On a aimé… la régularité de Philippe Gilbert

Liège-Bastogne-Liège clôt la campagne des classiques de printemps, et par la même occasion ce qu’on pourrait appeler la première partie de la saison. A ce stade de l’année, on peut ainsi tirer quelques enseignements des différents classements établis. Et celui qui sort en tête au classement mondial à l’issue d’intenses semaines de compétition, c’est Philippe Gilbert (Omega Pharma-Lotto). Quel printemps il nous aura sorti, celui-là ! Vainqueur de l’Amstel Gold Race, troisième du Tour des Flandres, troisième de Gand-Wevelgem, quatrième de Liège-Bastogne-Liège, sixième de la Flèche Wallonne et neuvième de Milan-San Remo, pour ce qui est des courses du calendrier mondial, cinquième de la Flèche Brabançonne et septième du Tour du Qatar sur un autre terrain. En voilà un qui mérite grandement son statut inédit de numéro un mondial.

On n’a pas aimé… le retour au premier plan de Vinokourov

Il fut un temps où le doublé Tour du Trentin-Liège-Bastogne-Liège d’Alexandre Vinokourov (Astana) nous aurait fait vibrer. Pourtant, les deux succès du Kazakh la semaine passée ont soulevé des questions et des interrogations. Comment un coureur dont on sait aujourd’hui que les grands succès du passé étaient favorisés par des actes aussi scandaleux que dangereux peut-il revenir après deux ans de suspension et rafler, à plus de 36 ans, des courses d’une extrême exigence qui ne s’offrent jamais par hasard à un champion ? Autrement dit, si Vinokourov a gagné, c’est qu’il était le plus fort. Or le doute persistera dans les esprits. Maintenant, libre à chacun de penser ce qu’il veut, mais voilà en tout cas des performances qui dérangent, même si elles sont censées prouver que le dopage ne sert à rien !

Le chiffre de la semaine… 1

Sept mois après son sacre mondial à Mendrisio, l’Australien Cadel Evans (BMC Racing Team) a obtenu sa première victoire arc-en-ciel mercredi dernier sur la Flèche Wallonne. Une très jolie victoire pour un champion du monde qui s’inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs, la hantise d’un porteur du maillot irisé restant de ne pas avoir la chance de lever les bras vêtu de la mythique tunique. Aucun des dix derniers champions du monde n’est resté sans victoire l’année de son sacre. Romans Vainsteins avait gagné deux fois en 2001, Oscar Freire trois fois en 2002, Mario Cipollini quatre fois en 2003, Igor Astarloa une fois en 2004, Oscar Freire sept fois en 2005, Tom Boonen vingt-et-une fois (!) en 2006, Paolo Bettini trois fois en 2007 et cinq fois en 2008, Alessandro Ballan deux fois en 2009.

La vidéo de la semaine… l’ouverture de la Coupe de France XC à Saint-Raphaël

Saint-Raphael