On a aimé… l’excellent comportement des Français en Italie
On pourrait dire qu’on a aimé le Tour d’Italie dans son ensemble, c’est vrai, mais on a aussi aimé le bon comportement des coureurs français, qui n’avaient plus pesé sur un Grand Tour tel que le Giro depuis bien longtemps. Deux victoires d’étapes plutôt spectaculaires par le biais de Jérôme Pineau (Quick Step) et Damien Monier (Cofidis), la constance de John Gadret (Ag2r La Mondiale), qui a bien failli en claquer une – 3ème au Plan de Corones, 5ème au Terminillo, 5ème à Aprica, 7ème à Montalcino et à Ponte di Legno, 10ème au Monte Zoncolan – ont donné à l’édition 2010 du Tour d’Italie une belle saveur française. Il faut remonter loin pour retrouver trace d’un tel comportement de nos coureurs nationaux sur la course rose. De quoi donner des ailes au cyclisme français à l’approche imminente du 97ème Tour de France.
On n’a pas aimé… la lenteur du procès Valverde
Ca faisait pas mal désordre. Entre la suspension d’Alejandro Valverde (Caisse d’Epargne) sur le territoire italien, les suspicions de dopage proférées par l’Union Cycliste Internationale et l’Agence Mondiale Antidopage, le refus d’obtempérer de la fédération espagnole de cyclisme et l’absence de réaction du Tribunal Arbitral du Sport, saisi depuis déjà deux ans et demi par l’UCI et l’AMA, il était grand temps qu’une décision soit prise sur le sort réservé au coureur murcian. Numéro un mondial sur la base des résultats obtenus depuis le début de la saison (vainqueur du Tour de Romandie, 2ème de Paris-Nice et du Tour du Pays Basque, 3ème de Liège-Bastogne-Liège), Alejandro Valverde est arrivé en bout de course, lui qui sera parvenu à retarder l’échéance pendant des mois, remportant au passage le Tour d’Espagne. Cette fois la sanction est tombée : il a été suspendu deux ans et ne reverra plus les pelotons avant 2012.
Le chiffre de la semaine… 2
Quatre ans après son premier succès dans l’épreuve, entrecoupé par une suspension de deux ans pour aveux d’intention de se doper, Ivan Basso (Liquigas-Doimo) a conquis dimanche dernier sa seconde couronne dans la course rose. Il rejoint ainsi le cercle relativement fermé des doubles vainqueurs du Giro, auquel appartiennent Carlo Galetti (1910, 1911), Costante Girardengo (1919, 1923), Giuseppe Saronni (1979, 1983), Miguel Indurain (1992, 1993), Ivan Gotti (1997, 1999), Gilberto Simoni (2001, 2003) et Paolo Savoldelli (2002, 2005), pour ce qui est des coureurs restés à deux victoires. Huit autres coureurs sont parvenus à remporter davantage de Giri encore. A présent, Ivan Basso vise un autre doublé, celui associant le Giro au Tour de France, et qui n’a plus été accompli depuis Marco Pantani en 1998.
L’image de la semaine… le bruit qui court
C’est ou bien le plus gros scandale sportif ou bien le gag le plus ahurissant de l’année, au choix. En tout cas jamais les manipulations d’un coureur sur ses manettes de frein et de changement de vitesse n’avaient fait l’objet d’une telle attention. Deux mois après ses succès dans les Flandriennes, Fabian Cancellara (Team Saxo Bank) doit faire face aux interrogations.