N°1 : Les Français
Les Français ont remporté cinq étapes sur le Tour de France cette année. Une performance exceptionnelle, qui n’avait pas été atteinte depuis 2012. L’aventure tricolore a commencé à Vittel, avec un sprint houleux dont est sorti vainqueur Arnaud Démare. Puis Lilian Calmejane est allé conquérir un beau succès aux Rousses pour sa première Grande Boucle trois jours plus tard. Les purs grimpeurs ont ensuite complété le tableau, Romain Bardet à Peyragudes et Warren Barguil à Foix puis sur l’étape reine au sommet de l’Izoard. Ajoutons à cela la troisième place sur le podium du leader d’Ag2r La Mondiale et le maillot à pois ramené à Paris par « Wawa », et nous avons là de bons espoirs pour les années à venir, au vu du jeune âge de ces protagnosites.
N°2 : L’étape de 101 kilomètres
Tracer une étape de montagne de 101 kilomètres était osé. Qui plus est un 14 juillet, avec trois cols à franchir. De quoi promettre un départ explosif de Saint Girons, avec une attaque au kilomètre 0 de Thomas Voeckler et Warren Barguil. Mais la grande offensive attendue est venue d’Alberto Contador, à l’attaque après une vingtaine de kilomètre dès les premières pentes du col de Lattrape. Accompagné de Mikel Landa, les deux hommes verront le retour de Nairo Quintana et… d’un grand Warren Barguil, qui fera le tempo pour revenir dans le Mur de Péguère. Avant de régler cette échappée de luxe au sprint à Foix, histoire de célébrer dignement la fête nationale.
N°3 : Les massifs « intermédiaires »
En proposant un passage par les Vosges, le Jura et le Massif Central en plus des deux massifs légendaires que sont les Alpes et les Pyrénées, les organisateurs du Tour de France voulaient offrir aux coureurs plus de possibilités d’attaques. Si l’arrivée à La Planche des Belles-Filles a logiquement donné lieu à une course de côte, les deux étapes Jurassiennes ont proposé un spectacle intense, où l’arrivée à Chambéry restera longtemps dans les mémoires. Puis Romain Bardet et son équipe ont utilisé la Massif Central pour faire trembler la Sky en direction du Puy-en-Velay. Sans réussite cette fois-ci, mais ces étapes de moyenne montagne ont le mérite de toujours être animées.
N°4 : Le Grand Départ allemand
L’Allemagne, après les nombreuses affaires de dopage qui ont ruiné l’image du cyclisme Outre-Rhin il y a plusieurs années, a accueilli le Grand Départ du Tour de France, une première depuis 1987 et un prologue à Berlin Ouest. C’est donc à Düsseldorf que les Allemands ont renoué leur amour avec la Grande Boucle. Une foule nombreuse était présente pour la présentation des équipes le jeudi, tout au long du parcours du chrono inaugural le samedi et pour le départ vers Liège le lendemain. Assez pour s’assurer que le Tour d’Allemagne, qui reprendra ses droits en 2018, trouvera un engouement populaire qui fera à coup sûr du bien au monde du cyclisme.
N°5 : Rigoberto Uran
Personne ne l’attendait à ce niveau, peut-être même pas lui. Pourtant, Rigoberto Uran a réalisé un Tour de France plein de constance. Vainqueur à Chambéry pour quelques millimètres devant Warren Barguil, le Colombien a ensuite confirmé dans les Pyrénées et dans les Alpes, tenant les roues de Chris Froome et Romain Bardet. Suffisant pour détrôner le Français de la seconde position lors du contre-la-montre de Marseille. Critiqué pour son manque de panache et d’attaques, le leader de la Cannondale aura tout de même réussi à suivre les meilleurs grimpeurs en haute montagne. En attendant peut-être plus en 2018.
Adrien Godard