Notre premier portrait est celui d’un nouveau coureur du team Van Rysel-AG2R La Mondiale. Représentant le présent de cette équipe, Romain Grégoire a 17 ans et il est junior première année. Dix ans auparavant, le bisontin se trouvait devant sa télé à regarder la Grande Boucle. C’est de cette manière que l’envie de monter sur un vélo est née. Commençant par le VTT, ce n’est que dans les catégories minimes qu’il s’initie à la route et au cyclo-cross. Se cherchant étant plus jeune, il est d’abord passé par le foot, le tennis, le karaté ou encore l’équitation. Mais c’est finalement dans le cyclisme qu’il a trouvé chaussure à son pied. Après une dernière année chez les cadets concluante, il est recruté dans la seule structure accompagnant les juniors venus de toute la France : le team Van Rysel-AG2R La Mondiale. Rencontre avec le spécialiste du cyclo-cross.

Romain Grégoire sur les routes espagnoles avec sa teamRomain Grégoire sur les routes espagnoles avec sa team | © GusSev

« Comment s’est passé ton hiver ? Qu’en retires-tu ?

Cet hiver c’était ma première saison junior en cyclocross, la saison n’avais pas très bien commencé mais finalement ça s’est bien débloqué début novembre, avec une victoire UCI et une 5eme place sur la Coupe de France ainsi qu’au Championnat de France. Je considère que ma saison est réussie. Ça m’a permis de découvrir les manches de Coupe du Monde avec l’équipe de France et c’est très bien pour la saison à venir.

Peux-tu nous raconter ton « parcours » d’entrée dans le team Van Rysel-AG2R La Mondiale ?

J’ai décidé de postuler à VanRysel AG2R La Mondiale au début de ma saison de cadet 2 afin de pouvoir bénéficier d’un calendrier de courses plus riches au niveau international que simplement celui de mon club, l’Amicale Cycliste Bisontine. Aussi c’est leurs programmes de stages et de suivis des athlètes déjà « professionnalisé » pour des juniors qui m’ont attiré. Quelque mois après avoir postulé j’ai été convoqué pour deux entretiens avec des membres du staff, puis j’ai été invité sur un stage au mois de juin. L’intégration s’est très bien passée, ce que j’ai découvert là-bas correspondait à ce que je voulais, apparemment je répondais aussi à leurs attentes. Suite à ce stage ils m’ont annoncé officiellement que j’allais intégrer l’équipe.

Avez-vous eu des regroupements avec l’équipe ? Comment s’est passé l’intégration notamment avec les étrangers de l’équipe ?

On se regroupe avec l’ensemble de l’effectif assez fréquemment, à toutes les vacances scolaires. Au mois d’octobre nous étions à l’île d’Oléron pour un stage de cohésion. C’était la première fois que l’équipe était au complet, y compris avec les anglais. On a tous fait connaissance et l’entente a directement été bonne, c’était de bons augures pour la saison. Ensuite on s’est rassemblé un week-end pour monter nous-mêmes nos vélos. Et en février, on s’est rendu à Cambrils en Espagne pour un stage foncier. On a pu réaliser de bonnes heures d’entrainement tous ensemble au soleil, c’est quelque chose qu’on ne pourrait pas faire en restant seul chez nous et on a vraiment de la chance de pouvoir en bénéficier. Il y a cette année deux anglais dans l’équipe, c’était une volonté du staff pour évoluer et pour nous permettre d’apprendre l’anglais. Le dialogue est un peu moins fluide qu’entre français mais chacun essaie de faire des efforts et ça se passe très bien. »

Quand on demande à son manager de nous caractériser le jeune coureur, voici sa réponse : « Crossman brillant, Romain qui est en terminale cette année, est un sérieux candidat en montagne. » En effet, cette saison, Romain avait 2 objectifs : obtenir son bac S et montrer ses qualités de grimpeur. Malheureusement, l’épreuve Alpine a été annulée cette semaine à cause du COVID-19. Une crise sanitaire que le bisontin relativise se disant « chanceux de ne pas être malade ». Pour sa part, il alterne séance de musculation et home-trainer pour « limiter les dégâts ».

 

Le second portrait est un peu plus âgé et il est aussi passé par le team d’Alexandre Chenivesse. Lui a vécu le passage Btwin U19 Racing Team à Btwin-AG2R La Mondiale. Il n’aura donc pas connu le team Van-Rysel-AG2R La Mondiale mais le suis encore par le biais du CCF. C’est grâce à son père, et mécano du team, qu’Antoine Raugel est monté sur une bicyclette. Actuellement espoir troisième année, l’Alsacien retient beaucoup de plaisir et de progrès durant ces deux années écoulées. Après une première saison régulière avec des résultats encourageants, il a en revanche eu plus de difficulté sur sa deuxième notamment avec quelques blessures. Entretien avec le Champion de France Junior et ancien spécialiste du cyclo-cross.

Antoine vainqueur de l'Elite Nationale : le Circuit des 4 cantonsAntoine vainqueur de l’Elite Nationale : le Circuit des 4 cantons | © Coraline Monier

« Tu étais, en junior, au sein de l’ancien team maintenant appelé Van Rysel-AG2R La Mondiale, pourquoi avais-tu postulé là-bas ? 

J’avais postulé là-bas en cadet 1 car c’était un projet très intéressant. Tout d’abord du côté sportif grâce aux différents stages et regroupements mais aussi avec le côté scolaire où l’ont été parfaitement accompagnés et suivis. Tout cela me convenait surtout que l’on pouvait rester licencié dans son club d’origine, pour moi, le vélo club Eckwersheim. 

Qu’est-ce que tu aimerais dire à ceux qui hésiteraient encore à postuler ? Pour ainsi dire, qu’est-ce que cette équipe t’a permis de réaliser ? 

La structure est en évolution constante au fil des années, avec notamment la participation à des courses internationales ! Courses qui m’ont énormément fait progresser pour aboutir à mon titre de champion de France en juniors 2 ! J’y retournerai sans hésiter ! 

Membre du Chambéry Cyclisme Formation (CCF), réalises-tu toi aussi le double projet scolaire-sportif ?

Oui toujours ! Je suis actuellement en licence commercialisation des produits sportifs à l’IUT d’Annecy. C’est très important pour moi car j’ai bien conscience qu’il n’y a pas que le vélo et qu’une carrière n’est pas éternelle. C’est aussi un équilibre dans la vie de tous les jours. 

Quel est ton rôle au sein de cette équipe ? Et ton profil de coureur ? 

Cette année je commence à être un ancien (rires), il faut donc avoir un rôle de meneur et essayer de donner de la confiance. Je suis plutôt un rouleur puncheur, j’aime beaucoup quand ça frotte et quand il faut prendre des risques. Je dirais donc un coureur de classiques. »

Déjà victorieux en ce début de saison, Antoineespérait continuer sur cette lancée mais la nature a pris le dessus. Lui qui visait les manches de Coupe de France et les classes 2 se voit finalement confiné chez lui. Un confinement qu’il vit plutôt bien dans ses terres alsaciennes. L’après-midi, il allie l’utile à l’agréable en rendant service aux gens de son village, il prend son vélo, accroche une charrette et leur livre les courses. A côté de ça et conseillé par ses coachs, il s’entretient en faisant lui aussi du home-trainer et des sessions de gainage.