Le Tour de France 2025 s’élancera de Lille le 5 juillet prochain pour 3320 kilomètres et 51 550 mètres de dénivelé. Voici le parcours du Tour de France 2025 et les 21 étapes expliquées en détail.
Le parcours du Tour de France 2025, dont les détails ont été dévoilés ce mardi matin au Palais des Congrès de Paris par Christian Prudhomme, fixe des rendez-vous de prestige en montagne, par exemple à Luchon-Superbagnères, au Mont Ventoux et au col de la Loze sur les hauteurs de Courchevel. Avant ces échéances, les favoris pour le Maillot Jaune auront des occasions de faire la différence sur les deux contre-la-montre au programme, sur terrain plat à Caen puis en côte à Peyragudes. Cette 112ᵉ édition, dont le tracé a été dessiné à 100 % en France après le Grand Départ à Lille, rend aussi hommage aux grands champions du cyclisme français, de Jean Robic à Laurent Fignon en passant par Louison Bobet, Jacques Anquetil, Bernard Thévenet et Bernard Hinault.
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🚩 3 320 km
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😱 51.550 m de D+ total pic.twitter.com/m6RcsiMLRJ— Tour de France™ (@LeTour) October 29, 2024
La carte du Tour de France 2025
Le profil des 21 étapes du Tour de France 2025
(05/07) 1ʳᵉ étape : Lille → Lille (185 km)
Christian Prudhomme : « Alexander Kristoff a été le dernier pur sprinteur habillé de jaune après la première étape, lors du Grand Départ 2020 à Nice. Il devrait avoir un successeur à Lille au terme de la boucle qui emmènera d’abord le peloton visiter le Pas-de-Calais. De retour dans le Nord, les formations de sprinteurs ne devraient laisser que peu de chances aux échappés, qui devront se concentrer sur l’enjeu du maillot à pois sur les côtes de Cassel au km 106 et du Mont Noir au km 139,7. Sur la dernière ligne droite au pied de la Citadelle, les sprinteurs occuperont l’écran ».
(06/07) 2ᵉ étape : Lauwin-Planque → Boulogne-sur-Mer (212 km)
« Il y a de bonnes raisons de penser que le Maillot Jaune puisse changer d’épaules à Boulogne-sur-Mer, où sera déclenché le festival du punch du Tour 2025. Les organismes seront déjà bien sollicités par les collines de l’Artois et du Boulonnais lorsqu’il faudra affronter les deux sévères difficultés du bord de mer, à Saint-Étienne-au-Mont avec des passages à 15 % de pente, puis à Outreau, à un peu plus de cinq kilomètres de la ligne d’arrivée. Mais c’est encore sur un sérieux raidard d’un kilomètre qu’il faudra faire la différence pour s’imposer ».
(07/07) 3ᵉ étape : Valenciennes → Dunkerque (178 km)
« Les coureurs et directeurs sportifs se transforment en experts météo au matin de ce genre d’étapes. Il n’y aura pas lieu de paniquer au passage d’Isbergues mais, après la côte de Cassel, les 35 derniers kilomètres seront exposés au vent. Soufflera-t-il ? Dans quelle direction ? La scène est dressée pour une foire aux éventails, ou alors pour une arrivée massive à proximité du stade Marcel-Tribut ».
(08/07) 4ᵉ étape : Amiens → Rouen (173 km)
« La traversée de la plaine picarde est exposée aux vents et pourrait offrir des options aux équipes tentées par le jeu des bordures. Mais il y a encore davantage de probabilités qu’une explication se joue entre les meilleurs puncheurs du peloton dans les quarante derniers kilomètres. Après l’historique côte de Bonsecours où ils croiseront la stèle Jean Robic, il restera encore la côte de Grand’Mare et surtout celle de la rampe Saint-Hilaire et son passage à 15 % de pente, avant de plonger pendant cinq kilomètres vers le centre de Rouen ».
(09/07) 5ᵉ étape / CLM individuel : Caen → Caen (33 km)
Etape 5 / Stage 5 – #TDF2025
💨 Most of the course will be on wide, completely flat roads that demand a great deal of power.
💨 L’essentiel du parcours est tracé sur de larges routes totalement planes qui exigent beaucoup de puissance. pic.twitter.com/Ri7pTJHfAW
— Tour de France™ (@LeTour) October 29, 2024
« Caen fêtera son millénaire en 2025, mais on y comptera les secondes et les minutes lors du verdict d’un contre-la-montre susceptible de marquer un réel tournant du 112e Tour de France. L’essentiel de la distance sera parcouru sur de larges routes totalement planes qui exigent surtout beaucoup de puissance. Les plus gros rouleurs seront à l’honneur ».
(10/07) 6ᵉ étape : Bayeux → Vire Normandie (201 km)
« Avis aux statisticiens, il s’agit certainement de l’étape de plaine la plus casse-pattes de l’histoire récente du Tour, avec plus de 3 500 mètres de dénivelé positif. On ne parle pas par hasard de la Suisse normande, dont le peloton va explorer toutes les rugosités. Dans le final, c’est la côte de Vaudry qui sera en vedette, avant la bagarre attendue sur les 700 mètres à 10 % de pente précédant la ligne d’arrivée ».
(11/07) 7ᵉ étape : Saint-Malo → Mûr de Bretagne (194 km)
« Une nouvelle partie entre puncheurs se jouera pour débuter le séjour du peloton en Bretagne. Après avoir quitté Saint-Malo pour mettre le cap sur Saint-Brieuc, les amateurs d’histoire débattront des exploits de Bernard Hinault en passant à Yffiniac. Mais tout le monde sera bien tourné vers l’actualité à l’approche de la double ascension de la côte de Mûr-de-Bretagne. Avertissement aux attaquants trop pressés, le sens tactique y est presque aussi décisif que la force physique ».
(12/07) 8ᵉ étape : Saint-Méen-le-Grand → Laval Espace Mayenne (174 km)
« Une pure étape de plaine pour quitter la Bretagne et rejoindre la Mayenne, des routes pour la plupart abritées du vent : les paramètres sont réunis pour que les équipes de sprinteurs se chargent de contrôler la course. La perspective d’un sprint massif tient la corde, avec toutefois une spécificité qui restreint légèrement le profil des candidats à la gagne. La ligne est dessinée au terme d’un dernier kilomètre en faux plat montant ».
(13/07) 9ᵉ étape : Chinon → Châteauroux (170 km)
« Les formations qui tablent sur un sprint massif ne seront pas contrariées par les reliefs dans l’organisation de leur mission du jour. La vigilance sera de mise en fin de parcours en raison des changements de direction qui pourraient être exploités en cas de vent fort mais « l’avenue Cavendish » fait partie des lignes droites qui se prêtent le mieux à une explication académique entre les fonceurs les plus racés ».
(14/07) 10ᵉ étape : Ennezat → Le Mont-Dore Puy de Sancy (163 km)
« Une étape de montagne un jour de fête nationale, voilà qui mérite déjà un feu d’artifice avec sept côtes ou cols de deuxième catégorie. Ceux qui ont manqué le Tour 2023 auront un aperçu de la montée du puy de Dôme, empruntée dans ses premiers kilomètres en début de programme. Il n’y aura ensuite aucun répit jusqu’à l’ascension finale menant à la station du Mont-Dore. Les 3,5 km de montée à 8 % de moyenne porteront le dénivelé positif total à 4 400 mètres ! »
(15/07) première journée de repos
(16/07) 11ᵉ étape : Toulouse → Toulouse (154 km)
« La boucle dessinée dans la région toulousaine au sens large présente de nombreuses aspérités qui laissent plusieurs scénarios ouverts, en particulier dans les cinquante derniers kilomètres. Mais, quoi qu’il arrive, la côte de Pech David et ses passages à 20 % de pente devrait jouer un rôle dans le final. Au sommet, il ne restera que huit kilomètres jusqu’à l’arrivée, seuls les sprinteurs-puncheurs conserveront leurs chances de participer à l’explication ».
(17/07) 12ᵉ étape : Auch → Hautacam (181 km)
« Lorsque le Tour s’attaque aux Pyrénées, ce n’est jamais une journée anodine. La bataille entre les favoris pour le classement général se poursuit sur un ton de plus en plus sérieux. Et ce sera bien le cas dans les 45 derniers kilomètres, lorsque le peloton abordera le col du Soulor en passant par Ferrière (11,9 km à 7,3 %), avant d’enchaîner avec le col de Bordères, puis de se confronter à un grand moment de vérité dans la montée d’Hautacam, longue de 13,6 km avec une pente moyenne de 7,8 % ».
(18/07) 13ᵉ étape / CLM individuel : Loudenvielle → Peyragudes (11 km)
« La montée à Peyragudes s’est bâtie une belle réputation et en particulier les derniers hectomètres qui donnent accès à l’altiport et éparpillent les favoris du Tour en plein effort. Toujours redoutable, l’ascension sèche ne pardonnera aucun temps mort en contre-la-montre. Les coureurs auront à peine deux kilomètres pour prendre leur élan et entrer dans la montée de Peyresourde ».
(19/07) 14ᵉ étape / Pau → Luchon-Superbagnères (183 km)
« Le parcours de la 14ᵉ étape est conçu sur le modèle de l’édition 1986, déjà à l’époque au 14ᵉ jour de course. La montée au Tourmalet par Luz-Saint-Sauveur (19 km à 7,4 %) est la moins empruntée, tout comme la route du col d’Aspin en passant par Payolle (5 km à 7,6 %). Il s’agira surtout des retrouvailles avec la montée ultra-exigeante de Superbagnères (12,4 km à 7,5 %), où les changements de pente se prêtent à une bataille rangée entre les favoris ».
(20/07) 15ᵉ étape / Muret → Carcassonne (169 km)
« La route de Carcassonne donne souvent raison aux sprinteurs, mais les 2 400 mètres de dénivelé positif en moins de 170 kilomètres peuvent aussi inciter les baroudeurs à l’offensive. La côte de Saint-Ferréol en passant par Revel, puis le Pas du Sant dans la vallée du Tarn (2,9 km à 10 %) peuvent permettre d’éliminer des adversaires. Il restera alors 40 kilomètres en légère descente pour atteindre la cité médiévale avec éventuellement un fort vent qui soufflera de côté ! »
(21/07) deuxième journée de repos
(22/07) 16ᵉ étape : Montpellier → Mont-Ventoux (172 km)
« La configuration géographique insolite du Géant de Provence le place souvent comme unique difficulté de la journée. Les données sont simplissimes. Après avoir traversé l’Hérault, le Gard et le Vaucluse, il ne restera qu’une seule route pour une explication qui peut virer à la démonstration. Entre le village de Bédoin et l’observatoire qui surplombe la ligne d’arrivée, il y a 15,7 km à escalader à 8,7 % de pente moyenne… et des options pour attaquer à tous les étages. »
(23/07) 17ᵉ étape : Bollène → Valence (161 km)
« Le plat absolu n’existe pas en s’aventurant sur les routes de Vaucluse et de la Drôme, mais l’occasion à saisir pour les sprinteurs ne devrait pas laisser beaucoup de marge de manœuvre aux échappés. Un éventuel coup de théâtre pourrait venir d’une « opération bordures » si le vent se met à souffler, comme souvent dans le secteur : les changements de direction se feront sous haute tension dans les 50 derniers kilomètres ».
(24/07) 18ᵉ étape : Vif → Courchevel Col de la Loze (171 km)
« Les chiffres sont intraitables, voilà l’étape la plus exigeante du Tour 2025, avec 5 500 mètres de dénivelé positif cumulé. Une bonne partie de ce total se trouve dans les montées au col du Glandon puis de la Madeleine, où l’on atteindra les 2 000 mètres pour la première fois de la journée. Surtout les hauteurs de Courchevel seront pour la première fois visitées pour atteindre le col de la Loze. Après avoir croisé l’altiport, il restera quatre kilomètres d’une piste cyclable tout aussi irrégulière et presque aussi mordante pour les mollets que sur le versant emprunté en 2020 et 2023 ».
(25/07) 19ᵉ étape : Albertville → La Plagne (130 km)
« La tonalité ultra-montagnarde de l’étape est accentuée par son kilométrage réduit et pimentée de cinq ascensions dont la première, la côte d’Héry-sur-Ugine, qui se situe une dizaine de kilomètres après le départ de l’étape. La montée finale vers La Plagne semblera d’autant plus interminable avec ses 19,1 kilomètres d’ascension ».
(26/07) 20ᵉ étape : Nantua → Pontarlier (185 km)
« À ce stade du Tour, il reste toujours des hommes en forme qui n’ont pas encore été servis en bouquets. Ils auront tous l’envie de s’immiscer dans l’échappée mais la sélection sera sévère pour en faire partie, avec notamment l’ascension du col de la Croix de la Serra. Le profil accidenté dans le dernier tiers du parcours donnera aux plus forts l’occasion de se détacher, pour finir en solo ou en petit comité dans la capitale de l’absinthe ».
(27/07) 21ᵉ étape : Mantes-la-Ville → Paris Champs-Élysées (120 km)
« Retour à la tradition et retour sur les Champs… après Nice qui, en cette année olympique, avait pris le relais de la capitale l’été dernier, le Tour retrouvera Paris. Et nous y fêterons les cinquante ans de la première arrivée sur les Champs-Élysées et de la première victoire de Bernard Thévenet. C’était en 1975. Bon anniversaire ! «