On a aimé
La volonté des organisateurs de Paris-Tours de proposer plusieurs nouveautés sur le parcours à l’occasion de la 112ème édition. En effet, la classique des feuilles mortes intégrait pour la première fois des chemins de vignes assez piégeux dans les 50 derniers kilomètres, comme ont pu le constater certains coureurs, avec les crevaisons de Philippe Gilbert et Tiesj Benoot par exemple. Des nouveautés étaient présentes également dans le final, afin de pimenter la dernière partie de course. Le changement a fait son effet !
Sylvain Chavanel | © Paris-Tours
La dernière course sur route de Sylvain Chavanel et Jérémy Roy. Ils participaient à leur dernière épreuve professionnelle sur route. La fin d’une longue et riche carrière pour le natif de Châtellerault Sylvain Chavanel qui aura participé à 18 Tours de France, vainqueur de trois étapes et porteur du maillot jaune. Il a également conquis plusieurs titres de champion de France, sur route et en contre-la-montre notamment, ainsi que deux titres de champion du monde de chrono par équipes. Quant à Jérémy Roy, 35 ans, il est resté fidèle à l’équipe de Marc Madiot depuis ses débuts en 2004. Pour leur dernière, les deux coureurs ont été mis à l’honneur par les organisateurs de Paris-Tours. Le coureur de la Groupama-FDJ a reçu un cadeau sur le podium et s’est dit « vraiment ému » quand il a franchi la ligne, « quand j’étais dans le final, j’ai été un peu rattrapé par l’émotion. », a t-il déclaré.
Bauke Mollema vainqueur au GP Beghelli | © Trek Segafredo
L’attaque victorieuse au deux kilomètres sur le Grand Prix Bruno Beghelli hier en Italie de Bauke Mollema (Trek Segafredo). Après une course durant laquelle il a multiplié les attaques, sa dernière offensive aura été la bonne, il a contre-carré les plans des équipes de sprinteurs. Un succès bien mérité pour le Néerlandais au vu de ses dernières semaines.
On a moins aimé
La relative baisse d’audience de la Haute Route Ventoux, toujours aussi majestueux. La beauté des parcours, la qualité de l’organisation et l’ambiance étaient au rendez-vous. Ceci est peut-être lié à la concurrence de l’Eroïca ou de la Haute-Route Dolomites il y a 15 jours. C’est sans doute un public international qui vient découvrir les montagnes magnifiées par le Tour de France et qui, une fois qu’il les a pratiqué passe au massif suivant. A l’inverse, la Haute-Route Alpe d’Huez a cartonné, contrairement à 2017, c’est un signe peut-être ? La Haute-Route 3 ou 7 jours est a essayer au moins une fois.
Haute-Route Ventoux | © Mathilde L’Azou
L’attitude de Niki Terpstra (Quick Step Floors) sur Paris-Tours hier avec le jeune Français Benoit Cosnefroy (AG2R La Mondiale). Ce dernier est rentré seul après un effort violent sur le duo de tête Terpstra – Kragh Andersen. Il a sauté plusieurs relais le temps de récupérer et le Néerlandais Terpstra n’a pas apprécié ceci, lui faisant plusieurs remarques sur la fin de course. Même lors du sprint final pour la seconde place, le Néerlandais s’est permis de jeter un regard qui en dit long lorsqu’il a doublé le Normand.
Terpstra et Cosnefroy | © Vincent Kalut
Les nombreux coureurs qui se sont montrés plutôt négatifs à l’arrivée de Paris-Tours en expliquant préférer la version historique de l’épreuve. Selon Benoît Cosnefroy « cela dénature la course », et « c’était plus du cyclo-cross que de la route » pour Niki Terpstra ou encore « le matériel ,n’a pas été épargné par ces chemins de vignes où les coureurs explosaient par grappes de vingt. Je préférais l’ancien parcours qui avait toutes ces qualités et donnait autant de spectacle », termine Arnaud Démare. Etait-ce peut-être trop ? Pas approprié pour du cyclisme sur route ?