On a aimé… la victoire de Flecha en Belgique
Juan-Antonio Flecha (Team Sky) n’est pas né dans un pays où la tradition fait la part belle aux classiques du nord. Né en Argentine mais originaire d’Espagne, c’est pourtant sur les classiques belges qu’il prend le plus de plaisir. Son palmarès plaide en ce sens, lui qui avait terminé à six reprises sur le podium d’une grande classique pavée par le passé : 3ème de Paris-Roubaix en 2005 et 2ème en 2007, 3ème du Tour des Flandres en 2008, 2ème de Gand-Wevelgem en 2005, 2ème du Circuit Het Nieuwsblad en 2007 et 3ème en 2009. A 32 ans, il a fini par rafler la mise fin février en s’adjugeant pour la première fois une course sur le sol belge, en l’occurrence le Het Nieuwsblad, sur lequel il avait déjà foulé les autres marches du podium. Un beau succès pour un coureur qui tournait autour depuis bien longtemps et qui sera à surveiller de près dans un mois.
On n’a pas aimé… la rentrée de Mark Cavendish
Il est aujourd’hui considéré comme le meilleur sprinteur de la planète, quasiment invincible lorsque le peloton progresse en masse vers une ligne d’arrivée. Et pourtant, Mark Cavendish (Team HTC-Columbia) n’a encore rien gagné cette année quand certains de ses confrères du sprint possèdent déjà quatre ou cinq victoires au compteur. Le Britannique a des circonstances atténuantes. Il a vécu un enfer durant l’hiver à cause de ses dents de sagesse, a pris du retard dans sa préparation et revient tout doucement. Mais, vaincu à plusieurs reprises à la Ruta del Sol, parfois même grandement attardé loin derrière le peloton, il n’a pas été en mesure d’y ouvrir son palmarès. A dix jours de Milan-San Remo, le temps presse. Il s’attachera à se rassurer sur les routes de Tirreno-Adriatico.
Le chiffre de la semaine… 30
Lance Armstrong (RadioShack) n’avait plus participé à un contre-la-montre individuel depuis celui du dernier Tour de France. Pour son retour sur l’exercice, il a accompli un temps lointain. 8ème, certes, du contre-la-montre du Tour de Murcie, mais repoussé de 1’18 » par son lauréat, l’étonnant Frantisek Rabon, et à 30 secondes de Bradley Wiggins (Team Sky). Ca peut sembler beaucoup quand l’épreuve se disputait sur une distance dite intermédiaire de 22 kilomètres, mais Lance Armstrong a accompli son objectif, qui était de céder moins d’une minute au rouleur britannique. Néanmoins, et comme un an plus tôt, le coureur de 38 ans a laissé paraître des signes de faiblesse sur le chrono et bien plus encore en montagne, distancé dans les derniers hectomètres du Collado Bermejo. Il termine 7ème en Murcie.
L’image de la semaine… gare aux bordures !
Le parcours de Paris-Nice n’est pas le plus rigoureux de la saison, mais il invite à user de fines stratégies. Décevant la veille dans le prologue, Alejandro Valverde et ses coéquipiers de la Caisse d’Epargne déclenchent les grandes hostilités dans les grandes plaines du centre de la France. Un joli coup de bordure dans la plus pure tradition de Paris-Nice.