Créé en 2012, Berria Bikes est un fabricant de vélos espagnol. David Vittoria, PDG de la marque, s’est entretenu avec Vélo 101. 

Berria Bikes est né en 2012 à Villarrobledo, dans la province d’Albacete en Espagne, au sud est de Madrid. Créé par les frères Vittoria, José et David, c’est une histoire de famille. Ancien coureur professionnel, David est le PDG de la marque espagnole Berria, qui n’est autre que le surnom qui était donné à son père, lui aussi ancien cycliste professionnel. Contraint de mettre un terme à sa carrière à l’âge de 25 ans suite à une grosse chute, David Vittoria a décidé de créer Berria Bikes avec son frère. « J’ai vu l’opportunité de créer une marque technique, avec de la personnalisation, avec un ADN course », indique David Vittoria. Il existe également une gamme de vélos moins typée course, mais la performance reste au cœur des ambitions de la marque.

Berria présent aux Jeux Olympiques

« On a créé ce projet avec une idée de performance, de customisation, mais aussi avez beaucoup de passion derrière », poursuit le Suisse de 40 ans. Comme pour la grande majorité des marques, les cadres viennent d’Asie avant d’être peints et assemblés dans les ateliers Berria en Espagne. Berria est présent au plus haut niveau en VTT avec le Berria Vittoria Factory team, qui a été créé en 2022. Équipe au sein de laquelle a évolué Léna Gérault, championne de France VTT Cross country en 2020, jusqu’à l’arrêt du Team, fin 2023.

Cette année, avec le Team Berria-Polimedical et la Stop & Go Marderabwehr-MTB Team, la marque espagnole était également présente aux Jeux Olympiques de VTT, avec son athlète colombien Diego Arias, mais aussi l’Allemand Julian Schelb, qui avait pris la troisième place aux championnats d’Europe cross country au mois de mai. « Cette année, nous avons connu une saison réussie avec plusieurs podiums derrière Tom Pidcock en coupe du monde et avec nous deux athlètes aux Jeux Olympiques », poursuit le PDG de la marque.

Berria bientôt dans les pelotons ?

Si Berria Bikes est présent au plus haut niveau en VTT, l’entreprise espagnole peine encore à se faire une place sur la route au sein des équipes, véritables vitrines pour les manufacturiers. « Désormais, nous travaillons beaucoup sur la route. Nous avons créé ce projet incroyable Belador 6 avec des objectifs très élevés et nous regardons pour trouver une bonne opportunité avec une équipe. Mais le top niveau en VTT est différent de celui sur route. En route, pour être sur le Protour, c’est vraiment cher pour nous. Alors le but est d’introduire et de coopérer avec des équipes au niveau amateur, des ambassadeurs, et beaucoup de communication », déclare David Vittoria.

« Ce que nous faisons, pour donner l’opportunité aux personnes de voir, toucher et comprendre le produit, nous faisons beaucoup de tests avec les magasins. C’est la meilleure manière quand on a un produit incroyable que les personnes puissent le tester. C’est notre stratégie pour présenter de la meilleure des manières nos produits route aux consommateurs principaux. Nous devons aussi donner de la visibilité aux produits avec des ambassadeurs à l’échelle locale. C’est une stratégie mixte », expose l’ancien coureur de la Footon-Servetto.

10 à 15% des ventes en France

C’est bien évidemment en Espagne que Berria Bikes est le plus implanté et vend le plus de vélos. L’entreprise espagnole est également bien implantée en France et en Italie. « Nous avons créé des équipes commerciales en France et en Italie. Nous sommes vraiment proches des vendeurs dans ces deux pays. Maintenant, la France représente entre 10 et 15% de nos ventes, mais nous pensons que nous pouvons grandir. Nos catégories importantes sont la route et le Gravel. En Vtt un peu moins, car le marché est un peu plus lent dans cette catégorie », poursuit David Vittoria. En France, Berria travaille avec environ 35 vendeurs pour une cinquantaine de points de vente, dont la chaîne de magasins Matériel Vélo.

« Notre usine est en Espagne. Il faut compter deux à trois jours pour livrer les vélos en France. C’est un point clé pour nous. Si le vélo n’est pas en stock, nous sommes capables de le livrer en deux à quatre semaines. C’est vraiment important pour nous », assure le PDG. Alors que le Vtt était la pratique la plus vendue de la marque jusqu’à l’année dernière, c’est désormais la route et le gravel qui sont plébiscités par les acheteurs. « On assiste à un changement de tendance. Cette année la partie Vtt était en dessous des attentes. Je suis presque sûr que ça va revenir dans les prochaines années », indique le co-fondateur de Berria.

« Aider les gens à atteindre leur objectif avec un prix très intéressant »

« Notre ambition est d’être une des marques qui vient à l’esprit pour les personnes qui veulent acheter un vélo, et considérer Berria comme une option. Sur tout ce qui est la gamme performance, Gravel, mais aussi Vtt. Notre but est de produire un vélo de manière technique et aider les gens à atteindre leur objectif avec un prix très intéressant. On ne dit pas que nous voulons être les moins chers, car quand on investit en recherche et développement, c’est couteux derrière. Nous voulons être au même niveau technique que les grandes marques avec des prix compétitifs », conclut David Vittoria.