Mark Cavendish (Omega Pharma-Quick Step). « Je suis satisfait de ce parcours. Il y a pas mal de départs et d’arrivées que nous avons connu ces dernières années sur le Tour. La première semaine est plutôt plate ce qui est bon pour les sprinteurs. Il y a quelques opportunités à saisir la première semaine et deux autres dans les deux dernières, dont l’arrivée sur les Champs-Élysées. J’y ai déjà gagné quatre fois et je tenterai de le faire une cinquième. Les chances de victoires pour les sprinteurs sont nombreuses, mais le parcours va laisser la chance aux coureurs de classement général. »
Alberto Contador (Tinkoff-Saxo). « Les premières étapes sont différentes des autres années. Maintenant, il faut être en forme dès la première étape. Le Tour commencera avec un petit chrono, mais il y aura déjà des différences. Il faudra se montrer fort sur les deux arrivées en côte de la première semaine. Bien qu’elles soient courtes, il peut y avoir des différences plus grandes que sur de longs cols. Il sera important d’avoir une équipe très forte autour de moi pour être bien protégé. Ce sera particulièrement vrai pour la 4ème étape avec les pavés. La première semaine se termine avec un contre-la-montre par équipes. Ce sera important de ne pas perdre des coureurs sur chute ou sur maladie. Une étape comme celle-ci sera différente selon que l’on ait perdu un ou deux coureurs ou que l’on présente une équipe complète. Il sera compliqué de défendre le maillot jaune, même si la dernière semaine offre de nombreuses options tactiques. De façon plus générale, c’est un Tour où il faudra arriver en bonne condition, rester frais et bien récupérer jusqu’à la fin. J’aime ce Tour. Il est plus difficile que ces dernières années et va me demander de bien récupérer du Tour d’Italie. Mais je compte bien le préparer comme il se doit. »
Claudio Corti (manager de Colombia). « Nous avions entendu parler d’un Tour de France favorable aux grimpeurs, mais le tracé m’a complètement surpris. Les étapes dans les Alpes promettent d’être incroyables. Nous sommes loin des Tours de France d’il y a cinq ou dix ans quand les contre-la-montre avaient toujours une influence énorme sur la victoire finale. Je pense que Nairo Quintana doit avoir le sourire après cette présentation. »
Brice Feillu (Bretagne-Séché Environnement). « Je préfère le tracé 2015 à celui de cette année. Bien entendu, il faudra franchir tous les pièges des premiers jours, les Pays-Bas, les pavés. Mais ensuite, il existe de belles opportunités pour les grimpeurs pour moi. Les trois étapes des Pyrénées, celle de Digne, je connais très bien les routes qu’elle va emprunter… C’est un Tour montagneux, sans long contre-la-montre individuel, ça ne peut que me plaire. Et puis, pour notre équipe, la perspective de trois étapes bretonnes est enthousiasmante. »
Chris Froome (Team Sky). « Nous devons réfléchir, avec l’équipe, aux Grands Tours auxquels je participerai l’an prochain. Il y a très peu de contre-la-montre sur le Tour 2015. Cela signifie que la course se décidera en haute montagne. Avec cinq arrivées au sommet la course sera agressive et très exigeante. Je me vois comme un coureur de classement général et le Giro, avec un long chrono de 60 kilomètres et des arrivées dures en montagne sera une course équilibrée qui me conviendrait. Si je cours le Giro, je peux aussi revenir en forme pour la Vuelta et m’y présenter avec des chances de victoire. »
Tony Gallopin (Lotto-Belisol). « Les neuf premiers jours du Tour 2015 seront compliqués. Ils peuvent offrir du spectacle. Le vent pourra jouer un rôle crucial dans la 2ème étape à travers la Zélande et sur la 6ème vers Le Havre. Comme cette année, il y aura une étape de pavés et de nombreuses opportunités pour les puncheurs. Les étapes au Mur de Huy, à Mûr-de-Bretagne et à Mende me conviennent. Sur la dernière édition, j’ai remporté une étape et porté le maillot jaune le jour de la Fête Nationale. C’est la première fois que j’assistais à la présentation du Tour. Quand j’ai vu les images de ma victoire d’étape et sur le podium pour recevoir le maillot jaune, cela m’a donné la chair de poule. »
Marcel Kittel (Giant-Shimano). « Pour moi, en tant que sprinteur, j’aime la première semaine, même s’il y a des pavés. Ce sera vraiment très dur après le premier jour de repos. D’accord pour les pavés et les bordures, le mur de Huy n’est peut-être pas le genre de final que j’apprécie, mais je pense que nous aurons de belles opportunités pour des sprints. Je vais approcher le Tour de France comme je l’ai fait en 2013 et 2014. Je veux juste remporter au moins une étape. Je n’aurais pas cette pression le premier jour. Cela rend les choses un peu plus faciles. Nous aurons un coureur qui attend la première étape à Utrecht : Tom Dumoulin. C’est une bonne situation pour nous et c’est un bel objectif pour lui. »
Vincenzo Nibali (Astana). « C’est un beau Tour. Cela me plaît de retrouver les pavés, ce sera très difficile et il conviendra de les reconnaître soigneusement, d’essayer le matériel. Il y a un seul contre-la-montre, un contre-la-montre par équipes exigeant, une première semaine nerveuse à cause du vent et des pavés et puis les montagnes qui décideront de la course. Les étapes qui me plaisent le plus sont celles du Plateau de Beille et de l’Alpe d’Huez, à cause de l’histoire. Doubler Giro et Tour ? On sait à quel point lutter pour la victoire dans une grande course par étapes est épuisant. Il y a cette possibilité, mais nous en parlerons au premier rassemblement de l’équipe. »
Nairo Quintana (Movistar Team). « Sur le papier, cela semble être un parcours pour moi, qui me convient bien. Il y a peu de contre-la-montre et beaucoup de montagnes. Le chrono par équipes ne m’inquiète pas. La seule chose qui pourrait m’inquiéter, ce sont les pavés. C’est une journée où, comme on l’a vu cette année, il faudra être très attentif. On ne pourra pas gagner le Tour là, mais on pourra le perdre. Il faut garder cela en tête et rester très concentré. Ce sera très long. Les deux derniers secteurs seront particulièrement difficiles et exigeants. Je dois encore confirmer mon programme, mais je vais probablement me préparer pour être à 100% et me battre pour la victoire. Bien sûr, le fait d’avoir le numéro un mondial à mes côtés me rend plus calme et plus confiant. Il ne s’agira pas seulement d’Alejandro Valverde. Nous allons emmener une équipe très forte au départ. »
Christophe Riblon (Ag2r La Mondiale). « Je retiens surtout qu’il n’y aura pas d’étape tranquille et il devrait se passer des choses tous les jours avec beaucoup de mouvement. Pas d’étapes de transition cette année avec des étapes en bord de mer, des arrivées en haut de monts très durs comme à Huy ou à Mende, ou encore des pavés. Le menu sera également très copieux dans les Pyrénées puis dans les Alpes avec beaucoup d’ascensions qui s’enchaînent. Ça sera encore une fois un Tour très dur avec un format d’étapes courtes qui devient intéressant. Ceux qui veulent jouer le classement général devront être très performants du début à la fin. »
Alejandro Valverde (Movistar Team). « C’est un Tour de France magnifique pour moi, mais aussi pour Nairo Quintana. Les huit arrivées en côte ou en altitude font de ce Tour de France l’un des plus difficiles de ces dernières années. Je suis surpris de voir qu’ils ont laissé aussi peu de terrain aux spécialistes du contre-la-montre, mais aussi que les étapes de montagne sont plus courtes. Le tracé ressemble un peu à une Vuelta. Je sais quelle sera ma place. D’autant plus maintenant que je sais que le parcours convient à Nairo. Si je suis au départ, je pense que nous pourrons former un beau duo comme nous l’avons fait sur la Vuelta. Mon programme n’est pas encore fixé. Nous n’en parlerons qu’au mois de novembre. Avant cela, je ne veux pas penser aux Grands Tours auxquels je participerai. »