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« J’ai pensé couper une semaine ou deux cet été. Cela vous arrive t-il de faire un break, même en saison estivale ? »

Un break, même en saison estivale, est même une nécessité. Cela n’a rien d’illogique. Par contre la durée que vous proposez est un peu longue, si bien qu’elle laisse à penser que la fatigue physique et/ou la saturation sont déjà marquées.

Afin d’optimiser la récupération, et cela tout au long de la saison, rien de tel que les micro-coupures. La micro-coupure se définit simplement par un repos complet très court, de l’ordre de trois à cinq jours consécutifs.

Cette méthode cumule les avantages :

• elle permet de diminuer significativement la fatigue physique, à condition que celle-ci ne soit pas trop marquée (sur-entraînement)
• elle permet de maintenir les aptitudes intactes : elle n’occasionne pas de désadaptations sur le plan physique, il n’y a pas de phénomène de desentraînement
• elle permet bien souvent d’évacuer une petite usure sur le plan mental.

Pour que les micro-coupures soient efficaces elles ne doivent pas être programmées à l’avance. C’est votre organisme qui commande et qui les réclame en raison de la fatigue et/ou de la saturation. Elles ne sont efficaces que lorsqu’elles interviennent au bon moment. Par exemple après un objectif majeur de la saison.

Il est également possible de profiter de périodes d’indisponibilité (déplacement professionnel par exemple) pour programmer une micro-coupure, mais dans ce cas vous construirez votre programme d’entraînement autour de ce break programmé.

Il est préférable d’intercaler six à dix micro-coupures dans une saison plutôt que deux ou trois pauses d’une à deux semaines. En effet, sur une période aussi longue, le potentiel physique peut davantage être affecté (surtout pour une coupure de dix jours et plus).

Enfin, les micro-coupures permettent d’éviter la grosse coupure de fin de saison qui est souvent synonyme de démobilisation, d’un desentraînement marqué, d’une démotivation et d’une prise de poids. En effet elles permettent de mieux réguler la fatigue et la saturation à l’échelle de l’année.

Benoît Valque – www.rotorfrance.com