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« J’ai envie d’emporter avec moi sur les cyclos un aliment salé. J’ai vu que les soigneurs des équipes pros préparent des gâteaux de riz. L’idée me plaît. Connaîtriez-vous des produits ou marques que l’on trouve en grandes ou moyennes surfaces qui auraient ces vertus avec un conditionnement adapté à notre pratique ? »
On commence tout juste à entendre parler des ravitaillements salés dans le monde du cyclosport alors qu’ils sont tout simplement indispensables pour plusieurs raisons. La première c’est d’éviter la saturation du sucré : si vos apports en sucres, qui plus est rapides, sont trop importants, vous risquez de connaître des nausées, voire des vomissements. Ces phénomènes, classiques, sont consécutifs à la saturation du foie dont la capacité à digérer le sucre est limitée. Tout dépend toutefois de la durée, du kilométrage de la cyclosportive. Sur un petit parcours (moins de 100 km), le recours au salé est superflu tandis que sur les longs parcours les produits solides et salés sont intéressants. Deux cas de figure sont envisageables : alterner un produit salé et un produit sucré, concentrer la prise de produits salés en une à deux séquences.
Vous évoquez les gâteaux de riz mais d’autres produits s’avèrent précieux, parmi lesquels les pommes de terre : cuites à point (afin qu’elles ne se décomposent pas), enveloppées dans du papier aluminium, légèrement salées, elles se consomment aussi aisément qu’une barre de céréales (autrement dit nul besoin de s’arrêter sur le bord de la route). Vous pouvez éventuellement insérer une fine tranche de jambon en coupant la pomme de terre en deux.
Si le chronomètre, le classement, ne sont pas vos priorités, vous pouvez opter pour le sandwich, en évitant les matières grasses (beurre par exemple), qui seront mal digérées. L’inconvénient c’est qu’on peut difficilement l’avaler tout en pédalant, que ce soit en col, en descente ou au sein d’un peloton sur le plat ! Au-delà de l’apport calorique, les produits salés ont pour avantage de rassasier, c’est-à-dire de couper la faim tout en faisant plaisir au palais ! Et il ne faudrait pas perdre de vue que votre organisme a des habitudes alimentaires (repas à dominante salé le midi) et qu’un pic d’insuline suit ce repas. Un apport salé au milieu d’une cyclosportive long parcours sera donc le bienvenu.
Vous l’aurez compris, il n’est pas forcément nécessaire d’aller chercher du côté des produits énergétiques, même si ceux-ci sont légions : boissons salées, cakes salés, gels salés. En matière de ravitaillement, de diététique, il n’y a pas une règle unique mais des sensibilités différentes, propres à chacun.
Benoît Valque – www.velotraining.net