Maëlle, pouvez-vous vous présenter ?
Bonjour à tous, j’ai 18 ans, j’habite à Passy en Haute-Savoie et je suis en 1ère année d’école de kinésithérapie à Grenoble. Je pratique la route, le contre la montre et le cyclo-cross.
Depuis combien de temps faites-vous du vélo, avez-vous fait d’autres sports avant ?
J’ai d’abord fait 10 ans de ski alpin en compétition (de 4 ans à 14ans) au club de Passy Varan, j’ai même terminé 4ème du Coq d’or (Championnat de France pour les jeunes). Mais j’ai un peu touché à tout, j’ai fait de la gymnastique, de l’athlétisme, de la natation, de l’escalade, du tennis…
Pourquoi vous êtes-vous mise au vélo ?
Pourquoi le vélo ? Alors petite anecdote, quand j’avais 7 ans j’ai fait une initiation au cyclisme et lors d’un tournoi de sprint j’ai percuté mon adversaire, je suis tombée et je ne voulais plus entendre parler de vélo. Mon papa fait du vélo pour son plaisir et à 12 ans j’ai commencé à pratiquer le VTT, j’ai fait quelques compétitions, que j’ai remportées donc j’ai forcément voulu continuer. Par manque de féminine en VTT je suis passée à la route quelques mois après. J’ai fait mes 5 premières saisons à l’UC PASSY MONT-BLANC, de benjamine 2 à cadette 2, c’est mon club formateur et j’en profite pour les remercier car c’est eux qui m’ont appris à pédaler. A mon entrée en junior j’ai intégré une structure plus importante, le Vélo Club Saint-Julien en Genevois qui comporte une équipe pour les féminines, la Division Nationale Dames Biofrais.
Depuis quand êtes-vous au sein de cette DN ?
Je vais attaquer ma 3ème saison avec la DN Biofrais. Le club compte environ 130 licenciés, comprenant des jeunes en Ecole de Cyclisme et des cyclotouristes. Il y a peu de cyclo-cross man/woman (quelques jeunes en Ecole de Cyclisme et 2 coéquipières de la DN Biofrais) mais beaucoup plus de pistards grâce à la proximité du vélodrome de Genève.
Depuis quand faites-vous du cyclo-cross ?
J’ai toujours fait du cyclo-cross car quand j’étais en Ecole de Vélo (benjamine et minime) il y avait quelques cyclo-cross dans la saison. Mais c’est en cadette 1 que j’ai fait ma première vraie saison hivernale, il y a donc 4 ans. Je trouve que toutes les disciplines du cyclisme sont féminines si on les regarde avec un œil porté sur le sport féminin. J’adore cette discipline qui est très conviviale, l’ambiance est très bonne sur le bord des circuits, et c’est un effort qui me plait beaucoup, je prends énormément de plaisir dans les sous-bois.
Que faites-vous à côté du cyclo-cross ?
A côté je fais de la route et du contre la montre. Je n’ai pas de préférence pour l’instant mais dans les années à venir je pense devoir faire un choix pour me consacrer plus qu’à une seule discipline. Actuellement je jongle entre les deux en m’accordant des périodes de coupure et en faisant des choix sur les compétitions car ce n’est pas possible de faire 2 saisons pleines.
Que pensez-vous de la saison qui vient de s’écouler ?
Je porte un bilan positif sur ma saison 2015/2016 car j’ai obtenu de bons résultats au niveau national (victoire du classement général de la Coupe de France élite et junior, 3ème du championnat de France) et j’ai acquis de l’expérience en découvrant le niveau international sur les Coupes du Monde, les EKZ CROSS TOUR, les Championnats d’Europe et du Monde. Avec en petit bonus un top 20 sur la Coupe du Monde de Valkenburk.
Comment avez-vous préparé cette nouvelle saison de cyclo-cross ?
Pour préparer cette saison hivernale j’ai effectué une coupure en juillet afin de pouvoir enchaîner jusqu’au Championnat d’Europe à Pontchâteau fin octobre. Je reprendrai tranquillement l’entraînement cyclo-cross après les Championnats d’Europe sur route mi-septembre.
Avez-vous un entraîneur qui s’occupe de vous ? Qu’utilisez vous à l’entraînement, un capteur de puissance ?
J’ai une très bonne relation entraîneur-entraîné avec Thomas Berlioz, cela fait 4 ans qu’il s’occupe de moi. Je le remercie pour ce qu’il m’apporte et pour tout ce qu’on a construit ensemble. J’utilise un capteur de puissance à l’entraînement depuis cette saison. C’est un outil qui me permet de bien respecter mes zones de travail et de pouvoir analyser mes entraînements. Mais j’aime aussi m’entraîner à la sensation, sans avoir à faire attention aux chiffres.
Vous passez espoir cette saison. Quels seront vos objectifs ?
Mes objectifs cette saison se situeront plus au niveau international dans la catégorie U23. J’ai pris de la « caisse » grâce à quelques courses à étape (notamment le Tour de Bretagne) disputées cette saison avec mon équipe DN BIOFRAIS. J’espère aussi bien figuré sur les manches de la Coupe de France et le Championnat de France.
Allez-vous participer aux premières coupes du monde ?
Je ne serai pas au départ des deux manches de Coupe du Monde, qui ont lieu le 21 et 24 septembre prochain aux Etats-Unis, car j’aurai juste fini ma saison sur route (après le Championnat d’Europe le 16 septembre). Mais je ne pense pas que ce soit trop pénalisant car il y a le temps de se faire sa place avec l’enchaînement des Coupes du Monde entre décembre et janvier. Puis dans la catégorie U23, il est plus facile d’être placée en 1ère ou 2ème ligne, je peux donc me permettre de faire l’impasse sur ces premières manches de la Coupe du Monde.
La première Coupe de France de cyclo-cross a lieu, comme toujours, en même temps que le Roc d’Azur. Pensez-vous que ce soit une bonne chose ?
C’est dommage car j’aimerai participer au Roc d’Azur pour le plaisir mais la 1ère manche de Coupe de France tombe toujours le même week-end. Après chacun sa discipline et lorsqu’on en pratique deux il faut faire des choix car ce n’est pas possible de tout faire (comme je le disais au début du journal). Mais cette manche est tout de même bien placée, 3 semaines avant le Championnat d’Europe, elle va me permettre de voir où j’en suis et de peaufiner ma préparation.
C’est en France qu’auront lieu les prochains championnats d’Europe de la discipline. En faites-vous un objectif ?
Le Championnat d’Europe à Pontchâteau sera un de mes objectifs cette saison. En plus c’est un parcours que je connais bien et que j’apprécie.