Grandes histoires ou petites histoires, histoires historiques ou histoires insolites, histoires drôles ou histoires graves, au moment de prendre de la hauteur sur la saison 2010, nous avons retenu 101 d’entre elles. Elles sont marquantes, anecdotiques ou coquasses, voilà les 101 histoires qui ont fait 2010. A découvrir chaque jour jusqu’au 31 décembre.
Une saison pleine de péripéties pour Lance Armstrong
Visalia, jeudi 20 mai, 5ème étape du Tour de Californie. Troisième du Tour de France en 2009, Lance Armstrong (RadioShack) vise ni plus ni moins une huitième victoire finale dans la Grande Boucle. Il a mesuré le travail qu’il lui restait à accomplir, a reconstruit une équipe autour de lui et commencé une vraie préparation en ce sens. Mais à 38 ans, le pari va vite s’avérer impossible pour le Texan. Il accumule les déboires en début d’année, renonce à Milan-San Remo à cause d’une gastroentérite, se retire du Circuit de la Sarthe pour les mêmes maux. Puis c’est la chute, vilaine, au Tour de Californie. Touché au visage et au coude, il abandonne après 20 kilomètres. Une lacération de 3 centimètres sous l’œil gauche, gonflé, nécessite la pose de huit points de suture. Lance Armstrong reviendra plus fort en juin, 3ème du Tour de Luxembourg et 2ème du Tour de Suisse, mais il subit un revers sur le Tour de France, battu par une crevaison sur les pavés du Nord puis écarté sur une série de chutes dans la première étape alpestre. A bout de forces moralement, Lance Armstrong terminera son dernier Tour au 23ème rang.
La belle inspiration de Yoann Offredo
Poggio, samedi 20 mars, Milan-San Remo. Le peloton avance groupé vers la baie de San Remo dans le final de la première classique de printemps quand surgit soudain un jeune coureur totalement inconnu. A 23 ans, Yoann Offredo (Française des Jeux) saisit sa chance dans un moment de flottement entre la Cipressa et le Poggio, à 16 kilomètres de l’arrivée. Certainement pas pour montrer le maillot, comme l’affirmeront ses détracteurs plus enclins à décourager ce genre d’initiative inspirée qu’à encourager nos jeunes français décomplexés dans leurs actes. « J’avais de bonnes jambes, alors pourquoi ne pas essayer, se défend Yoann Offredo. L’objectif était de passer le Poggio. Je n’ai pas pensé que j’étais à Milan-San Remo. J’ai juste pensé que j’avais une chance de faire quelque chose de bien. » Il ne manquera finalement que quelques hectomètres au jeune homme pour basculer en tête au sommet du Poggio et signer un exploit retentissant. 16ème à l’arrivée, il terminera par la suite 3ème du Grand Prix Ouest-France à Plouay, 7ème de Paris-Tours et 8ème du Grand Prix d’Isbergues. Le cyclisme français tient en Yoann Offredo une véritable petite pépite.
Oscar Freire signe le triplé dans la classicissima
San Remo, samedi 20 mars, Milan-San Remo. Le printemps tarde à se présenter sur les côtes italiennes. C’est sous un ciel brumeux et dans une atmosphère bruineuse que s’élancent les concurrents à l’assaut de la première classique de l’année. Une image qui rompt avec ses images traditionnelles. La 101ème édition de la classicissima ne ressemblera à aucune autre. Quelques assauts sont recensés mais au fond le peloton aborde les pentes de la Cipressa, à 25 kilomètres de l’arrivée, sans avoir été beaucoup attaqué. L’ascension est menée au train, et si elle permet d’user les plus faibles, elle maintient une trentaine de concurrents en tête en direction du Poggio. Parmi eux demeurent présents des sprinteurs (Boonen, Petacchi, Bennati, Freire, Hushovd) et des puncheurs (Pozzato, Gilbert, Pellizotti, Cancellara), mais ce sont les premiers qui s’expliqueront sur le front de mer. Vainqueur de Milan-San Remo en 2004 et 2007, l’Espagnol Oscar Freire (Rabobank) surgit alors pour aller chercher un troisième succès. Il bat Tom Boonen et Alessandro Petacchi.