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« Pendant la période hivernale, j’ai la possibilité de rouler le vendredi et le samedi matin en plus de la sortie avec mon club le dimanche. Ce rythme peut-il nuire à ma progression ? »

En premier lieu, il faut être pragmatique : vous avez cette possibilité et aucune autre. Donc à partir de là il faut composer et construire une logique autour de cette organisation. Autrement dit en rechercher les avantages pour favoriser une progression durable. A priori, il s’agit de sorties extérieures et non de séances de home-trainer. Sous réserve d’une météo propice ces prochains mois cela ressemble donc à un hiver idéal.

Le rythme des trois jours/quatre jours n’est pas un frein à la performance. Au contraire il va favoriser les adaptations de l’organisme en « creusant » de la fatigue avec trois entraînement consécutifs. Dans ce contexte, les quatre jours suivants ne seront pas assimilés à une coupure mais à une surcompensation. L’alternance travail/repos, pilier de l’entraînement, est ici respectée. Votre schéma permet de conserver de la fraîcheur. En outre, si vous ressentez une fatigue inhabituelle, rien ne vous interdit de sauter une des trois sorties.

Nous pouvons donc vous conseiller :

• de respecter un kilométrage croissant sur ces trois jours (sortie courte puis moyenne puis longue)
• de miser sur le travail technique (force/vélocité) le vendredi
• de miser sur le travail d’intensité le samedi
• de miser sur une sortie longue avec des changements de rythme le dimanche.

A contrario, il vous faudra éviter :

• de réaliser une sortie longue et intensive le vendredi car la fatigue engendrée sera préjudiciable par la suite
• de vouloir réaliser de l’intensité le dimanche car le manque de fraîcheur (impact des deux séances précédentes) influerait sur la qualité de la séance

En tout état de cause, votre schéma n’est pas nuisible à la progression : certains cyclistes s’entraînent les mardi, jeudi et samedi (ou dimanche). On pourrait penser que la répartition est idéale et pourtant le fait de ne jamais profiter de plus de quarante-huit heures de repos mène souvent à la fatigue.

Si ce rythme vous convient, vous sentirez l’évolution au fil des semaines. Vous devriez être capable de tolérer de mieux en mieux l’enchaînement des trois sorties. Et, vous l’avez mentionné, ce rythme ne sera effectif que pour la période hivernale, avec donc des modifications possibles à compter du printemps.

Mentionnons toutefois qu’une petite séance de 30 minutes de home-trainer (à jeun ou en soirée), placée en milieu de semaine, serait particulièrement intéressante lorsqu’elle s’avère possible (semaine de congès par exemple).

Benoit Valque – www.rotorfrance.com