Vous avez connu le Tarmac SL, SL 2 puis 3 et 4. Le nouveau modèle Tarmac qui est sorti ces derniers jours ne sera pas baptisé SL5 mais tout simplement Tarmac ! La géométrie du cadre reste semblable au précédent modèle, mais en regardant de plus près ce vélo, vous apercevrez un changement important. Le serrage de selle est désormais intégré au cadre. La douille de direction est elle aussi différente, avec une version plus aéro. Elle permet d’améliorer la rigidité en torsion en créant une liaison plus directe avec la roue avant. Cela épure cette partie du cadre et permet également un gain aéro.
Le but de Specialized n’est pas de proposer un vélo ultra-light mais faire un vélo performant. C’est à dire allier le confort, la rigidité et l’aéro tout en proposant un vélo dynamique. Le principal changement n’est pas véritablement visible à l’œil mais s’avère important. Specialized travaille en collaboration avec McLaren et a mis en place la méthode de conception Rider-First Engineered. Cette technologie permet de fabriquer des cadres en répondant aux besoins de chaque cycliste qui obtient alors une taille de cadre optimisée.
Rider-First Engineered révolutionne le concept en prenant en compte la dynamique et la pluralité des forces exercées sur le cadre en conditions réelles. Cela permet d’appliquer une rigidité spécifique à chaque taille mais directement en corrélation avec la qualité de roulage exigée. Un cadre en 52 centimètres ne sera pas composé du même nombre de fibres qu’un cadre en 61 centimètres car les besoins en rigidité ne sont pas les mêmes. Pour le seul modèle Tarmac, Specialized a conçu six châssis et tous sont uniques. Les différences se trouvent au niveau du laminage du carbone et au positionnement du matériau en fonction de la taille du tube. Vous placez deux cadres de tailles différentes côte à côte, vous observerez ces différences.
Vous pourrez alors vous demander si le poids du cycliste n’est pas également un acteur important pour le vélo. Et bien le plus important c’est le centre de gravité du coureur, impacté par la taille du cadre et la longueur du tube de selle, un facteur déterminant de la performance.
Chacun des cadres disponibles connaît des améliorations en termes de maniabilité, rigidité au niveau du boîtier de pédalier, souplesse verticale et aérodynamisme. Les gabarits les plus petits obtiennent un vélo plus léger et mieux proportionné avec une meilleure maniabilité en virage. Les gabarits plus grands seront séduits par une rigidité améliorée. Le ressenti de chaque utilisateur sera donc le même, même avec des cadres de tailles différentes.
Autre nouveauté, grâce aux séquences de laminage des fibres de carbone FACT 11R, le Tarmac est rigide où il le faut et quand il le faut, mais offre suffisamment de souplesse verticale lorsque cela est nécessaire.
A savoir que le boîtier de pédalier et les bases arrières sont moulées ensemble lors de la fabrication, plutôt que raccordés l’un à l’autre. Il en résulte une entité solide et rigide éliminant des zones potentiellement faibles. Cette conception résiste à la pression sous une charge de pédale extrême pour améliorer le transfert de puissance.
Le nouveau Specialized Tarmac sera disponible dès lundi chez quelques Concept Store, Elite shop et revendeurs agrées Specialized. La marque américaine a la volonté de rendre le produit accessible aux premiers passionnés rapidement. La version kit cadre Tarmac S-Works (cadre, fourche, tige de selle S-Works Carbon, jeu de direction et insert de boîtier de pédalier) sera disponible au prix de 3 199 euros. Pour le Tarmac S-Works monté en Shimano Dura Ace, il vous faudra compter 7 499 euros. Version dotée de roues carbone Roval Rapide CLX 40 avec roulements CeramicSpeed.
Les autres versions dont les versions avec freins à disques seront commercialisées de juin à août. Et oui, le Tarmac se pare de freins à disques pour la première fois, ce privilège n’est plus réservé au seul Roubaix.