Les textes, photos et vidéos que vous retrouvez chaque jour sur Vélo 101, en provenance directe des routes du Tour de France, les retransmissions que vous regardez à la télévision, les émissions que vous suivez à la radio, tout ce flux d’information ne doit son salut qu’aux compétences d’Orange. L’entreprise de télécommunication entretient un partenariat historique avec la Grande Boucle, devenue au fil des ans son laboratoire d’essais. Le reflet de son épatant savoir-faire que le monde entier lui envie. « Le Tour, c’est un cirque événementiel avec une fiabilité totale qui bluffe beaucoup d’équipes techniques dans le monde », s’enorgueillit Henri Terreaux, directeur événementiel d’Orange. Pour permettre la diffusion des informations de la planète Tour vers la planète Terre, de la planète Orange à la planète bleue, des moyens démentiels sont nécessaires.
L’équipe d’Orange – 50 techniciens et leur intendance vivant exclusivement sur les sites du Tour pour subvenir à tous les aléas – est répartie sur quatre zones d’activité : le départ (mise en place d’une trentaine de lignes pour le direct télé de France 3 et les émissions de radios), les points intermédiaires (750 points sur une étape), la salle de presse pour les 450 journalistes de presse écrite et les photographes, et la zone technique sur l’aire d’arrivée, où sont parqués les 150 camions de télévision et de radios. Au total, ce sont 900 clients que doit fournir Orange. Un défi technique extraordinaire, une mission complexe qui ne tolère strictement aucune erreur. « La moindre coupure serait catastrophique car de nombreuses chaînes sont en direct pendant et après l’étape, poursuit Henri Terreaux. Notre position est stratégique avec une qualité de services à fournir à toute la population des journalistes et à la direction du Tour. »
Depuis la ligne d’arrivée, 500 lignes haut débit sont ouvertes chaque jour afin de diffuser vers le monde entier vidéos, sons et photos. Sur un site d’arrivée assez compact, Orange tire 7 à 8 kilomètres de câbles chaque jour. En montagne, quand l’aire est étendue, une quinzaine de kilomètres sont tirés, déballés le matin, remballés le soir. Pour préparer ce grand défi de l’été, Henri Terreaux part en reconnaissance avec la direction d’ASO dès le mois d’octobre. Ensemble, ils découvrent les sites, calent le schéma de l’aire d’arrivée, trouvent la salle de presse la plus adéquate… Avec la faculté d’adaptation pour mot d’ordre : « la complexité d’une ligne d’arrivée telle que celle du Tour, c’est sa mobilité. Tous les matins, entre 6h00 et 9h00, nous devons réinventer un réseau pour 500 lignes, les camions des médias n’étant jamais positionnés comme la veille. »
Depuis cette année, des débits du niveau du Giga Ethernet (1000 mégabits par seconde) sont montés. A court terme, l’idée est que toutes les télés du monde passent par cette fibre optique. Devoir router autant de débit sur toutes les étapes, et notamment les étapes de montagne, forcément complexes à desservir, relève du challenge quotidien. Pour les relever, Orange réalise des prouesses techniques chaque année. L’an passé, une fibre optique a ainsi été posée spécialement par hélicoptère sur les rampes du Galibier, protégée par un câble en kevlar pour éviter que des rochers ne viennent écraser la fibre ou que des spectateurs ne la piétinent. Le challenge, cet été, c’était l’arrivée à la Planche des Belles Filles, samedi. 12 kilomètres de câble ont été tirés sur des pilonnes très haute tension par des techniciens en scaphandre afin d’éviter l’électrocution. Orange parvient ainsi à transmettre du haut débit en montagne en quelques heures quand il faudrait un mois pour équiper cette zone.
L’an prochain, au départ du Tour en Corse, les défis ne manqueront pas non plus. La salle de presse sera dressée… dans un ferry insubmersible à travers lequel il conviendra de faire passer le réseau Wifi ! « On y travaille déjà, assure Henri Terreaux. L’expérience sera prépondérante. On se bonifie, comme le vin, au fil du temps. » L’équipe technique souhaite en outre proposer la 4G aux journalistes partout sur les routes du Tour, ceci dès l’an prochain. Un beau laboratoire pour le futur.
A une époque où tout évolue très vite, Henri Terreaux a vu les moyens évoluer à une vitesse grand V. « J’ai connu l’époque où les photographes prenaient dix photos, triaient les meilleures parmi elles et en envoyaient deux ou trois, ce qui mettait une heure en transmission. Aujourd’hui, ils en envoient des milliers en quelques minutes. Les usages ont été complètement bouleversés, les tuyaux exponentiellement doubles de capacité d’année en année. » Et voilà comment Orange permet et facilite l’envoi de toutes les news diffusées depuis le Tour… l’article que vous venez de lire compris.