Pour son dernier pneu, Maxxis a revu complètement sa technologie de fabrication en adaptant la technique radiale utilisée sur les pneus des motos de compétition. Les nouveaux Maxxis Radiale sont constitués d’une enveloppe qui isole la pression dans la zone d’appui du pneumatique sur l’asphalte. Sur le papier, cette technologie est censée augmenter l’adhérence, diminuer les distances de freinage et permettre de rouler avec des pressions plus basses qu’un pneu classique. Pourtant sur le flan du pneu, on peut lire que les pressions recommandées par le constructeur sont comprises entre 130 et 145 psi (livre par pouce carré), soit entre 9 et 10 bars. Cela nous rapproche des pressions de gonflage d’un boyau.
Le montage du pneu sur la jante n’est pas des plus aisé. Le pneu n’a pas un très gros volume et ses lèvres sont très ajustées. Il faudra bien prendre soin de faire descendre le pneu dans la gorge de la jante et peut-être utiliser un peu de savon pour faciliter la mise en place. Mais avec un peu de patience, pas de gros problème.
Une fois le pneu monté, l’impression visuelle confirme que le pneu est assez étroit. Il a cependant un profil bien rond et sa gomme semble tendre. Maxxis utilise en fait trois gommes différentes pour la fabrication de son pneu (62a/ 58a / 52a) ceci afin d’optimiser l’adhérence avec une gomme tendre sur les flancs, et d’augmenter la durée de vie en utilisant une gomme plus dure sur la bande de roulement. Dès les premiers tours de roue, on est agréablement surpris par le confort qu’apporte cette monte pneumatique malgré son faible volume. Les côtés extrêmement flexibles du pneu se déforment et contribuent à donner une relative souplesse du train roulant. Ainsi le rapport volume/confort est optimal.
Il en est de même pour la tenue de route car cette flexibilité des flancs associée à une gomme tendre et à un profil très rond, nous ont mis en confiance instantanément. Tout au long de cet essai, le comportement du pneu n’a pas été sans nous rappeler celui d’un bon boyau : la mise sur l’angle est instinctive, le pneu ne bronche pas sur les freinages tardifs et l’adhérence en courbe est très bonne. De plus, même si ce n’est pas un véritable pneu pluie, il ne s’est jamais montré piégeux sur route mouillée grâce à sa gomme tendre et à sa souplesse.
Toutes ces qualités s’accompagnent d’un rendement exceptionnel. Le pneu de petite section, gonflé entre 9 et 10 bars et qui possède une gomme plus dure sur la bande de roulement, semble rouler sans frottement sur l’asphalte. Un comportement qui nous rappelle encore une fois celui d’un boyau. Il est à noter qu’aucune crevaison n’est venue émailler notre test. Bref le pneu Radiale de chez Maxxis réussit l’exploit de regrouper les qualités de tenue de route, de légèreté (donné pour 215 grammes par le constructeur nous l’avons pesé à 200 grammes) et de rendement.
Cependant deux petits bémols nous empêchent de le recommander sans retenue à tous les cyclistes . Son prix élevé (79,90 euros) le réserve à un usage proche de la compétition ou à destination des cylosportifs aguerris. De plus si le pneu Radiale de Maxxis possède d’indéniables qualités, sa durée de vie n’a pas excédé 3000 kilomètres pour le pneu arrière.
En conclusion, le nouveau né de chez Maxxis est un pneu léger, assez confortable, à la tenue de route irréprochable et au rendement excellent qui restera, malgré son coût élevé et son relatif manque de longévité, un très bon choix pour le compétiteur et le cycliste en recherche de performance.
Plus d’infos sur Maxxis sur www.maxxis.com Pour toute question sur ce test matériel, vous pouvez nous contacter directement par email : testvelo101@velo101.com.