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« Je m’interroge sur l’utilité de travailler sa PMA pour améliorer sa vitesse ascensionnelle en vue de participer à des cyclos de moyenne/haute montagne ? »
Vous soulignez ici un paramètre très important de la performance en cyclisme : la PMA ou Puissance Maximale Aérobie. A ce sujet il est étonnant de constater que nombre de cyclistes ne travaillent pas ce domaine.
Améliorer sa PMA, c’est-à-dire la puissance moyenne pouvant être maintenue durant un effort de 4 à 5 minutes, c’est également augmenter sa consommation maximale d’oxygène (VO2max). A partir de là c’est votre capacité d’endurance qui sera meilleure, ce qui vous conférera une meilleure récupération entre les efforts.
En travaillant votre PMA vous allez vous entraîner à des niveaux de puissance largement supérieurs à ceux qui sont les vôtres en cyclosportive. Il faut savoir par exemple qu’un col se monte à environ 75 % de votre PMA durant une épreuve. Dès lors, plus votre PMA sera élevée, plus cette puissance absolue en col sera élevée. Ainsi 75 % de 350 watts est toujours préférable à 75 % de 300 watts ! C’est mathématique mais plus votre PMA est élevée plus vous irez vite.
Mais attention, la PMA n’est qu’une composante de la performance en moyenne et haute montagne. On préférera parler de rapport poids/puissance dans les ascensions car un cycliste de 60 kg développant 300 watts à PMA et 225 watts dans un col (75 % de 300 watts) sera malgré tout plus rapide qu’un cycliste de 85 kg développant 350 watts à PMA et 262 watts dans un col (75 % de 350 watts), car ce dernier devra fournir plus d’efforts du fait de son poids.
Au-delà du travail de PMA il convient également, le cas échéant, de perdre du poids en veillant à ne pas perdre de masse musculaire.
Enfin, précisons qu’il n’y a aucune contre-indication au travail de PMA, mais qu’il convient de l’aborder en ayant bien en tête :
• les modalités de travail de la PMA (durées d’effort, de récupération)
• la fatigue engendrée par ces séances
• le fait qu’il faille continuer à travailler les autres qualités physiques (on ne fait pas « que » de la PMA au sein d’un cycle à dominante PMA)
Exemple d’une séance-clef : 2 séries de 6x(1′ à 100 % PMA/1′ à 50 % PMA), récupération 3′ entre les deux séries.
Benoît Valque – www.rotorfrance.com