On a aimé,
Le numéro de Rémi Cavagna. Après de multiples tentatives, des kilomètres et des kilomètres avalés dans une échappée, l’Auvergnat Rémi Cavagna (Deceuninck Quick Step) a résisté au retour du peloton vendredi sur la 19ème étape de la Vuelta pour lever le poing en l’air. Un succès mérité pour ce solide rouleur qui est très souvent au service de ses leaders, à rouler en tête de peloton, à les replacer, les protéger… Il s’offre sa première victoire sur un Grand-Tour pour sa deuxième participation, après le Tour d’Italie l’an dernier. De nombreuses personnes l’ont critiqué car il n’a pas beaucoup collaboré dans l’échappée, avant d’attaquer et de partir seul à 25 kilomètres de l’arrivée. Avec des hommes comme Gilbert ou Stybart derrière, c’était très intelligent de sa part de la jouer comme ça. Le cyclisme est un sport où il faut les jambes et la tête.
Rémi Cavagna le grand rouleur | © Getty Images
Michael Matthews à l’aise au Canada. L’Australien Michael Matthews (Sunweb) a remporté au sprint le GP Quebec, sur un terrain qu’il connait et apprécie bien puisqu’en 2018 il avait réalisé le doublé sur ces deux Grand-Prix de fin de saison. Après un exercice 2019 en deçà de ses espérances avec seulement 2 victoires au compteur (sur le Tour de Catalogne fin Mars) avant de s’envoler au Canada ce succès va lui faire du bien. Cela arrive à pic à deux semaines des Championnats du Monde au Yorkshire, sur un parcours qui lui convient très bien…
Michael Matthews remporte le GP Quebec | © Sunweb
La forme qu’affiche Mathieu Van der Poel, notamment sur le Tour de Grande-Bretagne. Il se prépare pour le Championnat du Monde et semble faire partie des favoris aux côtés de Julian Alaphilippe, entre-autres. Le Français monte également en puissance, ce qui nous offrira sans aucun doute une magnifique course pour le gain du maillot arc-en-ciel.
Van der Poel trop puissant l’emporte | © Tour of Britain
Geoffrey Bouchard qui ramène le maillot à pois. Le Français Geoffrey Bouchard (AG2R La Mondiale) a terminé son premier Grand-Tour avec le maillot à pois sur les épaules. Certes pas la plus belle des tuniques avec des ronds bleus mais la ramener à la maison c’est quelque chose. Rappelons que c’est sa première année professionnelle, à 27 ans il a la fraicheur mentale que d’autres n’ont plus.
Geoffrey Bouchard meilleur grimpeur | © La Vuelta
La simplicité, le naturel et la gentillesse de Sylvain Chavanel venu honorer la 13ème édition du défi Ventoux GSF/Trophée Eric Caritoux. 4 heures de voiture pour rallier Font Romeu et Bedoin, le samedi avant le défi et 7 heures pour rentrer dans le Poitou, tout ça avec le sourire et, on peut le parier, sans rien demander aux organisateurs. Il est parti parmi les derniers pour remonter gentiment, discuter le bout de gras et monter en 1h25 en admirant le paysage, surtout après le Chalet Reynard, lui qui était de l’échappée victorieuse en 2016, l’année Froome. Retrouvez son interview cette semaine sur Vélo 101, il a toujours un regard aiguisé sur le vélo, la Deceuninck Quick Step, son sport le vélo mais aussi le VTT qu’il pratique de plus en plus. Un gars de classe tout simplement.
On a moins aimé,
La première manche de la Coupe du Monde féminine de cyclo-cross disputée à Iowa City. C’est bien simple, il manque le top 5 de la saison 2018/2019, la raison ? les raisons ? L’éloignement bien-sûr, mais surtout la stupidité du calendrier UCI. Imaginez les filles sont à Madrid pour certaines, au Tour de l’Ardèche pour d’autres. Même motifs, même punition chez les hommes, comment veut-on que le public suive, s’intéresse au cyclo-cross ? La stupidité en majuscule. Fermez le ban.
Maghalie Rochette s’offre la 1ère manche de CDM de cyclo-cross | © UCI
Les histoires pas drôles de la Movist’hoires. On savait cette équipe capable de tactiques de plus en plus incompréhensibles, où comment ne pas gagner des courses par étapes avec les meilleurs coureurs mais pas la meilleure équipe et la plus mauvaise stratégie. Sur la 19ème étape de la Vuelta l’équipe d’Euzébio Unzué y a ajouté le ridicule d’attaquer et de lancer la course alors qu’une chute venait de mettre les adversaires directs dont Roglic et Lopez à terre. On vous rassure, les oreillettes ont bien fonctionné, action pour déclencher une attaque au vu et au su de la situation derrière, elles ont aussi fonctionné quand le ridicule, et les véhicules de l’organisation les ont rattrapés pour signaler qu’ils avaient tout faux. Une petite dernière pour faire la palme, le lendemain Movistar reproche à l’UCI de ne pas avoir pénalisé Roglic pour abri derrière sa voiture. Movistar, un groupe lié à la communication, vous êtes sûrs ?
Podium général de la Vuelta avec Valverde 2ème | © Movistar
Miguel Angel Lopez qui se répand dans la presse avec des noms d’oiseaux et autres plutôt qu’une explication en tête à tête (qu’il a peut-être eue) ou sur la route. Autant il ne faut pas cautionner Movistar, le peloton a un code de déontologie, autant Lopez ne doit pas régler ses soucis dans la presse.