Nicolas Edet va participer à son 8e Tour de France | © Team Cofidis
Tout d’abord Nicolas, comment ressentez-vous la bulle sanitaire mise en place pour ce Tour de France 2020 au contexte très particulier ?
Pas plus que ça parce que de toute façon nous sommes habitués à entrer dans une certaine bulle lors du Tour de France, d’autant plus que nous nous devons d’avoir une hygiène de vie irréprochable. Ce qui change réellement c’est l’obligation de port du masque et l’interdiction de voir ses proches au cours des 3 semaines de course, chose réellement sympa et qui doit disparaître cette année. La présentation de jeudi était aussi quelque peu différente de celles du passé à cause de ces règles sanitaires.
Dans quel état de forme êtes-vous ? Comparativement à 2019 par exemple ?
C’est difficile d’avoir les points de passage habituels. Bon moi j’ai eu de la chance parce qu’à la fin de paris-Nice j’avais déjà 18 jours de course dans les jambes, alors que d’autres coureurs n’avaient pratiquement pas couru, d’autant plus que j’ai personnellement besoin de courir pour retrouver des sensations. Mais le gros programme de reprise d’août m’a permis d’accumuler les kilomètres et faire des efforts en compétition pour arriver dans la meilleure forme possible sur ce Tour, même si on reste un peu dans l’inconnu.
Au-delà du contexte sanitaire, en quoi l’approche de ce 107ème TDF va être différente pour toi et pour l’équipe Cofidis ?
Déjà, on est fin août et non pas fin juin, donc on est un peu décalé cette année. Le programme de reprise a été inhabituel avec des courses de printemps remises en août. Oui j’ai vraiment le sentiment d’être décalé, d’autant plus que si j’ai effectué une bonne préparation mon programme d’avant-Tour reste léger comparativement à ceux des années précédentes.
Avec Guillaume Martin, le Team Cofidis va jouer le général pour la première fois depuis longtemps. Qu’est-ce que cela va vous changer en tant que grimpeur ?
Effectivement, pour moi, Guillaume Martin va un peu être le fil rouge de ce Tour, mais le classement général n’est pas le grand objectif de l’équipe, qui vise plutôt le gain d’une étape. Pour le classement général, on verra au fil des étapes. Mais effectivement, je me mettrai régulièrement au service de Guillaume Martin, ce qui fait que j’aurais moins de cartes blanches que d’habitude. Mais à la vue du nombre d’étapes difficiles qu’il y a sur ce Tour, j’aurais quand même ma chance quelques fois.
Quand on regarde les coureurs alignés par le Team Cofidis, on distingue clairement deux pôles : les grimpeurs autour de Guillaume Martin, et les sprinteurs-rouleurs autour d’Elia Viviani. Vous-verra-t-on travailler pour l’italien ? Et comment ?
En roulant. Les rôles sont interchangeables entre les coureurs selon la course, et ces deux pôles vont s’aider mutuellement, avec les sprinteurs qui peuvent aussi aider Guillaume Martin en cas de bordure, d’autant plus qu’il y a une bonne ambiance dans l’équipe, que tout le monde s’entend bien.
Quel est votre favori sur ce Tour ?
Roglic au vu du Dauphiné. Pour sa chute, on ne sait pas si ses déclarations étaient de l’info ou de l’intox mais je ne m’en préoccupe pas vraiment. Mais Jumbo-Visma a les clés en mains pour gagner le Tour. Cela dit, le Tour dure 3 semaines et il peut se passer beaucoup de choses sur sa route…
Vous attendez-vous à un Tour de France spécial, côté ambiance, côté renversements de situations, voire côté météo ?
Ce Tour va certainement rester dans les annales car tout est décalé, il est en effet très particulier. Mais on espère que tout va bien se passer.
Par Jean-Guillaume Langrognet