Yan, à l’approche des grandes échéances de janvier, te considères-tu dans ton tableau de marche ?
Au fur et à mesure des courses, je me rapproche de la tête. La forme arrive au fil de la saison et c’est plutôt encourageant. Je suis au niveau de forme que je voulais avoir, oui.
A Nommay, lors de la finale de la Coupe de France Espoirs, la forme était là mais ce sont les chutes qui t’ont éloigné du podium…
Tout à fait. J’ai pris un très bon départ mais je suis tombé dans le premier tour et me suis retrouvé aux alentours de la 20ème position. Je suis reparti à bloc et me suis rapproché du groupe de tête pour revenir à une vingtaine de mètres au terme du premier tour. Malheureusement je suis retombé un peu plus loin, à l’arrêt, et sans explication particulière. Dès lors il m’a été vraiment compliqué de revenir. A partir de là j’ai fait ma course, mais toujours en chasse, pour finir 6ème.
Rien n’explique ces chutes ?
J’ai peut-être fait un mauvais choix de boyaux au départ. Nous avons fait notre dernière reconnaissance du circuit après la course des Cadets. Le terrain était alors gelé. Mais entre nos recos et le départ, une toute petite pluie est tombée. Cela a rendu le terrain encore plus glissant.
Tu conclus la Coupe de France Espoirs à la 4ème place du classement général après avoir terminé 7ème à Gervans, 5ème à Bagnoles-de-l’Orne et 6ème à Nommay. Qu’est-ce qui te fait encore défaut pour accrocher un podium ?
Etant donné la forme que j’avais à Nommay, je pense que le podium était accessible. Mais cet espoir s’est envolé avec les erreurs commises. Aujourd’hui il ne me manque rien pour y parvenir. Physiquement, je commence à être bien et j’espère qu’un podium à ce niveau ne tardera plus.
Tu penses évidemment au Championnat de France Espoirs, le samedi 7 janvier ?
Bien sûr, même si un Championnat de France reste une course d’un jour sur laquelle tout peut arriver. Tout le monde voudra aller chercher une médaille et le titre, mais on verra selon le déroulement de la course et avec les sensations du jour. J’ai déjà couru deux fois à Lanarvily, au Championnat de France Cadets en 2011 et la finale de la Coupe de France Espoirs en 2014. J’aime bien les circuits de ce genre, un peu à l’ancienne, physiques, avec de grandes parties difficiles.
A cet égard, tu as réalisé une grosse semaine d’entraînement. Est-ce ce qui t’a porté préjudice à Zolder, lundi en Coupe du Monde ?
C’est en effet ce qui explique peut-être mon petit manque de forme. J’ai pourtant pris un bon départ et j’ai réussi à prendre la bonne vague qui m’a permis de remonter dans les cinq premiers. J’ai réalisé tout le premier tour avec le groupe de tête, quand soudain les sensations m’ont abandonné. Au bout d’un tour et demi, je n’avais plus rien dans les jambes. J’ai connu un jour sans, ce qui est décevant. J’ai réalisé la course entre la 15ème et la 20ème places, mais j’ai eu un incident mécanique juste après les escaliers dans le dernier tour. Un groupe m’est passé devant et j’ai perdu des places pour terminer 24ème.
Nous sommes en plein cœur de la semaine des fêtes de fin d’année et des tentations de la table. Comment gères-tu cette période ?
Ça ne change pas grand-chose pour moi. Je passe de bons moments lors des repas de famille, même si je fais attention à ne pas trop dévier en matière d’alimentation. Je m’autorise quelques écarts mais sans excès. A côté de cela ce sont les vacances, ce qui m’autorise à me coucher un peu plus tard que d’ordinaire, mais il faut rester sérieux. Je n’ai pas couru le week-end dernier, ni le 24 ni le 25, mais j’étais à Zolder le 26. J’en ferai de même le week-end prochain en ne disputant que l’EKZ CrossTour à Meilen lundi.
Entre la finale de l’EKZ lundi et le Championnat de France Espoirs samedi, comment s’articulera ta semaine ?
J’accomplis actuellement ma dernière semaine d’entraînement. Il reste toujours des petites choses à travailler mais le plus gros est déjà fait. Après ma course lundi, je préparerai toutes mes affaires pour prendre la longue route de Lanarvily jeudi. On y arrivera en soirée. J’irai reconnaître le parcours le vendredi avant une dernière reco le samedi, juste avant la course, pour voir si le terrain a évolué et faire les bons choix matériels.
Tu travailles à l’entraînement avec Gérard Brocks, comment fonctionnes-tu avec lui ?
Il m’envoie un plan d’entraînement en début de semaine, mais on s’appelle quasiment tous les deux jours pour faire le point. Je lui fais un rapport sur mes séances, et selon les informations que je lui remonte, on adapte l’entraînement. On voit alors ce qu’on peut faire en plus, en moins… J’utilise un capteur de puissance sur route mais pour le cross je ne me réfère qu’au cardiofréquencemètre, dont je transmets les données à Gérard Brocks.
Le Championnat de France de Lanarvily aura-t-il vocation à t’ouvrir les portes de l’équipe de France aux Championnats du Monde de Biele ?
Le Championnat de France ne rentre pas dans les critères de sélection aux Championnats du Monde. Pas plus que les épreuves de la Coupe de France. Mais il pourrait effectivement servir à nous départager puisque nous sommes plusieurs à remplir les critères. Un bon résultat aux France devrait définitivement faire pencher la balance en faveur des uns ou des autres.