Grandes histoires ou petites histoires, histoires historiques ou histoires insolites, histoires drôles ou histoires graves, au moment de prendre de la hauteur sur la saison 2010, nous avons retenu 101 d’entre elles. Elles sont marquantes, anecdotiques ou coquasses, voilà les 101 histoires qui ont fait 2010. A découvrir chaque jour jusqu’au 31 décembre.
Contador chute sur Paris-Nice mais l’emporte sur la Promenade des Anglais
Contres, lundi 8 mars, 1ère étape de Paris-Nice. Venu défier les meilleurs coureurs dans la première grande course par étapes de la saison, l’Espagnol Alberto Contador (Astana) connaît une mésaventure à 3000 mètres de l’arrivée de la première étape de Paris-Nice à Contres. Une chute banale comme il s’en produit sur chaque course mais qui prend une toute autre ampleur lorsqu’elle implique le champion madrilène. Jeté sur le bas-côté gauche de la chaussée, Alberto Contador fait un roulé-boulé dans la pâture. Il se relève sans trop de casse, se plaint du haut de sa cuisse, à proximité de la hanche, mais repart et concède 17 secondes sur la ligne d’arrivée. « J’étais en train de remonter le peloton avec deux de mes coéquipiers quand la chute est survenue », explique Contador. Cette chute n’aura finalement aucune incidence sur les bons résultats du champion, qui triomphe dans l’étape-reine à Mende, s’empare du Maillot Jaune et conquiert son deuxième Paris-Nice, un an après y avoir subi un terrible revers après une défaillance restée dans les annales du côté de Fayence.
Benoît Vaugrenard se méprend dans Tirreno-Adriatico
Chieti, samedi 13 mars, 4ème étape de Tirreno-Adriatico. En cyclisme, il existe un gag qui se renouvelle plusieurs fois chaque année mais n’amuse généralement pas celui qui en est la victime. Pris dans le feu de l’action, il arrive, parfois, qu’un coureur surgisse sur la ligne d’arrivée les bras levés… sans soupçonner qu’un autre l’a imité quelques instants plus tôt au même endroit. A Chieti, à l’arrivée d’une rude étape pour puncheurs de Tirreno-Adriatico, Benoît Vaugrenad (Française des Jeux) est cette victime. Passé à l’attaque dans la côte d’arrivée, l’Italien Michele Scarponi (Androni Giocattoli) a fait la différence dans les pourcentages les plus raides et se dirige tout droit vers une victoire d’étape en terrain conquis. Le Breton Benoît Vaugrenad ne l’a pas vu filer et, lorsqu’il sprinte en tête des poursuivants 14 secondes plus tard, il ignore qu’un coureur a déjà coupé la ligne d’arrivée. Sa méprise est totale : il lève les bras en signe de victoire. Une déception de courte durée pour le Français, qui aura l’occasion de gagner pour de vrai au Tour de l’Algarve et aux Quatre Jours de Dunkerque.
Tirreno-Adriatico se joue sur une bonif
San Benedetto del Tronto, mardi 16 mars, 7ème étape de Tirreno-Adriatico. Partie sous la pluie et le froid tyrrhénien, la course des deux mers se termine sur les rives fraîches mais ensoleillées de l’Adriatique. Et si d’ordinaire cette étape traditionnelle entre Civitanova Marche et San Benedetto del Tronto offre surtout une occasion pour les sprinteurs de se mesurer une dernière fois à quatre jours de Milan-San Remo, elle revêt cette fois un enjeu primordial, la différence n’étant pas encore faite au classement général. L’Italien Michele Scarponi (Androni Giocattoli) est en passe de remporter son second Tirreno-Adriatico de suite, mais il demeure sous la menace de Stefano Garzelli (Acqua & Sapone), deuxième à seulement deux secondes, et qui n’a pas dit son dernier mot dans un final qui peut lui convenir. Tout se joue sur une bonification à 20 kilomètres de l’arrivée. Un sprint magistral oppose les deux Italiens mais Garzelli est le mieux entouré et il chipe les deux secondes qui lui font défaut à Michele Scarponi. Aux places à l’arrivée, Garzelli est le plus régulier et l’emporte.