Après les plateaux ovales et pédaliers qui ont fait la renommée de Rotor, voici le capteur de puissance Rotor Power. Les Espagnols ont mis au point un capteur intégré à leur pédalier phare avec le Rotor 3D+. Les jauges de contraintes sont situées dans les manivelles du pédalier. Une autre façon de faire si l’on compare à ses concurrents que sont SRM (boîtier de pédalier), Look et Garmin (pédales) et Powertap (moyeux de la roue arrière). Quatre jauges de contraintes sont placées dans chaque manivelle, ce qui permet de différencier la puissance développée entre la jambe droite et la jambe gauche. Chose que ne propose pas le SRM par exemple. C’est un point intéressant qui permet de corriger le pédalage en cas de déséquilibre. Vous pourrez rapidement rectifier le tir avec une marge d’erreur annoncée de plus ou moins 1 %.
Le gros avantage du Rotor Power par rapport aux autres systèmes, c’est le poids ! Seulement 505 grammes en entraxe 110 quand un pédalier standard pèse 500 grammes sans capteur ! Le système dispose de la nouvelle étoile MAS (Micro Adjust Spider) pour ajuster au mieux les plateaux de la marque avec les demi-positions. Le système ne demande pas l’usage de batterie, il vous faudra juste utiliser des piles, qui ont une durée de vie de 300 à 400 heures. Doté de la technologie ANT +, il est donc compatible avec tous les nouveaux compteurs.
Accouplé aux Garmin, une multitude de choix d’informations est disponible que ce soit au niveau de l’équilibre (droite/gauche, circuit, moyenne) de la puissance (moyenne, circuit, watt par kilos, maximale) ou de la cadence (moyenne ou maximum). Liste non exhaustive ! Ces informations vous serviront à planifier votre entraînement, et à l’analyser en passant de la puissance instantanée, par le couple de force, ou encore la puissance moyenne sur un circuit, etc. C’est un vrai plus dans l’entraînement. Terminées les séances de fractionné où le départ trop rapide cède vite la place aux toxines. Il est très facile de se caler à la puissance voulue et de réaliser les exercices parfaitement, accouplés à une ceinture cardiaque. Votre entraînement en sera beaucoup plus productif. Les gains se feront vite ressentir. Un moment d’adaptation est nécessaire, il faudra également réaliser des tests (PMA, seuil, lactique) afin de calibrer vos zones d’entraînements.
L’avantage de ce capteur par rapport à un Powertap par exemple est d’être intégré au pédalier. Ce système vous permettra de le garder avec vos roues de courses et de pouvoir analyser vos performances. Il vous offre en outre la possibilité de gérer l’effort sur une montée de col en cyclosportive afin d’optimiser au mieux vos ressources.
L’installation se fait facilement avec le bon boîtier. On retrouve sur le site Rotor tous les boîtiers pour assurer la compatibilité avec tous les cadres. Une fois installé, on passe à la calibration. Deux manipulations sont à faire, une fois à droite, une fois à gauche. Il suffit de mettre la manivelle à la verticale, pédale en bas avec la chaîne sur le grand plateau. Il vous faut ensuite lancer la calibration avec le compteur et le tour est joué. La calibration devra être refaite à chaque changement sur la transmission, entre les plateaux, la chaîne ou les pédales.
Habitués à l’utilisation du SRM et à sa stabilité à l’affichage, nous sommes très agréablement surpris par la précision du Rotor. Il se montrera notamment très efficace lors des exercices pour réguler la puissance. Par contre, lors d’accélérations comme des sprints, le compteur peine à monter en puissance. Il lui faudra quelques instants avant de détecter la variation de puissance, ce qui rendra la mesure de puissance maximum un peu plus compliquée du fait de la présence de deux capteurs. Ils communiquent entre eux avant d’envoyer les données au capteur, ce qui explique cette petite latence sur les efforts explosifs.
La reproductibilité des données de puissance est correcte. Pas d’erreur possible non plus au niveau du changement de température, Rotor affirme que les jauges ne sont pas sensibles à ces changements. Pour le reste pas de problèmes. L’analyse des données avec un logiciel comme WKO+ se fait facilement.
Le prix du Rotor est de 1690 euros, ce qui le place en milieu de gamme, entre le Powertap et power2max (1000 euros) et le SRM (2700 euros). Ce qui en fait un excellent outil pour travailler la puissance avec un outil fiable et précis. A noter que Rotor vient de sortir un Power LT, complémentaire au Power Dual à 990 euros avec une mesure globale, c’est à dire avec un seul capteur au lieu de deux.
Plus d’infos sur Rotor sur www.rotorfrance.com. Pour toute question sur ce test, vous pouvez nous contacter directement par e-mail : test@velo101.com