Dans un entretien accordé à Radiotelevizija Slovenija, Tadej Pogacar revient sur son début de saison, évoque le Tour de France 2022 et son principal concurrent selon lui, Primoz Roglic. 

Rentré en Slovénie il y a quelques semaines suite au décès de la mère de sa compagne, Tadej Pogacar a dû renoncer à Liège-Bastogne-Liège. « Maintenant, je m’entraîne principalement sur les plus hautes ascensions de la région. C’est agréable de s’entraîner sur les routes nationales. Il y a trois ans, il n’y avait pas beaucoup de cyclistes sur ces routes, mais maintenant il y a plus de monde à vélo. Même par mauvais temps, j’en suis vraiment content. »

                                                                                                        © A.S.O./Alex Broadway

Malgré ce retour précipité dans son pays natal, Tadej Pogacar a réalisé un très bon début de saison. Déjà victorieux à 7 reprises depuis le début de saison, le Slovène domine le classement UCI. Début avril, il est devenu le premier coureur à franchir la barre des 6000 points UCI et a effacé le record de Sagan (5879 points en 2017). Derrière lui, on retrouve ses deux compatriotes, Primoz Roglic (3ème) et Matej Mohoric (5ème). « C’est agréable de voir trois Slovènes parmi les quatre premiers, maintenant cinq. Je ne sais pas exactement pourquoi. Ces dernières années,  les jeunes sont impliqués dans le sport. Nous sommes de bons cyclistes parce que nous sommes une telle nation : tolérante, courageuse et têtue. Les Slovènes sont têtus », a affirmé le double vainqueur du Tour de France.

 » j’ai fait un pas en avant, surtout dans les courses d’un jour »

                                                                                             MARCO BERTORELLO / AFP

Cette saison, pour la première fois de sa carrière, Pogacar était au départ de plusieurs classiques. Il a notamment remporté les Strade Bianche avant de terminer 4ème du Tour des Flandres. « La saison de cette année a été un peu différente de l’année dernière, car j’ai fait un pas en avant, surtout dans les courses d’un jour. Gagner les Strade Bianche restera à jamais dans ma mémoire. Et les deux classiques flandriennes, en particulier le Tour des Flandres, qui ont été une très belle expérience. Immédiatement après la ligne d’arrivée, je me suis dit que je reviendrais certainement », indique Tadej Pogacar.

Les yeux rivés sur le Tour de France

                                                                                                 © A.S.O./Fabien Boukla

Avec deux victoires sur les deux courses par étapes auxquelles il a pris part cette saison (UAE Tour et Tirreno-Adriatico), il sera la grand favori du prochain Tour de France. « La pression pour le Tour de cette année est déjà là, mais cela me donne une motivation supplémentaire. Je sais que mon entourage croit en moi. Je vais au Tour  pour gagner le maillot jaune pour la troisième fois », ambitionne le Slovène.

« On pense déjà au Tour de France. Le week-end prochain, je vais dans les Pyrénées pour voir les étapes de la course de cette année, puis le chronomètre ainsi que les trois étapes dans les Alpes. Nous sommes déjà sur le Tour », a-t-il déclaré.

« Roglic est le plus dangereux »

                                                                                                   © A.S.O./Alex Broadway

Au cours de cet entretien, Pogacar a également parlé de sa relation avec Roglic, qu’il considère comme son principal concurrent lors du prochain Tour de France. « Dans chaque course que Primoz et moi faisons ensemble, nous sommes des concurrents pour la victoire. J’attends ce duel avec impatience – il y en a d‘autres, bien sûr – mais dans mon esprit, Primoz Roglic est le plus dangereux, ce qui me rend heureux, car nous parlons la même langue. C‘est beaucoup plus agréable de courir contre lui que contre n‘importe qui d‘autre », estime Pogacar.

Après avoir reconnu les étapes de montagne du prochain Tour de France, Pogacar reprendra la compétition : « je vais m’entraîner en altitude pendant trois semaines à Livigno, en Italie, suivi de la course au Tour de la Slovénie pour revenir au rythme de compétition pour m’habituer à un grand groupe, des attaques et une fréquence cardiaque élevée. »