est la preuve. Pour 2019, quelques changements dans l’équipe avec les coureurs passés professionnels mais on repart sur la même dynamique avec 10 coureurs répartis en 8 nationalités. Et un beau calendrier devant nous.
Ces nationalités, quelles sont-elles ?
– Ukrainiens, Hollandais, Irlandais, Equatorien, Portugais, Français, Italien, Hongrois
Edouard Bonnefoix est seul coureur Français, il s’agit de sa 3ème année chez nous. J’espère que sa progression va se poursuivre.
© UC Monaco
10 coureurs, 8 nationalités, est-ce le maximum que vous vous autorisez ou vous pourriez avoir plus ?
– Les nationalités c’est un hasard. Les 10 coureurs, c’est une question de logistique et de calendrier (un seul front tous les weekends). Ça serait plus compliqué d’avoir plus. Nous avons quelques discussions pour avoir plus de coureurs dans le futur. Mais pour le moment on reste à 10. Mais entre ceux qui ont encore dans les études et les sélections d’équipes nationales on se retrouve souvent avec les 5-6 coureurs qui sont sélectionnés sur chaque course
Comment est-ce que vous gérez l’intersaison, avec des rassemblements ou stages ?
– Cette année est un peu particulière car nous avons débuté la saison très tôt au Cameroun avec la Coupe des Nations Espoir. Nous avons eu la chance d’être invités par UCI. Ceci est important pour nous car cela montre leur reconnaissance du travail que l’on fait. En réalité nous représentions l’Europe avec nos différentes nationalités, qui ne sont pas forcément invités habituellement. Donc le début de la saison était plus précoce qu’habituellement.
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Quelle a été la suite ?
– Nous avons ensuite enchainé fin février avec les Elites Nationales en France. Nous sommes en phase de préparation avec des objectifs plus tard dans la saison, notamment en avril avec les classiques UCI espoir en Italie.
Le « centre de formation » est situé à Menton. Les coureurs sont-ils réunis au même endroit pour y vivre ?
– Tout à fait, nous sommes toujours là-bas dans un beau domaine et nous essayons de les suivre quotidiennement dans leurs entrainements.
L’UC Monaco possède des cyclistes de prestige qui y sont licenciés, en particulier Peter Sagan, Thor Hushovd ou Philippe Gilbert. Ces coureurs-là interviennent-ils auprès des jeunes ?
– Oui si leurs emplois du temps respectifs le permet. Surtout en hiver, car en pleine saison c’est compliqué. On essaie d’en profiter et nos jeunes sont évidemment ravis de partager leurs entrainements avec ces grands champions.
Question peut-être indiscrète, peut-on avoir une fourchette de budget de fonctionnement sur une année ?
– Le trésorier du club pourrait mieux répondre à votre question mais en tout cas c’est très largement inférieur au million d’euros. Nous faisons beaucoup d’efforts et ceci nous permet d’avoir une bonne stabilité sur plusieurs saisons et d’éviter de se dire « alors l’année prochaine, on ne sait pas trop, on fait ou on ne fait pas ? »
On ne dépend de personne et la chance d’avoir la Principauté à nos côtés. On a aussi fait nos preuves, ce qui fait que des partenaires techniques nous accompagnent. Par exemple, Ridley qui nous équipe en cadres pour la 3ème saison, cela se passe très bien. Cette marque a cru en notre projet et nous offre du beau matériel. Tous nos coureurs sont par ailleurs équipés de capteurs de puissance Rotor, ce qui permet aussi d’avoir un excellent suivi de l’entrainement.
Vous avez aussi forcément une question sur l’environnement du matériel. Avez-vous travaillé avec Ridley ou DT Swiss qui vous équipe en roues, à propos du freinage à disques ?
– Nous sommes encore en freins traditionnels mais certainement pour la dernière année. Nous en discutons beaucoup avec nos coureurs et même les professionnels. Les avis sont partagés sur la question. Mais je pense que le futur est déjà là. Avec DT Swiss, nous sommes un peu une équipe test pour de nouveaux modèles.
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Le fait de travailler avec des jeunes et donc réceptifs aux nouveautés technologiques, les partenaires en attendent beaucoup en retour ?
– Oui évidemment, il y a aussi un côté « image » qui joue. Les réseaux sociaux sont évidemment importants aujourd’hui. Les jeunes sont au courant de ce qui sort, même avant les marques elles-mêmes (rires). Sur les produits diététiques, nous faisons aussi des essais sur des produits en développement et fournissons des retours.