C’est en avril dernier qu’Oakley a dévoilé sa nouvelle ligne de lunettes pour le sport cycliste. On avait pu entrevoir le modèle Jawbreaker sur le nez de Mark Cavendish, depuis le Tour de France 2014. Encore en développement, le modèle avait fait parler, ce qui en faisait la paire de lunettes la plus attendue de l’année. Développées en collaboration avec le sprinteur d’Etixx-Quick Step donc, ces lunettes sont à l’image du sprinteur britannique : atypiques.
Moins de quatre mois après leur commercialisation, elles font déjà fureur dans les pelotons professionnels et amateurs. Commençons par le design des Jawbreaker, qui, on peut le dire, est unique. Le modèle que nous avons testé est la réplique des lunettes de Mark Cavendish. En grande partie noires, on trouve de petites touches vertes qui rappellent la couleur du maillot de meilleur sprinteur porté par le Britannique sur le Tour 2011. Il a justement fait de cette couleur sa marque de fabrique.
Ces lunettes sont massives, avec un écran très grand, bien plus grand que celui des Radar, l’autre modèle phare de la collection Oakley. Cela donne un côté »armure » à la paire de lunettes, une sorte de protection contre les agressions extérieures. Nous y reviendrons. Ce grand verre donne également un côté vintage, un peu comme ce qui se faisait dans les années 80 ou 90, avec des verres qui recouvraient presque la moitié du visage ! Paradoxalement, nous les trouvons également futuristes avec des lignes travaillées. À noter que 27 pièces différentes composent ces lunettes.
Une fois sur le nez, on ressent le côté armure dégagé par le design, on se sent comme protégé derrière l’écran. C’est un fait car c’est exactement le but recherché par les ingénieurs d’Oakley : créer une paire de lunettes qui garantisse la protection des yeux, en toutes circonstances. Le verre recouvre toute la zone autour des yeux et descend assez bas, de sorte qu’aucun élément extérieur (poussière, eau ou petit caillou) ne puisse s’immiscer derrière le verre. Le maintien est excellent, comme toujours chez Oakley. La paire reste calée sur le nez grâce aux branches puissantes. Ces dernières sont ajustables selon trois degrés de longueur. Il suffit d’ouvrir un petit capot pour trouver la longueur idéale.
Nous avons été impressionnés par la qualité de l’image renvoyée par le verre. La technologie Prizm offre une netteté et un contraste bluffant. Les couleurs sont ravivées et rendent la vision très agréable. Le verre renvoie une couleur légèrement rosée, qui permet d’éclaircir la vision par temps couvert ou de pluie. De catégorie 2, c’est un verre passe-partout question météo. La technologie HDO (High Definition Optics) assure une non-déformation de l’image, après le passage de celle-ci dans l’écran. Cependant, à la fin du test, on constate la présence de quelques rayures dessus. Dommage ! Un traitement anti-rayure aurait été le bienvenu.
La grandeur du verre fait que l’on ne voit quasiment pas la monture, permettant un champ de vision très large. Le verre est ajouré sur les bords pour faciliter l’écoulement de l’air. Il est très rare que de la buée se forme sur les verres. Ce verre est définitivement le point fort de la paire. Concernant sa fixation, le système est bien pensé. Le verre n’est pas clipsé dans la monture, mais encerclé par celle-ci. Le bas de la monture s’ouvre et se referme en faisant pivoter le support nasal. Le système est fiable et d’une grande facilité d’utilisation.
Vendues au prix de 219 euros, les Jawbreaker sont parmi les lunettes les plus chères du marché. Les lunettes sont livrées avec un étui rigide, une house, qui fait également office de chiffon pour nettoyer le verre, ainsi qu’un support nasal de rechange. D’autres coloris sont disponibles. Le service de customisation, très prisé des consommateurs, n’est pas encore disponible pour cette paire.
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