Une personnalité du cyclisme nous raconte son plus beau souvenir de Tour de France. Une façon de retracer l’Histoire du Tour de France et de ses 101 éditions.
Yukiya, quand avez-vous entendu parler pour la première fois du Tour de France ?
Je ne pourrais pas dire précisément quand j’ai entendu parler pour la première fois de cette épreuve. J’étais au Japon mais j’en avais déjà entendu parler avant de rejoindre la France à l’âge de 18 ans. En revanche il m’a fallu attendre d’arriver en France pour voir pour la première fois des images du Tour de France à la télé. L’année du Centenaire en 2003. J’ai aussitôt été impressionné par cette course sans commune mesure. La foule au bord des routes, l’engouement autour du Tour, j’ai trouvé ça surprenant.
Vous souvenez-vous d’une étape en particulier ?
Pas tellement. A l’époque je ne regardais pas beaucoup les étapes. Je courais ou je m’entraînais. Je faisais beaucoup de courses en Normandie, là où je suis arrivé quand j’ai quitté le Japon. En apprenant la culture du cyclisme puis en devenant professionnel, disputer le Tour de France est devenu mon rêve. Il s’est exaucé en 2009. J’en suis à présent à ma cinquième participation.
Depuis que vous connaissez le Tour de France, lequel vous a le plus impressionné ?
Mon premier Tour en 2009, en qualité de coureur. C’était le Grand Départ à Monaco. Je n’étais pas stressé du tout, c’est plutôt l’enthousiasme qui l’emportait. On avait réalisé un bon Tour avec l’équipe. Aujourd’hui mon rôle a changé par rapport à mon année de découverte. J’ai vraiment à cœur d’apporter ma contribution au groupe. Il faut protéger Pierre Rolland, Bryan Coquard…
Vous avez toujours bouclé vos Tours de France. Rouler sur les Champs-Elysées était-il un rêve ?
Oui, mais je me souviens que la première fois que j’ai grimpé les Champs, j’ai été surpris par les pavés, qui font mal en fin de Tour.
Vos multiples participations au Tour ont-elles rendu l’épreuve plus populaire au Japon ?
Oui. Désormais le Tour de France est retransmis en direct à la télévision tous les jours. Et c’est vrai que depuis que j’ai commencé à disputer le Tour, les Japonais s’y intéressent davantage. Tout le monde connaît le nom du Tour de France au Japon, on en voit des images tous les soirs, de 22h00 à 23h00 avec le décalage horaire. Les gens ont fini le travail, ça leur permet de regarder le vélo avant d’aller se coucher.
Vous bénéficiez en outre d’un dispositif spécial autour de vous pendant le Tour…
Oui, ma présence ici est couverte par une dizaine de journalistes japonais. Je les connais tous bien, je passe beaucoup de temps chaque jour avec eux à répondre à leurs sollicitations. La première année, ça m’avait fatigué d’être suivi comme ça, de devoir donner une interview avant l’étape, après l’étape, tout le temps… Désormais j’ai l’habitude !