Bien implanté sur la route et dans le VTT, Hutchinson possède également une gamme spécifique au cyclo-cross. Dans cette gamme, on trouve les Toro CX, des pneus destinés à une utilisation sur terrains boueux. Lorsque l’on observe le dessin des crampons des pneus, pas de doute possible, ils sont faits pour ça. De gros crampons sont répartis sur toute la surface, jusqu’à la limite haute des flancs, pour une prise d’angle des plus accrocheuse. Les dimensions sont de 700×32. Leur carcasse est de 127 TPI (indice de souplesse), ce qui est correct pour un pneu. Les Toro CX sont donc des pneus souples. On s’en rend compte dès la pose, puisqu’ils s’installent facilement dans les jantes.

Cette souplesse se traduit aussi dans la pratique. Les pneus se déforment bien, augmentant la sensation de confort. La pression minimale recommandée est de 1,8 bar. Les crossmen légers pourront descendre jusqu’à 1,5 bar. Avec les Toro CX, sur terrain sec, il n’est pas utile de gonfler à plus de 3 bars. Quel que soit le gonflage, les pneus donneront toujours l’impression d’accrocher à la route. Il faut dire que les nombreux crampons ne favorisent pas la vitesse. En gonflant plus, la perte d’accroche serait supérieure au gain de rapidité, ce qui ne serait pas très pertinent.

C’est sur les terrains humides que les Toro CX se montrent les plus efficaces. On parle ici de terrain détrempés, glissants et boueux (dans une certaine limite). Le terrain type que l’on retrouve sur la plupart des cyclo-cross. Dans ces conditions, un gonflage entre 1,5 et 2 bars s’impose. C’est à cette pression que les qualités des Toro CX s’expriment le mieux. Les pneus se déforment très bien dans les virages, l’accroche est sécurisante et met en confiance. Cela apporte aussi du confort sur des parties qui secouent le vélo.

Dans les bourbiers et les conditions plus extrêmes, les Toro CX limitent bien la casse même s’ils ne pourront jamais rivaliser avec des boyaux. D’une manière générale, les pneus sont limités par la pression minimale qu’ils doivent recevoir, 1,8 bar en théorie pour les Toro CX. C’est encore beaucoup pour des terrains très boueux. Nous avons toutefois réussi à descendre jusqu’à 1,5 bar. Au-dessous, le risque de pincement de la chambre à air est trop grand. Ce risque, seuls les boyaux peuvent s’en affranchir (dans une certaine limite).

Les Toro CX sont également déclinés en version tubeless et en boyaux. Sur le marché, on trouve la version pneu à une vingtaine d’euros, une trentaine pour les tubeless et boyaux. Des prix attractifs par rapport au reste du marché.

Plus d’infos sur Hutchinson sur www.hutchinsontires.com/fr. Pour toute question sur ce test, vous pouvez nous contacter directement par e-mail : testvelo101@velo101.com.