2ème étape (dimanche 6 juillet) : York-Sheffield (198 km)
Les festivités de la veille passées, le peloton s’attaque dès le deuxième jour de course à une étape compliquée. La 1ère étape entre Leeds et Harrogate était déjà très piégeuse (vous avez déjà pu le constater avec notre reco), celle-ci le sera d’autant plus. En 198 kilomètres, les difficultés vont s’enchaîner pour ce que Christian Prudhomme a déjà qualifié de petit Liège-Bastogne-Liège. Un parcours en dents de scie et quatre difficultés dans les trente derniers kilomètres. Le temps fort de la journée sera cependant l’escalade de la côte de Holme Moss (4,7 km à 7 %) à 55 kilomètres du but. Avant même de revenir sur le continent, on devrait avoir quelques indications sur l’état de forme des favoris.
5ème étape (mercredi 9 juillet) : Ypres-Arenberg-Porte du Hainaut (156 km)
C’est l’étape qui a retenu toute l’attention ou presque lors de la présentation du Tour. Les géants qui restent de marbre face aux mythes alpestres et pyrénéens tremblent à leur simple évocation. On veut bien sûr parler des pavés. Ceux qui ne les aiment pas ou qui ne sont simplement pas habitués à rouler sur eux vivront un véritable calvaire le 9 juillet. Si la 2ème étape a des airs de Doyenne, celle-ci ressemble comme deux gouttes d’eau à un Paris-Roubaix. Neuf secteurs et plus de 15 kilomètres de pavés dans les 70 derniers kilomètres seront au programme le 9 juillet prochain. Les étapes qui étaient arrivées à Arenberg en 2010 et à Wasquehal en 2004 sont là pour montrer qu’un favori peut y perdre le Tour. Parlez-en à Fränk Schleck et Iban Mayo qui ont laissé leurs espoirs de victoire sur ces chemins d’un autre temps.
10ème étape (lundi 14 juillet) : Mulhouse-La Planche des Belles Filles (161 km)
Lorsque le Tour y avait fait étape en 2012, il était déjà clair qu’il y reviendrait, malgré les contestations des écologistes. En 2014, la Planche des Belles Filles revient au menu comme point final d’un triptyque vosgien très corsé. Mise à part la très haute altitude (1200 mètres au maximum), cette journée aura tout d’une grande étape de montagne. Six cols (Firstplan, Petit Ballon, Platzerwasel, Oderen, Chevrères et la montée finale) avant la première journée de repos et un final explosif : les ingrédients sont là pour assister à une étape fabuleuse. Contrairement à 2012 où on avait assisté à une course de côte sur la dernière difficulté (5,9 km à 8,5 %), tout pourrait déjà exploser dans le col des Chevrères (3,5 km à 9,5 %) situé à 15 kilomètres de la ligne d’arrivée franchie en vainqueur par Chris Froome en 2012 .
17ème étape (mercredi 23 juillet) : Saint-Gaudens-Saint-Lary-Soulan-Pla d’Adet (125 km)
Il est vrai que l’on aurait pu choisir l’étape Pau-Hautacam qui servira de cadre à l’Etape du Tour dans ce triptyque pyrénéen. Mais cette 17ème étape est assurément l’étape reine du 101ème Tour de France. L’étape sera courte (125 kilomètres), mais terriblement nerveuse. C’est bien simple, il n’y aura pas un seul mètre de plat dans les 85 derniers kilomètres. Il y aura quatre cols à gravir (Portillon, Peyresourde, Val Louron-Azet et la montée vers Saint-Lary Soulan-Pla d’Adet) lors de cette journée qui s’annonce dangereuse. Le terrain est en tout cas propice à une offensive de très grande envergure dans les Hautes-Pyrénées. L’ascension finale vers Saint-Lary-Soulan où avait triomphé en solitaire Raymond Poulidor en 1974 suffira à elle seule à créer des écarts.
20ème étape (samedi 26 juillet) : Bergerac-Périgueux (54 km CLM)
C’est suffisamment rare pour être souligné : le vélo de contre-la-montre ne sera toujours pas utilisé à 48 heures de l’arrivée à Paris. ASO a choisi de ne proposer qu’un seul chrono. Mais celui-ci sera très long (54 kilomètres) et surtout placé à la veille de la grande parade sur les Champs-Élysées. Si un grimpeur a pris l’avantage dans les Pyrénées, il devra résister au retour des coureurs complets sur les 54 kilomètres du parcours. En 2012, Bradley Wiggins, tout de jaune vêtu, avait enfoncé le clou entre Bonneval et Chartres. Mais l’année précédente, Cadel Evans avait mis à profit l’exercice chronométré pour reprendre le maillot jaune à Andy Schleck. Impossible de savoir à l’avance de quel scénario se rapprochera celui du 101ème Tour de France ! Il faudra attendre le 26 juillet prochain pour le savoir…