Grandes histoires ou petites histoires, histoires historiques ou histoires insolites, histoires drôles ou histoires graves, au moment de prendre de la hauteur sur la saison 2010, nous avons retenu 101 d’entre elles. Elles sont marquantes, anecdotiques ou coquasses, voilà les 101 histoires qui ont fait 2010. A découvrir chaque jour jusqu’au 31 décembre.
Une victoire sans chaleur pour El Farès
Saint-Paul-en-Forêt, samedi 13 février, 4ème étape du Tour Méditerranéen. L’équipe Cofidis engrange les victoires en début de saison, mais celle que signe Julien El Farès à Saint-Paul-en-Forêt prend une saveur très spéciale. L’étape est initialement prévue sur 160 kilomètres, et la vague de froid qui glace la France ne paralyse pas Julien El Farès, qui s’échappe avec Jonathan Thiré (BigMat-Auber 93) et Dominique Cornu (Skil-Shimano) en tout début de course. Le trio s’entend bien mais ne possède plus que 50 secondes d’avance à 44 kilomètres de l’arrivée, au moment où un arrêté préfectoral des Alpes-Maritimes invoquant un risque élevé de pluies verglaçantes dans le département interdit aux coureurs de franchir la frontière du département. L’étape se voit neutralisée à Saint-Paul-en-Forêt mais les trois de tête font tout de même le sprint et Julien El Farès, vainqueur, lève les bras, prenant tout le monde de court. A l’arrivée, après de longues délibérations, les commissaires accorderont finalement la victoire d’étape à Julien El Farès. Le peloton termine l’étape en convoi neutralisé en direction de Biot, là où devait initialement se terminer cette étape frigoriphique.
ASO hérite du Critérium du Dauphiné
Jeudi 7 janvier, Dauphiné-Libéré. Huit ans après avoir sauvé Paris-Nice, le groupe Amaury Sport Organisation ajoute l’autre course par étapes majeure du calendrier français à son pool d’organisations prestigieuses. « Ce n’est pas un abandon, note le président directeur général du groupe Dauphiné Libéré Henri-Pierre Guilbert. Simplement un ajustement en phase avec nos objectifs futurs. Le Dauphiné Libéré est et restera fier d’avoir organisé pendant plus de soixante ans une course cycliste mondialement reconnue où tous les plus grands champions ont brillé. Mais des négociations très avancées sont en cours pour la cession de l’épreuve. Le choix d’ASO est le plus légitime du fait de son savoir-faire et de ses compétences. » Cinq mois plus tard, le Critérium du Dauphiné, tel qu’il est rebaptisé, prend plus que jamais l’apparence d’un petit Tour de France. Ses nouveaux organisateurs conduisent l’épreuve sur des sommets bien connus du Tour mais encore inexplorés par le Dauphiné, parmi lesquels l’Alpe d’Huez, où ira s’imposer Alberto Contador devant Janez Brajkovic, vainqueur final.
Franco Ballerini trouve la mort
Serravalle Pistoiese, dimanche 7 février. C’est un drame qui secoue le cyclisme en ce dimanche matin. Franco Ballerini, l’ancien vainqueur de Paris-Roubaix reconverti en sélectionneur-vedette de l’équipe nationale d’Italie, vient de trouver la mort dans une course automobile. Passionné de rallye, il était à bord de la Renault Clio R3 pilotée par Alessandro Ciardi quand leur véhicule a fait une sortie de route. La voiture se déporte dans un virage pour aller s’écraser contre le mur d’une villa. L’impact est meurtrier. A 45 ans, Franco Ballerini meurt sur le coup d’une fracture à la base du crâne en plus de dommages au thorax et à la jambe. Dans les pelotons pros entre 1986 et 2001, le champion italien avait marqué les grandes années de la Mapei, remportant Paris-Roubaix en 1995 et 1998. Sa reconversion comme sélectionneur de la squadra azzurra en 2001 avait marqué les esprits. Sa philosophie et sa science du cyclisme lui avaient permis de redonner de l’éclat à l’équipe d’Italie : il avait conduit les Italiens à la gagne à cinq reprises en obtenant un titre olympique et quatre Mondiaux.