Quel plaisir d’ouvrir ce carton provenant de chez BH. Ebloui par ce bleu ciel provençal qui apporte un peu de chaleur à cette fin d’hiver glacial. Plus qu’à le monter avant de pouvoir l’essayer. Commençons par le cintre FSA carbone monobloc blanc, léger et très rigide. Ensuite, la tige de selle profilée et réglable sans avoir à couper le cadre, elle est esthétique car elle s’emmanche dans le prolongement de ce dernier siglé BH. La selle Prologo Scratch Pro de couleur blanche est, quant à elle, légère et confortable. Les roues Cole C50 tout carbone, bleues et blanches, se marient également avec le flocage BH, le cintre FSA et la selle Prologo du G5.
Au premier regard, ce vélo est magnifiquement réussi. BH comme Bicicletas Hispanicas mais surtout Belle Harmonie, pour le coup. Le bleu ciel et le noir se marient parfaitement, et la touche de bleu raccord sur les roues Cole C50 est le petit plus qui nous fait imaginer ce que donnerait un tel vélo sur un contre-la-montre et surtout l’effet que ça donne à la télé. Mais bon, restons à notre place. N’est pas Rinaldo Nocentini qui veut (le G5 équipait les Ag2r La Mondiale en 2009). Le G5 se décline en rouge sur une version 9.8 en Super Record ou encore en bleu pour le 9.9 équipé en Durace DI 2. A noter que la version 9.7, que nous avons testée, est prévue pour accepter le dérailleur électrique, les passages de câblerie ont été aménagés.
Rigide, en roulant, on ne ressent pas d’effet d’inertie, ni de lourdeur comme peuvent le faire ressentir d’autres roues à profil haut, surtout dans les bosses. Leur terrain de prédilection est bien évidemment le plat et faux-plat montant, où elles font merveilles grâce à leur rigidité. C’est bien là le but recherché des roues profilées, de briller à vive allure. Pour les amateurs de montagne, des roues à jantes basses seraient plus légères et rendraient le G5 plus libre. On a le sentiment en relance que la roue arrière propulse le vélo, c’est un vélo qui s’avère confortable, pas exagérément exigeant, et donc bien percé sous le tube diagonal pour s’adapter au dérailleur électrique DI 2 que son cousin le 9.9 a en série. Autre point positif, les tubes, surtout le tube horizontal, sont effilés, ce qui donne le plus bel effet.
Reste à monter les poignées de frein du groupe Super Record 11V de chez Campagnolo, le tout haut de gamme avec la présence du carbone à tous les niveaux, sur les poignées de frein, les dérailleurs arrière et avant.
Le gain de poids n’est pas énorme, à peine 50 grammes comparativement au Record, mais à ce niveau de gamme les grammes coûtent chers mais sont importants. L’indexation est précise et ferme dans le passage des vitesses comme le demandent et apprécient les pros. Le Super Record 11V nous a fait gagner un pignon, mais c’est bien le G5 dans son ensemble qui nous fait gagner une dent. Les lignes du G5 sont agréables et sportives mais ce dernier est avant tout rigide et confortable, soulignons-le. Quand la puissance le permet, on ressent une flexibilité qui offre cependant un coup de fouet de l’arrière, donnant du dynamisme au G5 très appréciable. La rigidité du G5 permet d’enrouler du braquet sans fléchir et le pédalier compact quant à lui le rend très réactif dans les bosses. Le pédalier FSA K-Force Light est lui-même rigide et l’un des plus légers du marché.
Difficile de trouver des points négatifs sur ce vélo. Evidemment, on aimera ou non le guidon plasma, qui ne laisse cependant pas indifférent et avec lequel on a tendance à se mettre en position de triathlète, histoire de reposer les vertèbres. Dernier point négatif, évidemment, le prix. On entre ici dans une autre dimension, celle du rêve, de l’original, du beau matériel, bien fini (pour ce prix-là, les pédales auraient été un plus apprécié). C’est un vélo qui s’adaptera à tous ceux qui sont coursiers, performants, toujours à la recherche de résultats, et aussi à ceux qui cherchent l’esthétique, qui veulent se faire plaisir sur un beau vélo, qui ne passe pas inaperçu dans un paquet ou dans un peloton.
Vous l’aurez compris, nous sommes sur du très haut de gamme, beau, léger, rigide, réactif, précis et rassurant dans les trajectoires en descente et surtout très confortable pour un vélo de compétition. Les choses sont claires, si vous êtes un coureur ou un cyclosportif aguerri et passionné par le beau matériel, le G5 est un vélo pour vous. Il pèse 7010 grammes (pédales et porte-bidon inclus). Le modèle 9.7 est vendu 6499 euros, le 9.8 testé est vendu 6999 euros. Les tailles proposées vont de XS en passant par SM, MD, LA et XL. Cette année, ces vélos équipent la formation professionnelle Xacobeo-Galicia d’Alvaro Pino.
Plus d’infos sur BH sur www.bhbikes.com. Pour toute question sur ce test matériel, vous pouvez nous contacter directement par email à testvelo101@velo101.com.