2 comme le seuil de contaminations au Covid-19 à partir de laquelle une formation est exclue du Tour. Et si cette mesure comprend bien évidemment les coureurs, elle s’applique également à l’ensemble de l’encadrement, c’est-à-dire qu’elle s’étend à tous les mécaniciens, assistants ou encore membres du staff qui font partie intégrante d’une équipe cycliste. Si cette règle exceptionnelle pourrait éventuellement causer le forfait injuste d’un grand leader de la course, elle s’avère malheureusement nécessaire à la tenue du Tour de France, bouffée d’oxygène féérique dans un contexte sanitaire et économique maussade.L’affiche des mesures barrières pour ce Tour de France au contexte bien particulier | © Le Tour de France
6 comme le nombre d’équipes françaises au départ de ce 107e Tour de France. Il s’agit d’une première depuis 2008, où les formations AG2R-La-Mondiale, FDJ, Cofidis, Agritubel, Bouygues Télécom et Crédit Agricole s’étaient présentées au départ de Brest. Alors que la Grande Boucle comptait systématiquement 5 équipes tricolores depuis de nombreuses années, la réforme du World Tour – passant de 18 à 20 membres et permettant à Cofidis de l’intégrer – ainsi que le choix des organisateurs de préférer B&B Hotels – Vital Concept aux belges de Circus-Wanty-Gobert, a permis aux rangs français de se renforcer. Les hommes de Jérôme Pineau, jusque là frustrés de ne pas être invités, vont dès lors pouvoir découvrir la Ronde de Juillet sous les couleurs glaz, et réaliser de ce fait le rêve de leur manager.Les hommes en glaz participeront pour la première fois au Tour | © Paris-Nice
39 comme le nombre de coureurs français au départ de Nice. Logiquement, il s’agit de la nation la plus représentée, loin devant les espagnols, les belges (17) et les italiens (16). La nation extra-européenne la mieux représentée est une nouvelle fois la Colombie, présentant 10 coureurs sur les routes français, et comptant parmi eux de grands cadors de la course, tels le tenant du titre Egan Bernal, ou encore Nairo Quintana, Miguel Angel Lopez ou Daniel Felipe Martinez. En outre, grâce à l’augmentation du nombre d’équipes tricolores, comme expliqué précédemment, cette première statistique est en hausse par rapport aux deux dernières années (34 en 2019, 35 en 2018). Et pour retrouver un contingent français plus massif, il faut même remonter jusqu’en 2015, où 41 coureurs français s’étaient élancés d’Utrecht.
10 comme le nombre de Tours complétés par Pierre Rolland. L’Orléanais est effectivement l’homme le plus expérimenté de cette 107e Grande Boucle, lui qui a notamment remporté deux étapes (2011 et 2012) et le classement du meilleur jeune en 2011. Moins en vue sur les dernières années, sa fougue et son caractère offensif n’avaient cependant pas tari les multiples « attaques de Pierre Rolland ! », certes vaines, mais emplies de panache. A l’inverse, 49 hommes feront ce samedi leurs débuts sur la Ronde de Juillet, et 9 d’entres eux participeront même à leur premier Grand Tour.
1 comme le nombre de titres alignés au départ, soit celui d’Egan Bernal en 2019. Cette statistique n’avait jamais été aussi faible depuis 2012, où seul l’australien Cadel Evans s’était présenté au départ de Liège en tant qu’ancien vainqueur de l’épreuve. Cela s’explique notamment par le choix du Team INEOS de laisser de côté Christopher Froome et Gerraint Thomas, en relative méforme, ainsi que la préférence de Vincenzo Nibali pour le Giro.
40 comme l’âge d’Alejandro Valverde, vétéran de ce Tour de France 2020, et devançant dans ce classement William Bonnet, Philippe Gilbert et André Greipel, 38 ans chacun. Si l’espagnol est clairement sur le déclin, ayant perdu en montagne sa superbe d’antan, il sait encore être un vif puncheur lors de sprints en bosse, et conserve son statut de co-leader au sein de la Movistar. Alors attention, Papy fait de la résistance !Alejandro Valverde sur le Tour de France 2019 | © Wikipédia
21 comme l’âge des trois benjamins de cette Grande Boucle aux odeurs de feuilles mortes, en les personnes de Maxime Chevalier, Mathieu Burgaudeau et Tadej Pogacar. Si les deux français occuperont majoritairement des rôles d’équipiers au cours de cette initiation, le slovène jouera quant à lui les premiers rôles, espérant même décrocher là son premier Grand Tour. Il ferait alors mieux qu’un certain Egan Bernal, vainqueur l’année dernière à 22 ans.
8 comme le nombre d’étapes de montagne sur ce 107e Tour de France, selon la classification établie par Amaury Sports Organisation (ASO), auxquelles il faut rajouter le contre-la-montre en côte de la Planche des Belles Filles, et trois étapes dites « accidentées » qui pourront elles aussi creuser des écarts entre les favoris. Et s’il reste selon cette catégorisation 9 étapes de « plat », peu d’entres elles sont réellement promises à un sprint massif. En effet, rien ne garantit que les purs sprinteurs viendront à bout des bosses de l’arrière-pays niçois lors de la première étape, ni qu’ils résisteront aux parcours casse-patte tracé entre Nice et Sisteron le troisième jour, et encore moins qu’ils seront en mesure de lever les bras à Lyon, après une succession de côtes dans les derniers kilomètres. Finalement, seules les étapes de l’île d’Oléron, de Poitiers et du traditionnel défilé sur les Champs-Elysées assurent aux « grosses cuisses » une chance de décrocher un bouquet. De quoi se régaler pour les téléspectateurs ! Le parcours du Tour 2020 | © ASO
3470 comme le nombre total de kilomètres de cette nouvelle Grande Boucle, répartis comme d’habitude sur 21 étapes, dont un seul contre-la-montre. C’est plus de 100 kilomètres de plus que l’an dernier et qu’en 2018, ce qui s’explique notamment par la réduction des bornes et des étapes de chrono, ainsi que par l’absence sur cette 107e édition d’étapes « ultra-courtes », comme il y en eut lieu en 2017 et 2018.
Par Jean-Guillaume Langrognet