Désormais consultant pour Eurosport Allemagne, Fabian Wegmann a pris part à sept Tours de France. Le triple champion d’Allemagne raconte ses expériences mitigées sur la Grande Boucle.
Quel est votre plus vieux souvenir du Tour de France ?
La première fois que j’ai vu le Tour de France c’était en 1993. J’étais en vacances avec ma famille près de Bordeaux. C’était bien sûr une étape pour sprinteurs. Nous nous sommes placés à 10 km de l’arrivée car il y avait trop de monde à 5 km de l’arrivée. Nous avons attendu cinq heures pour les voir passer 30 secondes. C’était frustrant mais j’ai été fasciné de voir à quelle vitesse ils passaient. Et forcément j’ai eu envie d’y participer moi aussi.
Quel souvenir gardez-vous de votre premier Tour de France ?
J’avais fait le Giro juste avant en gagnant le maillot de meilleur grimpeur. Du coup mon équipe m’a sélectionné pour le Tour de France 2004. J’étais jeune et très nerveux. J’étais dans l’échappée lors de la première étape et j’ai pris les points au sommet de la seule côte de la journée. C’était mon premier jour sur le Tour de France et décrocher le maillot à pois c’était vraiment bien.
Racontez-nous votre meilleur souvenir sur la Grande Boucle ?
C’était en 2005. J’étais échappé en solitaire lors de l’étape Luneville-Karlsruhe avec le maillot à pois sur les épaules. Et j’ai eu l’honneur d’entrer en Allemagne en tête. C’est un super souvenir. Mais à chaque fois que j’ai rallié Paris c’était une super sensation. Vous faites trois semaines difficiles et si vous survivez à ça c’est génial.
Et votre pire souvenir…
C’était en 2008 sur la 19e étape Roanne-Montluçon. Il y avait une côte juste après le départ et j’ai été distancé. Ensuite c’était une étape plate. Nous nous sommes retrouvés à trois avec Juan-Antonio Flecha et Romain Feillu et nous n’avons jamais pu rattraper le peloton. Et malheureusement nous avons finis hors délai. C’était rageant car c’était le vendredi et il ne restait plus qu’un contre-la-montre et l’arrivée à Paris.
Parlez-nous de votre découverte du Tour de France en tant que consultant ?
Pour moi, cette année c’est juste ma première expérience en tant que suiveur. C’est la première fois que je vois ça de l’extérieur. Avant j’avais juste à rouler sur mon vélo puis repartir à l’hôtel. Je n’avais jamais vu les salles de presse et de conférences. C’est vraiment un énorme dispositif.
Que pensez-vous de ce grand départ à Düsseldorf ?
On n’a pas eu beaucoup de chance le premier jour avec le mauvais temps. Mais les gens sont venus nombreux pour attendre des heures sous la pluie.
Est-ce le début d’une nouvelle histoire d’amour entre les Allemands et la Grande Boucle ?
Je l’espère. On a eu beaucoup de mauvaises années avec le cyclisme en Allemagne. Mais de bonnes choses ont été faites pour nettoyer tout ça et pour montrer à quel point la situation a évolué dans le bon sens. Maintenant on peut repartir de zéro vers de nouvelles aventures.