La Planche des Belles FillesLa Planche des Belles Filles | © DR

La Planche des belles filles. Le fait que la première arrivée au sommet apparaît dès la 6e étape peut changer des choses pour le classement général. En effet, beaucoup de leaders se seront préparé de façon à avoir un pic de forme en 3e semaine et ceux-ci pourraient perdre du temps en ce début de Tour. De plus, même si cette difficulté n’est pas très longue (7km à 8,9%), certains pourraient prendre l’ascendant psychologique même avec une poignée de secondes. En 2012 et en 2017, cette même arrivée était déjà programmée en première semaine et ceux qui ont terminé devant sont les mêmes qui ont occupé les premières places à Paris. En revanche, ceux qui ont perdu du temps n’ont jamais réussi à refaire leur retard. Une chose est sûre, cette montée donnera les premières indications pour le classement général. Le Tour ne s’y gagnera pas forcément, mais il peut s’y perdre.

Romain Bardet_02Romain Bardet_02 | © Sirotti

Le dernier contre-la-montre à plus d’une semaine de l’arrivée finale. Intéressant de voir que la dernière semaine ne comporte pas de chrono. Il est vrai que les rouleurs auront leur mot à dire sur ce Tour avec pas moins de 55km d’effort contre la montre, mais il va falloir qu’ils gagnent beaucoup de temps s’ils ne veulent pas trop régresser au général, en haute montagne lors de la 3e semaine face aux purs grimpeurs. Inversement, les purs grimpeurs vont vouloir rattraper leur retard accusé dans les contre-la-montre en 3e semaine en attaquant de loin. Une bonne idée de la part des organisateurs, car nous devrions avoir du spectacle sur la fin de ce Tour.

Le profil de l'étape 14Le profil de l’étape 14 | © Le Tour de France

De nombreuses arrivées à plus de 2 000m d’altitude. Cette année, on note 3 arrivées à haute altitude, ce qui ne s’est jamais produit dans l’histoire de l’épreuve. L’étape 14 finissant en haut du Tourmalet, l’étape 19 et son arrivée à Tignes, et l’étape 20 en haut de Val Thorens sont toutes perchées à plus de 2000 mètres. Cela va certainement jouer des tours à certains coureurs qui supportent peut-être moins bien l’altitude que d’autres. Attention aux défaillances ! Le classement général risque de se jouer lors de ces arrivées car ceux qui se sentiront à l’aise n’hésiteront pas à attaquer dans le but de gagner un maximum de temps.

La montée de Val ThorensLa montée de Val Thorens | © e-monsite

Les arrivées en stations avec des routes larges. Le team Ineos s’annonce, encore une fois, l’équipe phare lors des étapes montagneuses. Cependant, le genre d’arrivée avec de grandes routes, que l’on retrouvera plusieurs fois cette année, l’avantage-t-elle ? La réponse est oui, on sait que cela leur permettra de garder les échappés en point de mire quand ils mettront en route leur habituel « rouleau compresseur ». C’est le biais qui empêche les attaquants de jouer leur rôle ou alors juste dans les derniers kilomètres, quand il est trop tard pour faire de vrais écarts.  sur de petites routes sinueuses où le placement est primordial, le train Inéos a plus de mal à être à l’heure.

 

Par Nathan Malo