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« J’ai deux ans de pratique et réalise deux à trois sorties par semaine. Or dès que je fais du fractionné, ce que je prends plaisir à faire, je mets deux jours à m’en remettre. Idem quand je fais du renforcement musculaire et que je tape dedans. Que faire ? »
Il y a plusieurs paramètres à prendre en compte. Le premier concerne votre expérience dans la disicpline. Deux ans de pratique, ça reste faible, surtout si vous n’aviez pas de vécu dans une discipline d’endurance auparavant. Prenez le temps de découvrir la discipline en gardant environ 80 % du temps de roulage en endurance.
S’il vous faut deux jours pour récupérer d’une séance intensive, c’est que celle-ci est… trop intensive. Il convient de s’interroger sur le contenu des séances. Si vous réalisez, par exemple, trois bosses de vingt minutes à fond, si vous empruntez une dizaine de côtes au maximum de vos capacités, ou encore si vous réalisez des séances de PMA (fractionné) du type 15×1’/1′, c’est trop. Pire encore, si vous réalisez toute la séance sur un tempo élevé vous générez énormément de fatigue.
Il convient également de s’interroger sur la conduite de vos séances d’intensité. Ne partez-vous pas trop rapidement sur les premières séquences à intensité élevée ? Réalisez-vous un échauffement suffisant ? Observez-vous un retour au calme ?
Vous évoquez également le cas des séances de force. Une bonne séance d’endurance de force ne doit pas engendrer de hausse significative de la fréquence cardiaque. Si tel est le cas vous vous situez dans la mauvaise filière.
Il ne faut pas perdre de vue qu’une bonne planification d’entraînement repose sur une bonne alchimie entre effort et récupération. A priori le temps passé en endurance est trop faible et votre entraînement laisse trop de place à l’intensité.
N’allez pas trop vite en besogne, diminuez quelque peu les sollicitations, de manière à bien récupérer. Au fil des mois de pratique vous constaterez une meilleure capacité à enchaîner les efforts, avec une meilleure récupération.
Benoit Valque – www.rotorfrance.com