L’adage dit que le mental représente 80% d’une performance, et pourtant la plupart des cyclistes aiguisent leur corps 5 à 20 heures par semaine sans faire 1 minute de préparation mentale.
En cyclisme pour progresser, il faut faire des heures de selle et souvent en passer par la case douleur. Cela n’est toutefois pas systématique.
Nous ne sommes pas tous égaux face à la douleur et aux efforts à fournir.
Alors pourquoi certaines personnes arrivent elles à se dépasser et d’autres pas ?
© Vélo 101
En fait, la capacité à produire un effort fait intervenir deux éléments :
- Le coût de l’effort
- La motivation au succès
- Le coût de l’effort :
Ceux qui possèdent un « Pourquoi » suffisamment puissant, pourront supporter n’importe quel « Comment » …
Autrement dit, la plupart des gens arrivent facilement à définir ce qu’ils font dans la vie, les activités sportives qu’ils pratiquent, etc… ; en revanche, les raisons pour lesquelles ils l’accomplissent tout cela reste flous.
Pour donner le meilleur de soi-même, Il faut avoir des raisons impérieuses de le faire. C’est à dire, des raisons qui sont supérieures à notre personne (notre ego), comme :
- Le besoin de se dépenser.
- L’envie de reconnaissance.
– Le plaisir de se faire « mal aux jambes », ou de faire » mal aux jambes aux autres ».
– Le devoir, en mémoire d’un être proche parti trop vite.
- Le respect de valeurs profondes…
Pour illustrer ces propos, voici ce qui a animé l’un des plus grand champion Français : « Jeune, Stéphane Diagana avait comme Idole Ben Johnson…Quand ce dernier s’est fait contrôlé positif aux J.0 de Séoul, le jeune athlète de l’INSEP n’avait qu’une seule obsession en tête : montrer au monde entier que l’on peut devenir Champion du Monde sans avoir recours au dopage ! Après 10 ans de travail, Il a réussi !
- La motivation au succès :
« Un homme devient ce à quoi il pense toute la journée » (Ralph Emerson, philosophe américain du 19ème siècle).
Nous nous punissons nous même par une mauvaise utilisation de nos pensées, car nos pensées deviennent nos mots, nos mots nos actions, nos actions nos habitudes, nos habitudes notre caractère et notre caractère notre destinée.
La motivation est une source de performance qui procure du plaisir. Par conséquent, le plaisir ressenti permet de maintenir un niveau élevé de motivation. C’est à la fois un outil de performance mais aussi de bien être personnel. Dans plus de 95% des cas, la notion de plaisir revient dans le discours de sportifs ayant réussi.
Alors, comment faire pour entretenir le niveau plaisir dans le sport ?
– Gérez vos émotions : afin de diminuer le stress avant une compétition, agissez sur la cohérence cardiaque en respirant sur 6 cycles par minute, soit 5 secondes d’inspiration et 5 secondes d’expiration.
- Fixez-vous des objectifs précis, mesurables, atteignables et limités dans le temps. Ne vous fixez plus de contre-objectifs (exemple : « Dans les bosses, je vais être souple et puissant » – VERSUS – « Je ne veux pas exploser lors de la prochaine ascension »).
En effet, plus on commande ses sensations, émotions, et moins elles viennent…
– Conditionnez-vous à réussir : avant une épreuve, il s’agira de se remémorer une bonne performance afin de se mettre dans le même état esprit, avoir la même posture et un dialogue interne identique.
En cyclisme, il est connu que l’on peut améliorer son potentiel physique de 20%. Avec l’entraînement, l’ergonomie permet d’optimiser le CX de 15% ; en revanche, le facteur « mental » reste non mesurable. Ainsi donc, et parce que la performance est un tout, il est indispensable pour un sportif de travailler sur des techniques mentales pour pouvoir s’accomplir au maximum.
Pour finir, et afin de vous inspirer, voilà un fait réel qui montre la puissance de notre cerveau :
« Une fille âgée de 20 ans et pesant 50 kilos a soulevé une voiture de 700 kilos pour sauver son père qui était coincé dessous.
L’amour de cette jeune femme pour son père et son désir intense de lui venir en aide, ont pris possession de son esprit en captant toute son attention afin d’exécuter cette tâche herculéenne qui lui permit de sauver son père.
Gardez à l’esprit que vous avez en vous des ressources incommensurablement qui vous permettront de réaliser des choses extraordinaires dans n’importe quel domaine de notre vie. »
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Témoignage de Stéphane Morales, vainqueur d’un an de coaching avec Global Coaching.
© Stéphane Morales
Le Mardi : sorties de 2h en moyenne avec des départs arrêtés.
Le but est de développer le maximum de puissance sur quelques secondes.
Le Mercredi : séances de 3h sur des parcours vallonnés en zone i3 tout en souplesse.Le Jeudi : 2 h avec des bosses ( au menu des séries de fractionnés dans un petit col ou une bosse).
Le Samedi: 3h sur un parcours vallonné en passant de la zone i1 jusqu’à la i3 et de rester dans les zones durant un temps défini.
Le Dimanche: 2h30 sortie en bosse à allure « cool » afin de trouver le coup de pédale dans les petits cols du coin.
Comme j’aime bien faire un petit test tous les mois pour voir mes sensations, j’ai monté le col de Pinodieta (1,1km à 10%), pour rappel ce fut le dernier col lors du contre la montre du tour de France 2018 (Saint Pée sur nivelle- Espelette) à fond et j’ai pu voir que mes résultats étaient meilleurs cette année. Le Programme de Tony Josselin se passe bien et en plus il est bien expliqué !
Aussi, sur une sortie avec mon club « Itzul eta Zapa » de 110 km avec un parcours accidenté , mes sensations étaient bonnes , mais je verrais ce que cela donnera dans les cols de 1h et plus…