C’est avec du matériel très haut de gamme qu’Emmanuel Batalla, fondateur de CrossCatBike, propose un test VO2. On a tout entendu sur ce genre de test et cette fameuse VO2, mais qu’est ce que signifie vraiment VO2 ? V signifie volume, O2 représente l’oxygène. Donc comme son nom l’indique, c’est le débit d’oxygène que peut consommer l’organisme lors d’un effort. Dit autrement, c’est la quantité d’oxygène que le corps est capable d’extraire dans l’air, puis de transporter jusqu’aux fibres musculaires lors d’un exercice.
Pour effectuer ces mesures, il faut s’équiper d’un masque respiratoire qui va donc mesurer le volume d’air expiré durant l’effort (exprimé en millilitres par minute), une ceinture cardiaque pour mesurer la Fréquence Cardiaque (FC bpm/min), une balance pour la pesée et le ratio en fonction du poids, et un capteur de puissance (exprimé en watts) pour augmenter et mesurer celle-ci lors du test.
Pour la mesure des échanges gazeux, on utilise un masque Cortex (marque allemande spécialisée dans les appareils de métabolisme et VO2 de renommée internationale). Pour la puissance, Emmanuel Batalla étant revendeur SRM en Espagne, c’est tout logiquement qu’il utilise l’Indoor Trainer de la marque allemande : il permet un réglage similaire de ses cotes et de monter ses pédales automatiques. De plus, le pédalier SRM scientifique installé dessus a une précision de +/- 0,5% ! Pour info, les SRM version professionnelle qui équipent les vélos de certaines équipes pros ou le vôtre ont une précision de +/- 2%.
« Ces tests d’effort sont réalisés soit à la demande du sportif pour mieux gérer et améliorer son niveau d’entraînement ou suite à une consultation chez un médecin du sport qui désire que son patient réalise un test à l’effort. Nous n’effectuons jamais un test de VO2 sans avoir au préalable vu la licence du coureur ou une attestation d’un médecin autorisant une séance de sport intense », nous explique Emmanuel Batalla.
Comment se déroule un test de VO2 et VO2max (max qui signifie que le test va jusqu’à épuisement du patient qui ne peut continuer son effort !) ?
Avant d’attaquer le test, nous effectuons une mesure de la fonction pulmonaire : la spirométrie. On prend une longue inspiration avant d’expirer très fort et violemment jusqu’à avoir les poumons entièrement vides. La spirométrie mesure les volumes d’air mobilisés par les mouvements et débits respiratoires. Un passage sur la balance pour connaître son poids, et le réglage du vélo effectué, nous nous installons dessus. Une fois sur l’Indoor Trainer, il y a trois phases distinctes : l’échauffement, le test par palier et la récupération active.
Le protocole d’échauffement est libre, sans cadence de pédalage imposée. L’Indoor Trainer génère une résistance faible au démarrage d’environ 60W pour ensuite monter progressivement jusqu’à la valeur du premier palier du test. Ce palier est défini en avance. Pour avoir un bon test, il faut que vous atteigniez votre VO2max aux alentours des 20 à 25 minutes d’effort.
Une fois la valeur de départ définie et atteinte, le test démarre avec une incrimination par palier de 25 Watts toutes les deux minutes. L’Indoor Trainer ajuste la résistance en fonction de la cadence de pédalage pour être toujours au plus proche de la puissance définie par le programme. Pour un test de VO2 et en fonction de la demande de l’entraîneur ou du client, le test prend fin une fois le Seuil d’Inadaptation Ventilatoire (SV2) atteint. Pour un test de VO2max la fin du test est atteinte lorsque le patient n’est plus en mesure de continuer à développer la puissance demandée. Il vient de franchir sa consommation maximale d’oxygène.
La récupération active se fait directement après la fin des mesures de VO2. Emmanuel Batalla lance une phase continue d’environ 100 à 120W sur sept à dix minutes afin d’éliminer les lactates produits lors du test et de décongestionner vos muscles.
Une fois le test effectué, les données vont permettre de planifier des entraînements de manière très précise. De connaître ses différentes zones d’effort et seuils ventilatoires. Avec ces tests et données, vous avez trois indices pour chaque seuil : votre FC (en bpm/min), votre puissance (en W) et votre VO2 (en ml/min) ! Analysons et décriptons ces deux seuils plus connus sous les noms de SV1 et SV2.
Le seuil d’adaptation ventilatoire (SV1) est un indice de la capacité d’endurance, c’est-à-dire de l’endurance maximale aérobie. A cette fourchette d’allure, on travaille son endurance. Chez un sportif endurant, ce SV1 se trouve au-delà de 55 % de la VO2max (environ 75 % de votre FCmax ; 65 % de votre PMA).
Avec le seuil d’inadaptation ventilatoire (SV2), on est en hyperventilation. Le corps consomme autant d’oxygène que ce que nous sommes capables de lui fournir. Les sportifs entraînés ont un SV2 proche de leur VO2 max. Chez un sportif entraîné, elle se situe au-delà de 80 % de la VO2max (environ 92 % de votre FCmax ; 95 % de votre PMA). On atteint ce seuil quand la VCO2 (production de CO2 en litres/minute) est égale à la VO2 (consommation d’oxygène) : au-delà, c’est l’anaérobie, jusqu’à atteindre la VO2max.
Ainsi, avec ces deux seuils et la corrélation entre VO2, FC et Puissance, votre entraîneur ou un médecin du sport pourra facilement vous planifier des entraînements précis afin de vous faire progresser dans différents domaines ou au contraire de vous interdire de faire des efforts au-delà d’une certaine valeur.
Pour réaliser ce test, il faut compter une grosse heure et 140 € avec en plus une programmation d’entraînement en fonction de vos objectifs sur un mois.
Plus de renseignements par e-mail (eg.crosscat@outlook.com) ou sur www.crosscatbike.com.