On a aimé,
Le suspense sur la Course By le Tour. Vendredi dernier s’est déroulée la Course By le Tour sur le super circuit tracé autour de Pau, que les hommes empruntaient pour le contre-la-montre. Les féminines nous ont offert un magnifique spectacle plein de suspense avec d’abord une échappée matinale d’une dizaine d’unité avec les Françaises Audrey Cordon-Ragot (Trek Segafredo) et Evita Muzic (FDJ Nouvelle-Aquitaine Futuroscope), avant de voir revenir le peloton sous l’impulsion d’Annemiek Van Vleuten (Mitchelton Scott). Puis le final a été fou avec un solo d’Amanda Spratt qui se fait reprendre seulement à 400 mètres de la ligne dans le mur final. C’est finalement la Néerlandaise Marianne Vos (CCC Liv) qui s’impose en costaud en déposant littéralement ses adversaires. Alors le cyclisme féminin n’est pas intéressant à voir ? Etape plus courte, plus nerveuse, ce qui offre plus de mouvement et d’incertitude…
Vos remporte la Course By le Tour | © ASO
Moment sympa entre Greipel et Pinot. On aime ce genre de geste entre coureurs durant le Tour de France. Le Français Thibaut Pinot (Groupama FDJ) a donné un bidon à un coureur d’Arkéa-Samsic et pour le remercier l’Allemand André Greipel lui a donné une petite « poussette ». Un moment sympa entre un grimpeur et un sprinteur, avec une passion commune.
Thibaut Pinot remporte la 14ème étape | © MatchActu
Pinot qui dompte le Tourmalet. Le grimpeur Français de la Groupama-FDJ a levé les bras sur l’arrivée au sommet du mythique Tourmalet. Lancé à la perfection par le jeune David Gaudu qui a fait un gros écrémage et même mis des garçons comme Geraint Thomas (Ineos) ou encore Rigoberto Uran (EF Education First) « dans le dur », son leader a concrétisé derrière. Il a attendu les 300 derniers mètres et ses pentes à 10% pour se dresser sur les pédales, tout donner sans se retourner. Il s’offre une magnifique victoire, et cerise sur le gâteau puisque Julian Alaphilippe (Deceuninck Quick Step) continue de nous surprendre en prenant la deuxième place. Qu’est-ce que c’est beau de voir cette belle dynamique des français, dans une forme étincelante ce qui permet à la France de rêver. Sans oublier le retour en forme du Breton Warren Barguil (Arkéa Samsic).
Alaphilippe dans le mur final du chrono | © Getty Images
Julian Alaphilippe au top de sa forme. Numéro un mondial, le Français Julian Alaphilippe (Deceuninck Quick Step) est intouchable depuis le début de ce Tour de France. Tout en maîtrise, il va grappiller du temps sur des étapes de puncheur qui lui conviennent mais il ne s’arrête pas là. Il s’est payé le luxe de remporter le contre-la-montre individuel avec 14 secondes devant Geraint Thomas (Ineos), maillot jaune sur le dos. Puis le lendemain il suit les meilleurs grimpeurs et coupe la ligne en deuxième position en haut du Tourmalet, avec 30 secondes d’avance sur son premier poursuivant le Gallois G.Thomas. Jusqu’où peut-il aller ? Peut-il tenir dans les longs cols des Alpes ? Réponse la semaine prochaine. Mais ce qui est sûr c’est que le maillot jaune donne des ailes…
On a moins aimé,
Wout Van Aert chute violemment sur le CLM | © Jumbo-Visma
La terrible chute de Wout Van Aert. Le Belge Wout Van Aert (Jumbo Visma) a été victime d’une grosse chute lors du contre-la-montre de Pau. En effet, en prenant un virage à pleine vitesse à l’intérieur il s’est accroché à la barrière. Résultat, une énorme plaie sur le haut de sa cuisse, ce n’était tellement pas beau qu’un spectateur a mis une banderole de publicité pour cacher les dégâts. A-t-il pris trop de risque ? La barrière était-elle trop à l’intérieur ? On ne sait pas mais ce qu’on sait c’est qu’il a dû quitter le Tour, qu’il s’est fait opérer et qu’une longue période de guérison s’offre à lui. Pour sa première Grande-Boucle il compte tout de même deux victoires, une sur le chrono par équipes et la seconde à Albi au sprint après un final d’enfer avec le vent. Spécialiste du cyclo-cross, on ne doute pas qu’il fera parler de lui dans les années à venir. On sait qu’il manquera sur la fin de la course car il aurait pu offrir du spectacle.
AG2R La Mondiale soudé dans les moments difficiles | © Yves Perret Media
Romain Bardet à côté de la plaque. Sur cette même étape du Tourmalet l’Auvergnat était loin de l’exploit réalisé par son compatriote Thibaut Pinot. Très à la peine dès le premier col, il franchi la ligne à la 66èmeplace au sein du premier gruppetto avec l’ensemble de ses coéquipiers. 20’19’’ de concédées, une contre-performance énorme pour celui qui visait le podium au général. La faute à quoi ? On ne sait pas et lui-même ne le sait. Un programme de courses et une préparation sans changement par rapport aux années précédentes ? Le fait de rester dans « sa zone de confort », ce que l’on connait et que l’on sait que l’on maitrise ? Le corps a parfois besoin de nouveau challenge pour continuer à progresser. C’est dommage car on aurait aimé le voir à la lutte avec les autres français en haut des cols. Tout miser sur le Tour et uniquement le Tour, peut-être une erreur…