Petit retour sur le trip en Israël, qu’en as-tu pensé et comment as-tu trouvé l’état de forme de l’équipe ?
J’ai adoré découvrir ce pays, honnêtement j’avais des a priori avant de mettre les pieds là-bas mais ce n’est pas vraiment la même situation que les médias veulent nous faire croire. Ce n’est pas la guerre et ce n’est pas un pays dangereux. Nous avons pu visiter quelques endroits du pays, nous avons commencé à Tel Aviv avant d’aller séjourner dans le désert. Enfin nous avons terminé notre stage à Jérusalem. Bon je dois aussi avouer que je pensais qu’il allait faire plus chaud que ça, il parait que c’est un de leur pire hiver même s’il fait quand même une quinzaine de degrés. Nous avons pu aussi rouler convenablement en vue des premières courses. Le groupe était homogène mais on voit déjà quelques coureurs qui ont vraiment bien travaillé cette intersaison.
Pour la Colombie, vous vous êtes organisés comment ?
Nous sommes donc partis à 4 en Colombie, RAIM BADILATTI TUREK et moi. Nous étions en stage perso on peut dire, nous logions dans une maison que nous avons louée, on se faisait nous-même notre cuisine et c’était assez plaisant d’être en autonomie, sans certaines contraintes d’être en hôtel ou même d’autres d’être en équipe complète.
C Carisey | © Kramon
Quelles ont été tes premières impressions une fois arrivé ?
La première impression était de manquer d’air, nous étions à 2600m d’altitude. Ensuite pour la sécurité, nous nous sentions en sécurité puisque nous logions dans une résidence très sécurisée, gardiens H24, barbelés et clôtures électriques. Et bien qu’il y eût beaucoup de trafic sur les routes nous n’avons eu aucun problème. Bien sûr nous savions les zones à ‘risques’ et avec un minimum de prudence et de bon sens nous n’avons pas eu l’impression d’être en insécurité.
Est-ce facile de s’adapter au climat, à l’altitude, à la cohabitation avec trafic auto, qu’est-ce qui est le plus difficile ?
S’adapter au climat, oui c’est facile, 20/22 degrés toute l’année sans changement. C’était l’idéal pour rouler. Par contre l’altitude a été dure pour moi, c’était mon premier stage et ça a été un choc pour mon corps du fait de loger en altitude mais aussi de s’entrainer en altitude. Pour le trafic, il était très dense mais ça ne change pas beaucoup d’ici. On trouve des routes plus calmes comme d’autres bondées.
Vous vous étiez organisés à plusieurs de l’équipe pour louer, qui est le chef cuisto dans ces cas-là ?
Chacun était chef cuisto ! A vrai dire la plupart du temps nous cuisinions chacun pour soi. C’est plus facile de gérer ainsi ses repas, entre ce que l’on aime et ce que l’on n’aime pas. Mais aussi en fonction de nos journées et entrainements différents les uns des autres. Mais bon il arrivait souvent qu’on cuisinait en commun.
Clément Carisey KBK | © Sirotti
Le Tour de Colombie, quelle était l’ambiance ?
L’ambiance était au top ! Je n’ai jamais connu ça auparavant. Bon ok je n’ai pas grande expérience dans ce domaine-là mais il n’y a qu’à voir les images, les montées sont noires de monde. C’était vraiment euphorisant et leurs encouragements étaient destinés à tout coureur.
Qu’est-ce qui est le plus surprenant ?
Disons que je n’ai pas été vraiment plus surpris par quelque chose plutôt qu’une autre. Le public était extraordinaire, tout autant que le rythme. Courir en altitude, même les étapes de sprints se déroulaient à plus de 2000m, forcément, nous non Colombiens nous subissions plus l’altitude que les natifs du pays. Les paysages étaient aussi sympas et particulièrement la ville de Medellin, c’était vraiment impressionnant de voir une aussi grande ville sur un terrain aussi escarpé.
De ton côté comment ça s’est passé ?
De mon côté je me devais d’emmener RAIM pour les sprints, c’était la première fois que l’on travaillait ensemble et ça a plutôt pas mal marché. Il termine 2 et 4eme d’étape. Sachant que nous sortions aussi de stage, c’est encourageant pour la suite. En tout cas j’ai pu prendre mes premiers automatismes sous mes nouvelles couleurs.
Clément Carisey | © Cycling Photography
Penses-tu ressentir des effets positifs de ce « stage » en altitude ?
Oui je ressens déjà les effets positifs du stage. Je ressens aussi les côtés négatifs comme le coup de pompe les premiers jours revenu à basse altitude. Mais maintenant c’est passé et j’espère bien profiter des effets positifs sur les prochaines courses de mon calendrier.
Par quoi vas-tu enchaîner ?
J’ai couru le Week end dernier à Kuurne où j’étais encore un peu dans la fatigue post stage. C’est aussi d’ailleurs pourquoi je n’ai pas été au Samyn où j’étais prévu. Je vais donc continuer sur le calendrier belge dès dimanche avec le GP JP Monséré, ensuite je devrais prendre part à une multitude de classiques et semi classiques comme Nokere, GP E3, La Panne…