Avec la promotion de l’équipe Bretagne-Schuller en 2ème division, le cyclisme français compte à présent six équipes candidates à une participation aux plus grandes épreuves mondiales et à l’événement majeur d’entre elles, le Tour de France. Or cinq de ces six équipes jouant désormais des coudes dans les rangs inférieurs (Bretagne-Schuller, Cofidis, Europcar, FDJ et Saur-Sojasun), les places sur la prochaine Grande Boucle vont être chères, très chères. Les règles de participation au Tour n’ont pas encore explicitement été formulées. Dans le meilleur des cas, celui s’appuyant sur une sélection d’office des dix-huit équipes de 1ère division, seule Ag2r La Mondiale bénéficiera d’une sélection automatique. Dans le pire, celui retenant le classement des dix-sept meilleurs armadas à l’issue de la saison 2010, les tricolores resteront sur la touche !
Il n’y a pas de quoi s’alarmer toutefois. Il y aura bel et bien des équipes françaises au départ du Tour de France 2011, pour lequel on est en droit d’attendre à nouveau un peloton porté à vingt-deux formations, le maximum autorisé par l’Union Cycliste Internationale, ce qui permettrait aux organisateurs de disposer de quatre invitations. Ces quatre « wild cards » ne seraient pas de trop pour contenter le cyclisme français, écarté en masse de la 1ère division en raison de ses effectifs jugés sportivement inférieurs à d’autres formations, encore que le barème utilisé pour comptabiliser les points n’ait pas été très clair. De ce vaste chantier, seule Ag2r La Mondiale a pu sauver sa peau et maintenir une petite touche française au cyclisme de très haut niveau, grâce à une licence ProTour toujours en vigueur, sans quoi sa 20ème place dans la hiérarchie sportive des effectifs 2011 l’aurait probablement entraînée elle aussi en 2ème division…
Si Ag2r La Mondiale, de par son statut d’équipe de 1ère division, a toutes les chances d’être au départ du Tour 2011, s’il est acquis (officieusement mais acquis tout de même) qu’Europcar sera de la grande fête vendéenne le 2 juillet, cela ne laisse guère plus que trois places (dans l’hypothèse toujours d’un Tour de France à vingt-deux équipes) pour des formations Cofidis, FDJ, Saur-Sojasun et Bretagne-Schuller, opposées dans leur lutte fraternelle à une équipe Geox-TMC elle aussi reléguée en 2ème division mais qui ne se voit pas ailleurs qu’au Tour de France avec Carlos Sastre (1er en 2008) et Denis Menchov (3ème en 2008 et 2010) pour capitaines de route. Entre toutes ces équipes, les premiers mois de la saison 2011 seront déterminants. Ca va chauffer à la sortie de l’hiver !