Marlène Petit à l’EKZ de Baden | © EKZ Cross Tour
On ne t’a pas vu sur la route cette saison, quelles activités as-tu pratiqué pour arriver prête en début de saison de cyclo-cross ?
C’est vrai que je n’ai pas fait de compétitions mais je n’ai quasiment pas arrêté de rouler, mis à part durant le mois de juin à cause des allergies au pollen. Dans les vignes, les jolis cols ou près du Lac du Bourget il y a tout ce qu’il faut pour rouler pour le plaisir à deux pas de la maison. J’ai aussi suivi l’idée folle de mes collègues triathlètes, d’essayer de monter quatre fois le col du Grand Colombier dans la même journée. Nous avons finalement fait trois ascensions ce jour là, je tenterai les quatre l’an prochain.
Tu as effectué ta reprise sur l’EKZ Cross Tour de Baden mi-septembre où tu prends une belle sixième place, significative d’une bonne forme déjà. Comment s’est déroulée la course ?
J’ai pris un départ moyen mais j’ai réussi à rester dans la file durant le premier tour. Des écarts se sont faits progressivement et j’ai ensuite marqué le pas à la mi-course, avant de réussir à mieux finir. Le début de saison n’est souvent pas à mon avantage étant donné que je ne cours pas sur la route, c’est donc un très bon résultat.
Marlène Petit | © Radcross Illnau
Tu fais également partie du nouveau team de cyclo-cross français, le Team Cross Safir Ganova. Pourquoi ce choix ? Qu’est ce qui t’a séduit dans le projet ?
C’est la suite logique, je progresse chaque année et j’espérais pouvoir intégrer une équipe me proposant un accompagnement sur l’hiver. J’ai été approchée par une formation belge durant l’hiver dernier mais le projet sur route ne m’intéressait pas et il fallait que je donne une réponse dans les 15 jours… C’était trop rapide pour moi. Finalement, le manager du team David Aberbour est venu me parler à l’arrivée du mondial à Valkenburg et m’a présenté un projet orienté 100% cyclo-cross avec une réelle envie d’aider et d’accompagner les coureurs vers le plus haut-niveau. Ensuite pour une question pratique, c’est toujours plus simple d’appartenir à une équipe proche de la maison.
Comment organises-tu tes semaines ? Travailles-tu ? As-tu un aménagement ?
C’est surtout ma saison qui va se découper en deux grosses périodes, je vais travailler à temps plein jusqu’à mi-novembre alors il faut que j’arrive à bien calibrer la charge d’entrainement la semaine pour arriver avec de la fraicheur le week-end. Ensuite je ne travaillerai plus du tout jusqu’à début février. Je mise donc sur la fin de saison, car c’est à cette période que l’on retrouve les conditions de courses que j’affectionne et également les épreuves les plus importantes de la saison.
Quel sera ton programme pour les semaines à venir ?
J’ai couru sur l’EKZ à Aigle dimanche dernier puis je serai ce week-end sur la première manche de la Coupe de France à St Pardoux puis il y aura la manche de la Coupe du Monde à Bern, en Suisse.
Qu’espères-tu de la première manche de la Coupe de France à la mi-octobre ? Connais-tu le parcours ?
Je ne connais pas le parcours mais j’ai regardé quelques vidéos de l’an passé. Ça a l’air physique et technique, c’est très bien. Concernant le résultat, évidemment j’aimerais être à l’avant de la course mais je sais que les premières confrontations sont toujours compliquées, notamment avec les filles qui sortent de la saison sur route.
Marlène Petit | © Steph Picture
Plus généralement, comment vois-tu cette saison dans les sous-bois, après avoir terminé sur une bonne note lors des championnats du monde en janvier dernier ?
J’espère vraiment pouvoir tirer le meilleur parti de moi-même sur les courses de décembre et janvier. C’est la vraie grosse période avec les cyclo-cross de référence et toutes les meilleures filles au départ. Je ne me fixe pas vraiment d’objectif en terme de place, j’espère simplement réussir à faire des courses propres techniquement, en ayant de bonnes sensations. Me faire plaisir et en général, les résultats suivront.
As-tu un rituel avant chaque course ? Une musique particulière qui te motive ?
Je n’ai pas vraiment de rituel, j’ai un protocole d’échauffement de 30 minutes sur rouleau et j’écoute toujours une playlist des Red Hot Chili Peppers. Je termine toujours en déclipsant et reclipsant deux, trois fois mes pédales.
Si tu devais gagner une épreuve, ce serait laquelle ?
Indéniablement je dirai la manche de Coupe du Monde de Namur, c’est la première épreuve internationale de cyclo-cross à laquelle j’ai participé, l’ambiance est superbe et le circuit est vraiment exigeant.
Par Maëlle Grossetête