Samedi 6 juillet, 8ème étape : Froome endosse le maillot jaune
La première semaine s’est passée sans encombre pour les favoris, exception faite de Jurgen Van Den Broeck, contraint à l’abandon à Marseille. La première explication intervient dans la première étape pyrénéenne. Sur une ascension courte comme Ax-3-Domaines, la décision ne tarde pas à se faire. Chris Froome accélère à cinq kilomètres du but après un gros boulot de Richie Porte. Alberto Contador affiche ses limites et tente tant bien que mal de limiter la casse, mais concède beaucoup trop de temps sur ce qui devait être son terrain. Au sommet, Froome possède déjà 1’30 » d’avance sur ses principaux rivaux, exception faite de son coéquipier australien qui explosera le lendemain. Il endosse pour la première fois le maillot jaune. Une tunique qu’il ne quittera plus jusqu’à Paris.
Mercredi 10 juillet, 11ème étape : un cadre de rêve pour le deuxième grand rendez-vous du Tour
Pour la 100ème édition, ASO avait mis le paquet pour mettre en valeur le territoire français. C’est autour d’un monument mythique, presque emblème national, que le Tour s’arrête pour le premier contre-la-montre individuel de ce Tour 2013. Pas questions pour les principaux favoris de faire du tourisme ! Chris Froome doit remettre les pendules à l’heure après que son équipe se soit brutalement affaissée dans la deuxième étape pyrénéenne entre Saint-Girons et Bagnères-de-Bigorre. Et le Britannique ne fait pas dans le détail ! Il prend la 2ème place de l’étape derrière un Tony Martin surpuissant qui a sorti le 58 dents, mais se console en repoussant son dauphin au général Alejandro Valverde à 3’25 ». Le maillot jaune semble alors plus que jamais installé sur ses épaules. Watts else ?
Vendredi 12 juillet, 13ème étape : vent de folie sur le Tour
À première vue, disons-le franchement, l’étape entre Tours et Saint-Amand-Montrond n’avait rien de très palpitant. À travers les longues lignes droites de l’Indre et de l’Indre-et-Loir, le peloton doit avancer en rangs serrés pour reprendre dans les derniers kilomètres une groupe de malheureux fuyards. Oui, mais en ce 12 juillet, le vent balaye le paquet de côté. L’inévitable se produit et le peloton se scinde en plusieurs parties. Manque de chance, Alejandro Valverde crève au plus mauvais des moments. Son équipe tente de le ramener sur le groupe principal, sans succès et l’Espagnol perd le Tour. Dans le final, le Team Saxo-Tinkoff adopte la même tactique. Esseulé, Chris Froome doit laisser filer Alberto Contador qui reprend une minute. À l’arrivée, Mark Cavendish s’impose dans un sprint en très petit comité.
Dimanche 14 juillet, 15ème étape : Chris Froome comme un géant
En guise d’apéritif d’une dernière semaine ultra-montagneuse, les organisateurs proposent une étape marathon de 242 kilomètres avec un géant au programme : le Mont Ventoux. L’histoire récente du Géant de Provence joue en la faveur des échappés, mais les costauds vont finalement s’expliquer sur ces pentes arides. Juste avant le Chalet Reynard, le Maillot Jaune porte une accélération foudroyante. Chris Froome passe sur un autre développement, et voilà soudain sa pédalée qui s’emballe ! Les jambes du Maillot Jaune se mettent à tourner à une cadence infernale, saisissante, ahurissante même. Sept kilomètres plus loin, le Britannique triomphe au sommet du Géant de Provence après avoir distancé Nairo Quintana à l’entame du dernier kilomètre et écrase un peu plus la Grande Boucle. Le patron, c’est lui !
Dimanche 21 juillet, 21ème étape : une arrivée en nocturne spectaculaire
Après une dernière semaine passée dans les Alpes qui ne changera pas la face du Tour (même si le podium ne sera connu qu’à la veille de Paris au Semnoz), le peloton voit enfin se profiler à l’horizon la Tour Eiffel. Mais pour la première fois, il scrute la Dame de Fer à la tombée du jour. La dernière journée du Tour se déroule dans une atmosphère de fête. C’est dans la pénombre que Marcel Kittel s’impose pour la quatrième fois de ce Tour de France. Auparavant, la patrouille de France est passée au-dessus des coureurs qui peuvent faire le tour complet de l’Arc de Triomphe. Le podium, lui, se fait de nuit. Le rideau tombe alors sur un 100ème Tour de France qui a tenu toutes ses promesses.