Grandes histoires ou petites histoires, histoires historiques ou histoires insolites, histoires drôles ou histoires graves, au moment de prendre de la hauteur sur la saison 2010, nous avons retenu 101 d’entre elles. Elles sont marquantes, anecdotiques ou coquasses, voilà les 101 histoires qui ont fait 2010. A découvrir chaque jour jusqu’au 31 décembre.
Alberto Contador déclaré positif sur le Tour de France
Madrid, jeudi 30 septembre. Choisissant de couper l’herbe sous le pied d’une rumeur sur le point d’éclater, Alberto Contador (Astana) convoque la presse à Madrid. De lui-même, il décide d’apprendre au monde sa positivité au Clenbutérol durant la seconde journée de repos du Tour de France. Ce jour-là à Pau, l’Espagnol a reçu la visite surprise des contrôleurs antidopage. Ils y ont relevé un taux de Clenbutérol extrêmement faible mais dont la présence, quelle que soit la quantité prélevée, est interdite dans l’organisme d’un athlète sans justification thérapeutique. Ce sont 50 picogrammes (0,000 000 000 05 grammes par millilitres) qui posent problème, soit une valeur 400 fois moindre à celles retrouvées d’ordinaire en cas de dopage. Devant cette quantité infime, l’Union Cycliste Internationale et l’Agence Mondiale Antidopage choisissent de mener leur enquête dans le secret en août comme en septembre. Mais une chaîne allemande finit par avoir vent de l’affaire et contraint Contador, provisoirement suspendu, à révéler l’affaire au centre de laquelle il se retrouve plongé.
Alberto Contador accuse un bœuf dopé
Madrid, jeudi 30 septembre. Face à des quantités aussi dérisoires de Clenbutérol, Alberto Contador (Astana), qui se défend d’avoir eu recours au dopage, opte pour l’hypothèse d’une contamination alimentaire. Le mercredi 21 juillet à Pau, le Maillot Jaune aurait ingurgité une pièce de bœuf en provenance d’une boucherie d’Irun. « Il ne s’agit pas d’un cas de dopage mais bien d’une contamination alimentaire, affirme-t-il le regard noir devant la presse. Nous avons mené à bien des enquêtes, nous avons des rapports très clairs qui garantissent que je n’ai pas eu recours au dopage. J’ai tout à fait confiance dans le travail de l’AMA et de l’UCI, ils ont très bien compris mon cas. L’UCI sait qu’il s’agit de quelque chose de tout à fait à part. Il y a une procédure à suivre, elle a été suivie et je le comprends, mais cette procédure n’est pas la même qu’en cas de dopage. Franchement, je ne crois pas que des doses aussi infimes auraient eu des conséquences sur mes performances. Je ne laisserai pas un événement comme celui-là tout détruire. »
Une procédure disciplinaire ouverte contre Alberto Contador
Lundi 8 novembre. L’Union Cycliste Internationale a pris le temps de la réflexion, étudié bien des documents avant de prendre une décision. Début novembre, l’instance internationale reconnaît que le cas Alberto Contador mérite l’ouverture d’une procédure disciplinaire. Celle-ci est confiée à la fédération espagnole, qui devra se prononcer début 2011 sur cette affaire très embarrassante qui pourrait sonner le glas de la carrière du champion madrilène. Outre une suspension de deux ans, Alberto Contador s’expose à la perte de sa troisième victoire dans le Tour de France, comme Floyd Landis au profit d’Oscar Pereiro en 2006. Mais la procédure sera longue, de toute évidence, et tout le monde s’entend à penser que l’affaire finira au moins devant le Tribunal Arbitral du Sport. La défense de l’Espagnol s’appuiera exclusivement sur l’hypothèse d’une contamination alimentaire mais plusieurs rapports préparés par l’Agence Mondiale Antidopage pourraient contredire Alberto Contador. L’année 2010 ne connaîtra pas d’épilogue à cette lourde affaire qui se poursuivra l’an prochain.