On a aimé,
La force des frères Nibali | © Bettini Photo
La détermination des frères Nibali. Le leader de la formation Bahrain-Merida a la chance de pouvoir courir aux côtés de son frère Antonio. Sur l’étape du Mortirolo, Antonio a réalisé un travail énorme pour son frère, lui qui avait anticipé le coup en prenant part à l’échappée matinale. En effet il s’est dépouillé le temps qu’il pouvait, avant de s’écarter et atteindre le sommet de ce fameux col comme il le pouvait. On aime ce genre d’image de complicité entre deux frères.
Nans Peters en patron | © Giro Italia
Le panache de Nans Peters. Le Rhône-Alpin Nans Peters (AG2R La Mondiale) a remporté en solitaire la 17ème étape du Giro après avoir attaqué lors d’un moment de flottement dans l’échappée. Il est ensuite parvenu à résister au retour du Colombien Esteban Chaves (Mitchelton Scott) dans l’ascension finale. Il signe son premier succès chez les pros, et pas n’importe lequel. Grand travailleur et généreux dans l’effort, Nans Peters a réalisé un magnifique Giro.
Vita Heine s’offre la victoire au Hankaberg | © Lotto Thuringen Ladies Tour
Les étapes décousues à Tour d’Allemagne féminin. La semaine dernière s’est déroulé le Lotto Thüringen Ladies Tour et dès la première étape l’échappée est allée au bout, avec près de 7 minutes d’avance sur le peloton, qui comprenait toutes les favorites. Du cyclisme offensif, des surprises, des rebondissements… Loin de ces courses stéréotypées où tout est calculé à l’avance.
Valentin Madouas plein de panache | © Groupama-FDJ
Le premier Giro de Valentin Madouas. Le Breton Valentin Madouas (Groupama FDJ) termine son premier Grand-Tour à la 13ème place du classement général en se payant de luxe de passer l’avant dernière étape, la plus difficile, en échappée. Il est passé près d’un beau succès, il n’a aucun complexe et ira très loin. C’est un coureur polyvalent qui peut aussi bien performer sur les Ardennaises, les Flandriennes, les courses d’une semaine et les Grand-Tours.
Les arènes de Vérone | © Giro Italia
La belle fête du Giro dans sa globalité. Cette 102ème édition du Giro d’Italia a été magnifique, l’organisation va chercher le moindre détail pour rendre cela magique. A l’image de l’arrivée du contre-la-montre final dans les arènes de Vérone, et ceci pour tous les coureurs, c’était grandiose. L’évènement prend de plus en plus d’ampleur au niveau international. Richard Carapaz (Movistar) était en pleurs devant tout ce peuple, toute cette foule « pour lui », premier Equatorien vainqueur d’un Grand Tour.
Richard Carapaz remporte le Giro | © Giro Italia
La bonne décision de Julian Alaphilippe. On voit que ce gars-là a un entourage qui tient la route. Le choix était simple : signer au plus offrant, en France peut-être et se retrouver ou à la merci des invitations ou encore plus sûrement placé comme vainqueur du Tour à chaque coin de page. La seconde option, celle qu’il a choisie, est cartésienne, il va continuer sa progression sur les courses d’un jour plus typées Flandriennes et se poser en successeur de J.Durand et les épreuves par étapes d’une semaine, loin de la surpression médiatique. Très bon choix, bravo.
On a moins aimé,
Le manque d’intérêt des médias pour Sivakov. Le Franco-Russe Pavel Sivakov (Ineos) a réalisé un super Giro d’Italia, qu’il conclut à la 9ème place du classement général et 2ème chez les jeunes. On regrette le manque d’intérêt des médias Français pour ce jeune coureur qui a grandi en France et parle un français comme vous et nous.
Pavel Sivakov, 9ème du général du Giro | © Ineos
Le comportement des spectateurs sur le Giro. L’incident de Miguel Angel Lopez (Astana) samedi montre que les spectateurs sont parfois dangereux pour les coureurs. C’est inadmissible de voir ce type d’image, les spectateurs ne se rendent-ils pas comptent des enjeux, des sacrifices et de la sécurité ?
Un spectateur fait tomber Miguel Angel Lopez | © Capture
Selon la formule choisie par P.Chassé sur l’Equipe 21, cette « Cima Coppi, c’est une escroquerie ». Et bien non, dire ça ce n’est ne rien connaître à l’histoire du Giro. Certes, le Gavia et ses 2645 mètres ont été annulés, certes les coureurs avaient déjà franchi plus que les 2047 mètres du Passo Manghen, mais honorer un champion ça ne se galvaude pas. L’Italien Fausto Masnada n’a pas trouvé que c’était une escroquerie et il est allé chercher cette Cima Coppi 2019, bravo à lui. Et bravo aux organisateurs Italiens de ne pas avoir conjugué cette Cima Coppi avec du vite fait, mal fait. On mettra ça sur le compte d’un bon mot, pour effet recherché.