Après une saison 2020 particulièrement perturbée par la pandémie de COVID-19 et une saison 2021 avec des contraintes importantes auprès des coureurs et de l’encadrement des équipes, l’UCI a revu son protocole pour la saison 2022. L’organisme international estime que les « conditions sanitaires ont considérablement évolué » ces derniers mois et a donc fait évoluer ses règles en actualisant son protocole anti COVID-19. L’Union Cycliste Internationale évoque non seulement ses propres règles, mais aussi les lois nationales. Le point sur cette évolution.
Nettement moins de tests PCR pour les coureurs vaccinés
L’évolution la plus notable de ce protocole 2022 porte surtout sur le nombre de tests PCR auxquels doivent se soumettre les cyclistes, mais aussi l’encadrement des équipes. Interrogé par nos confrères de l’AFP, le Dr Xavier Bigard, directeur médical de l’UCI a ainsi précisé : « Un coureur correctement vacciné aura environ une quinzaine de tests à faire dans l’année, c’est sans commune mesure avec ce que les coureurs ont subi l’année dernière, une diminution facteur 3 ou 4 ».
Le médecin, responsable médical de l’agence internationale du cyclisme, a, par ailleurs, précisé qu’« entre 87 % et 89 % » des coureurs et de l’encadrement des équipes cyclistes professionnelles étaient correctement vaccinés. L’UCI a toutefois précisé que « lorsque les lois nationales du pays hôte d’un événement sont plus strictes que les règles de l’UCI, ce sont les premières qui priment ». Il est donc possible que pour pouvoir participer au prochain Tour de France, les coureurs et l’encadrement des équipes pourraient être obligés à avoir un statut vaccinal complet.
Un protocole qui pourrait disparaitre en cas d’amélioration notable
Selon le médecin de l’Union Cycliste Internationale, le peloton a très peu souffert de la pandémie ces deux dernières années : « On a eu assez peu de cas déclarés, aucune hospitalisation ni forme grave ». Le Dr Xavier Bigard explique cela par le fait que le peloton est composé d’une population de « jeunes, en excellente santé, avec de très bonnes défenses immunitaires et sensibles au maintien de leur état de santé ». Le médecin ajoute par ailleurs que « parmi les cas COVID positifs, les 2/3, près des 3/4, étaient des formes asymptomatiques, le reste concernait des formes très légères. On n’a pas eu en particulier des syndromes de COVID long, c’était pour nous une épée de Damoclès ».
Le médecin de l’organisme international a, par ailleurs, précisé que ce protocole pourrait être levé : « Si par bonheur en 2022, il s’avère qu’on ait une réduction a minima, c’est-à-dire moins de 15 à 20 déclarations de cas de COVID pour 100.000 habitants dans l’ensemble des pays, cela voudrait dire que la pandémie est derrière nous et dans ce cas on prendra une décision de suppression du protocole » avant d’ajouter : « Il peut être supprimé sur la lecture d’une amélioration plus que notable de la pandémie, c’est-à-dire d’une déclaration par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) du passage à la phase d’endémie ».