Le grand départ du Tour de France 2023 à Bilbao
C’est à Bilbao que le 1er juillet prochain, le Tour de France fêtera ses 120 ans. Le Grand Départ du Pays Basque offre précisément un décor et des routes qui font honneur aux pionniers de 1903, car leurs héritiers seront plongés dès les premiers débats dans une séquence pyrénéenne à rebondissements. Côté espagnol comme côté français. Les puncheurs trouveront leurs marques sur les terres de la Clasica San Sebastian (étape 2). Tandis que les sprinteurs devraient avoir la voie libre à Bayonne (étape 3) puis sur le circuit de Nogaro (étape 4), et les grimpeurs devront déjà réciter des gammes bien abouties sur les étapes de Laruns (étape 5) et de Cauterets-Cambasque (étape 6). Les rares coups d’envoi du Tour donnés dans le sud annoncent un programme dense : mais le total de 30 ascensions classées en 2e catégorie ou au-delà tient au grand chelem des montagnes à réaliser cette année, puisque les cinq massifs montagneux de l’hexagone seront visités par le peloton.
Le Puy de Dôme à l’honneur
Dans cette collection de montées plus ou moins exigeantes, les regards seront sans aucun doute tournés vers le Puy de Dôme (étape 9), dont la route sera à nouveau ouverte aux coureurs du Tour (mais pas à leurs supporters) 35 ans après la dernière escalade sur les hauteurs de Clermont-Ferrand. Ces retrouvailles qui font ressurgir les images du duel Anquetil-Poulidor en 1964 ou le souvenir de la victoire de Fausto Coppi en 1952, l’édition des premières grandes arrivées en altitude, promettent surtout une première bataille à haute tension entre les prétendants au titre. Les quatre derniers kilomètres de bitume avant la ligne d’arrivée, avec près de 12 % de pente moyenne, peuvent servir de mèche pour enflammer à nouveau le volcan endormi.
La Loze, Joux Plane, Bettex …
Les champions ont rendez-vous avec la légende au Puy-de-Dôme, mais aussi sur les cimes où se profilent les joutes les plus acharnées dans le futur. Un « bébé légende » se présente par exemple le jour de la fête nationale, l’explication se jouant au Grand Colombier (étape 13), où une ligne d’arrivée sera tracée pour la deuxième fois de l’histoire. Et après le sommet jurassien, les cadors se départageront notamment au col de la Loze, juste avant de plonger sur l’altiport de Courchevel (étape 17), en conclusion d’une séquence alpestre où les plus forts deviendront tout simplement intouchables. Le col puis la descente de Joux Plane avant Morzine (étape 14), la montée au Bettex le lendemain (étape 15), tout comme la côte de Domancy au programme de l’unique chrono du Tour(étape 16), se chargeront en effet de faire et défaire une hiérarchie entre la poignée de coureurs concernés par le Maillot Jaune. Le tempérament observé sur toutes les routes de la planète vélo chez les favoris attendus indique qu’ils ne laisseront passer aucune occasion de se rendre coup pour coup.
Ce sera encore le cas à la veille de l’arrivée finale, les reliefs de l’étape vosgienne en direction du Markstein offrant 3 500 mètres de dénivelé positif sur seulement 133 km, en franchissant notamment le col de Grosse Pierre, le Petit Ballon et le Platzerwasel (étape 20). Le verdict alsacien sera célébré le lendemain sur les Champs-Elysées, où s’achèvera un festival du sprint qui sera aussi passé par Bordeaux, Limoges, Moulins ou encore Poligny. Du prestige dans tous les registres !
Les étapes du Tour de France 2023
Les étapes de montagne du Tour de France 2023
Étape 5 : Pau – Laruns (165 km)
Pour la première étape de montagne, le peloton empruntera le Col de Soudet (15,1 km à 7,2%) mais aussi l’exigeant col de Marie Blanque (7,7 km à 8,6%). L’arrivée sera jugée à Laruns après une descente de 10 kilomètres et 7 km de plat.
Étape 6 : Tarbes – Cauterets-Cambasque (145 km)
Nouvelle étape pyrénéenne pour le deuxième jour consécutif. Les coureurs s’attaqueront au Col d’Aspin (12 km à 6,5%), au mythique Tourmalet (17,1 km à 7,3%) et à la montée finale de Caueterets-Cambaque (16 km à 5,4%). Si le début de l’ascension est roulant, les derniers kilomètres seront plus exigeants.
Étape 9 : Saint-Léonard-de-Noblat – Puy-de-Dôme (184 km)
Pour cette 9ème étape, les coureurs arriveront au sommet du Puy-de-Dôme (13,3 km à 7,7%), 35 ans après le dernier passage de la Grande Boucle. Si lors des 9 premiers kilomètres la pente n’excède pas les 8%, le final sera bien plus exigeant avec une pente moyenne avoisinant les 12% sur les 4 derniers kilomètres.
Étape 13 : Châtillon-sur-Chalaronne – Grand Colombier (138 km)
La 13ème étape du Tour de France 2023 sera disputée entre Châtillon-sur-Chalaronne et le Grand Colombier, dans l’Ain. En 2020, Tadej Pogacar s’était imposé devant Primoz Roglic (Jumbo-Visma) au sommet du Grand Colombier (17,4 km à 7,1%).
Étape 14 : Annemasse – Morzine (152 km)
Cette 14ème étape ne laissera aucun répit aux coureurs. Longue de 152 kilomètres, elle cumule 4 200 mètres de dénivelé positif. Les coureurs enchaîneront les ascensions avec, entre autres, le Col de Cou (7 km à 7,4%), le col du Feu (5,8 km à 7,8%), le Col de la Ramaz (13,9 km à 7,1%) et enfin, le Col de Joux Plane (11,6 km à 8,5%). L’arrivée sera jugée en bas de la descente à Morzine.
Étape 15 : Les Gets – Saint-Gervais Mont Blanc (180 km)
Nouvelle étape exigeante au programme. Le parcours ne laissera aucun répit aux coureurs avec l’ascension de la Forclaz de Montmin (7,2 km à 7,3%), le Col de la Croix Fry (11,3 km à 7%), la Côte des Amerands (2,7 km à 11,1%) et la montée finale vers le Bettex (7,2 km à 7,7%).
Étape 17 : Saint-Gervais Mont-Blanc – Courchevel (166 km)
Pour la dernière explication dans les Alpes, les coureurs auront fort à faire. Ils grimperont le Col de Saisies (13,3 km à 5,3%), le Cormet de Roseland (19,9 km à 6%), la Côte de Longefroy (6,6 km à 7,6%) avant de monter le Col de la Loze (28,4 km à 6%). L’arrivée sera jugée à Courchevel, après une descente de 6 kilomètres.
Étape 20 : Belfort – Le Markstein Fellering (133 km)
Ultime étape de montagne de ce Tour de France et direction les Vosges pour le peloton. Pour cette dernière explication entre les favoris au classement général, le Ballon d’Alsace (11,5 km à 5,3%), le Col de la Croix des Moinats (5,2 km à 7%), le Col de Grosse Pierre (3,2 km à 8%), le Petit Ballon (9,3 km à 8,1%) et le Col du Platzerwasel (7,1 km à 8,4%) seront au programme. L’arrivée sera jugée 7 kilomètres après le sommet.
Guillaume Martin au sujet du parcours du Tour de France 2023
« Ce que je vois de ce parcours me plait beaucoup. Ça me semble être un Tour taillé pour les grimpeurs avec peu de contre-la-montre et beaucoup de cols difficiles. Sur le papier, c’est un parcours qui me plait. Ça aurait été parfait s’il faisait un petit passage dans l’Ouest mais on ne peut pas tout avoir et ça viendra ! C’est sympa que cela passe par les cinq massifs montagneux dont le Puy-de-Dôme où des étapes mythiques et historiques ont eu lieu. Y revenir en tant que coureur, c’est vraiment sympa. Il s’agira de mon seul grand Tour l’an prochain et ce sera mon objectif principal pour la saison prochaine afin de faire un bon classement général. J’ai été frustré de quitter la dernière édition aussi vite et j’aurai les dents longues pour la prochaine édition ! »