Sur les routes du Tour d’Italie, il était impossible de le louper. Le VH Ikon prenait tous les jours ou presque l’échappée, sur la tête des coureurs de l’équipe Nippo-Vini Fantini. Le VH Ikon était surtout engagé dans une chasse aux points pour un « Maglia azzurra » – le maillot à pois italien – que lorgnait le Petit Prince, Damiano Cunego. Raté. Curieux d’en savoir plus sur ce casque qui n’a cessé de se faire remarquer au mois de mai dernier, nous l’avons donc essayé.

Esthétiquement, il fait débat. « Original et moderne » ou « bizarre et de mauvais goût » ? Parmi les amateurs de beau matériel, chacun a son avis et tant mieux. Le VH Ikon renforce l’idée qu’existe dans les pelotons un pluralisme des styles. Et si ce casque ne correspond pas à votre sensibilité, sachez qu’il s’inscrit dans celle de l’époque. L’aérodynamisme est poussé à l’extrême. Le Vittoria VH Ikon est à la fois profilé et compact. Si certains casques peuvent nous laisser songeurs quant à leur « look », celui-là a l’avantage de ne pas produire d’effet « champignon ». De face, le casque semble toutefois tout à fait rond mais des lignes droites sur l’arrière contrastent les courbes et cassent à l’usage la rondeur. Le design ainsi créé est dynamique, audacieux et unique. La marque italienne nous offre un produit parfaitement fini, fièrement orné des couleurs de la botte.

Au-delà de l’avantage esthétique qui trouveront certains, l’objectif est évidemment aérodynamique. C’est pourquoi seules six aérations viennent percer la partie avant de la coque. La résistance à l’avancement est réduite et l’écoulement de l’air fluidifié. Le cycliste ne se sent pourtant pas asphyxié dans le Vittoria VH Ikon. Le système de ventilation est minimaliste mais cohérent. L’air circule agréablement entre la bouche d’air située au sommet du casque et les trois larges aérations placées sur la partie occipitale du crâne. Deux ouvertures sur les côtés du produit complètent le dispositif. Contrairement à certains casques dits « pleins », le Vittoria VH Ikon ne tient donc pas spécialement chaud et a dans le même temps le mérite d’assurer une bonne protection face aux intempéries.

Le confort du produit est surprenant et assuré grâce notamment à six bandes de mousse qui rendent le port du casque très agréable. Le souci du détail est là encore évident : Vittoria a entouré la sangle sous le menton d’une mousse afin d’éviter toute irritation. Chacune des bandes est détachable pour faciliter le lavage et ainsi préserver l’hygiène. Le dispositif de serrage tant au niveau des sangles que de l’armature du casque est par ailleurs performant. La molette à l’arrière du casque est aisément accessible et permet, grâce à ses 66 crans, un choix de serrage large et précis. La longueur des sangles sous les oreilles et au niveau du menton est facilement réglable avec un élastique discret pour maintenir l’excédant. Enfin, le Vittoria VH Ikon affiche seulement 280 grammes sur la balance. Cela ne fait certainement pas de lui le plus léger du marché mais le contrat est largement rempli.

S’il devait y avoir des regrets, nous pourrions reprocher à ce casque de ne pas disposer d’un filet pour éviter la pénétration des insectes. Cet élément semble toutefois de moins en moins faire partie du cahier des charges des concepteurs et gênera éventuellement le cycliste à la recherche d’un grand confort plus que le cyclosportif.

Le Vittoria VH Ikon est disponible en tailles S/M (54/58 cm) et L (58/62 cm) dans trois coloris différents (blanc, noir et aux couleurs de la Nippo-Vini Fantini). En fonction des revendeurs, son prix oscille entre 190 et 200 € et s’inscrit dans la tendance du marché du matériel professionnel. Ce produit satisfera tant les amateurs à la recherche d’un produit aérodynamique que ceux à la recherche d’un plus grand confort.

Plus d’infos sur Vittoria : www.vittoria-shoes.com. Pour toute question sur ce test, vous pouvez nous contacter directement par email : testvelo101@velo101.com.