Cette 20ème et avant-dernière étape sera importante pour les coureurs, mais aussi pour tous les cyclosportifs qui participeront à l’Étape du Tour (dont nous vous avons déjà proposé la reco). ASO a en effet choisi, Annecy-Le Semnoz pour offrir aux cyclos l’opportunité de rouler sur les mêmes routes que les pros du Tour de France le 7 juillet prochain. L’an dernier, Nicolas Roux s’était imposé lors de l’Acte II de la dernière édition entre Pau et Bagnères-de-Luchon. Il espèrera réitérer sa performance le 7 juillet chez lui dans les Alpes. Pour cela, il a reconnu en notre compagnie cette dernière étape de montagne du 100ème Tour de France qui précèdera de 24 heures l’arrivée sur les Champs Elysées. Il nous livre ses impressions pour cette avant-dernière étape.
Nicolas, quel sera le scénario de cette étape selon toi ?
Je pense que ça va être l’étape de la dernière chance pour certains. Ceux qui auront loupé leur coup sur les jours précédents. Ils auront l’opportunité d’aller chercher cette étape, et peut-être même d’aller chercher du temps. Je pense que l’étape va partir sur les chapeaux de roue, tambour battant. À mon avis, dès le haut du col de col de Leschaux, une échappée sera déjà devant.
Le kilométrage est semblable à celui entre Modane et l’Alpe d’Huez d’il y a deux ans. Alberto Contador avait attaqué en début d’étape. Pourrait-on assister à un scénario similaire ?
Je ne sais pas, je ne vois pas les cadors partir dès le Col de Leschaux, ou demander à toute l’équipe de rouler pour arriver au pied du col pas très loin de l’échappée. Mais je pense que des coureurs comme Thomas Voeckler, ou même Alberto Contador qui avait mis le feu dès le Télégraphe dans l’étape Modane-L’Alpe d’Huez, sont capables de se lancer à cet endroit. Ils ont un parcours qui est relativement usant, et c’est difficile de gérer. Les leaders peuvent se retrouver vite esseulés et on peut assister à une dernière bagarre avant les Champs.
Quel pourrait être l’ampleur des écarts sur l’ascension du Semnoz ?
Ça peut aller de 40 à 50 secondes. Mais c’est difficile de prévoir. Surtout en fin de Tour, et on ne sait pas les conditions climatiques qu’ils auront eues pendant trois semaines. Il y a beaucoup d’éléments qui peuvent entrer en ligne de compte. Mais c’est peut-être l’étape que l’on n’attend pas et qui fait de grosses différences. Elle a tout pour faire un grand spectacle. Elle n’est pas très longue et c’est pour cela qu’elle peut être intense. Il y a beaucoup de difficultés, pas de plat. Je pense que ce sera le bouquet final avant les Champs Elysées le lendemain. Ce serait super que le maillot jaune du Tour se joue sur l’avant-dernier jour, comme ça s’est déjà passé sur le Giro. Ce serait vraiment super de voir le vainqueur d’étape endosser le maillot jaune au Semnoz.
Qui vois-tu monter sur le podium du Tour ?
La grosse armada, l’équipe qui fait très grosse impression, c’est le Team Sky. Mais on attend de Contador, un attaquant né, qu’il soit là. Je vois Cadel Evans aussi. Il sait se préparer. Il l’a montré sur le Giro. Et pourquoi pas un coureur que l’on n’attend pas et qui fera la surprise.